Lève-toi! lève-toi! le printemps vient de naître! Là-bas, sur les vallons, flotte un réseau vermeil! Tout frissonne au jardin, tout chante et ta fenêtre, Comme un regard joyeux, est pleine de soleil! Du côté des lilas aux touffes violettes, Mouches et papillons bruissent à la fois Et le muguet sauvage, ébranlant ses clochettes, A réveillé l'amour endormi dans les bois! Puisqu'Avril a semé ses marguerites blanches, Laisse ta mante lourde et ton manchon frileux, Déjà l'oiseau t'appelle et tes soeurs les pervenches Te souriront dans l'herbe en voyant tes yeux bleus! Viens, partons! au matin, la source est plus limpide; Lève-toi! viens, partons! N'attendons pas du jour les brûlantes chaleurs; Je veux mouiller mes pieds dans la rosée humide, Et te parler d'amour sous les poiriers en fleurs.
Vingt mélodies pour chant et piano
by Georges Bizet (1838 - 1875)
1. Chanson d'avril  [sung text checked 1 time]
Authorship:
- by Louis Hyacinthe Bouilhet (1822 - 1869), "Printemps", written 1859, appears in Festons et astragales, Paris, Éd. Librairie nouvelle, first published 1859
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CHI Chinese (中文) (Yen-Chiang Che) , "四月之歌", copyright © 2009, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Peter Low) , no title, copyright © 2001, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English [singable] (Eugène Esperance Oudin)
- ITA Italian (Italiano) (Enrico Magnani) , "Canzone di aprile", copyright © 2007, (re)printed on this website with kind permission
2. Le matin  [sung text checked 1 time]
Le jour renaît ! L'astre des nuits pâlit, s'efface Et disparaît Fuyant l'aurore qui les chasse ; L'étoile d'or Qui tout à l'heure radieuse, Brillait encor, Éteint sa lumière amoureuse ; Au fond des bois, Le rossignol qui pleure et chante Reste sans voix, Oubliant sa chanson charmante ; À l'horizon, Le nuage argenté se dore ; Sur le gazon La fleur nouvelle vient d'éclore ; Ô douce amie, Voici le jour ! L'heure attendrie Est de retour ! Viens ! c'est la vie ! Viens ! c'est l'amour ! Le vieux berger, Sur sa flûte mélodieuse, D'un chant léger, Vient saluer l'aube joyeuse ; Sur le glacier, Dans la région diaphane, L'autour altier Prend son essor, s'élève et plane ; L'astre vermeil Paraît, il bondit, il s'élance ; De son réveil Tout chante la splendeur immense ; L'air et le ciel, La mer, le mont et la prairie, Chœur immortel ! Divine, éternelle harmonie ! Ô douce amie, Voici le jour ! L'heure attendrie Est de retour ! Viens ! c'est la vie ! Viens ! c'est l'amour !
Authorship:
- possibly by Georges Bizet (1838 - 1875)
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]3. Vieille chanson  [sung text checked 1 time]
Dans les bois l'amoureux Myrtil Avait pris Fauvette légère : "Aimable oiseau, lui disait-il, Je te destine à ma bergère. Pour prix du don que j'aurai fait, Que de baisers !... Si ma Lucette M'en donne deux pour un bouquet, J'en aurai dix pour la Fauvette." La Fauvette dans le vallon A laissé son ami fidèle, Et [fait tant]1 que de sa prison Elle s'échappe à tire-d'aile. "Ah ! dit le berger désolé, Adieu les baisers de Lucette ! Tout mon bonheur s'est envolé Sur les ailes de la Fauvette." Myrtil retourne au bois voisin, Pleurant la perte qu'il a faite ; Soit par hasard, soit à [dessein]2, Dans le bois se trouvait Lucette : [Sensible]3 à ce gage de foi, Elle sortit de sa retraite, En lui disant: "[Console-toi]4, Tu n'as perdu que la Fauvette!"
Authorship:
- by Charles Hubert Millevoye (1782 - 1816), "La fauvette", written 1800, appears in Poésies diverses, in Poésies légères, no. 8, Paris, Éd. Firmin Didot, first published 1814
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Linda Godry) , "An old song", copyright © 2007, (re)printed on this website with kind permission
- GER German (Deutsch) (Linda Godry) , "Ein altes Lied", copyright © 2007, (re)printed on this website with kind permission
1 Bizet, Diémer: "tant fait"
2 Bizet: "destin"
3 Bizet: "Et sensible"
4 Bizet: "Console-toi, console-toi, Myrtil, console-toi, ah !"
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4. Adieux de l'hôtesse arabe  [sung text checked 1 time]
Puisque rien ne t'arrête en cet heureux pays, Ni l'ombre du palmier, ni le jaune maïs, Ni le repos, ni l'abondance, Ni de voir à ta voix battre le jeune sein De nos sœurs, dont, les soirs, le tournoyant essaim Couronne un coteau de sa danse, [Tu marches donc sans cesse !]1 Oh ! que n'es-tu de ceux Qui donnent pour limite à leurs pieds paresseux Leur toit de branches ou de toiles ! Qui, rêveurs, sans en faire, écoutent les récits, Et souhaitent, le soir, devant leur porte assis, De s'en aller dans les étoiles ! [ ... ] Si tu l'avais voulu, peut-être une de nous, O jeune homme, eût aimé te servir à genoux Dans nos huttes toujours ouvertes ; Elle eût fait, en berçant ton sommeil de ses chants, Pour chasser de ton front les moucherons méchants, Un éventail de feuilles vertes. Si tu ne reviens pas, songe un peu quelquefois Aux filles du désert, sœurs à la douce voix, Qui dansent pieds nus sur la dune ; O beau jeune homme blanc, bel oiseau passager, Souviens-toi, car peut-être, ô rapide étranger, Ton souvenir reste à plus d'une ! [ ... ]
Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), "Adieux de l'hôtesse arabe", written 1828, appears in Les Orientales, no. 24
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Faith J. Cormier) , "Adieux of the Arab Hostess", copyright © 2002, (re)printed on this website with kind permission
- ITA Italian (Italiano) (Enrico Magnani) , "Addio dell'hostess araba", copyright © 2007, (re)printed on this website with kind permission
1 Bizet: "Adieu, beau voyageur, hélas,"
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5. Rêve de la bien aimée  [sung text checked 1 time]
J'ai rêvé que mon cœur était, comme jadis, Une source d'eaux vives ; Et lui, l'oiseau de paradis Qui chantait sur ses rives. J'ai rêvé que mon œil était un pur rayon De l'aube printanière ; Et lui, le léger papillon Volant dans sa lumière. Ah ! j'ai rêvé que mon corps était inanimé, Plus froid, plus blanc que neige ; Et lui, le linceul bien fermé Qui le couvre et protège. J'ai rêvé que ma lèvre était, aux jours heureux, Une grenade éclose ; Et lui le zéphyr amoureux, Qui sur elle se pose. J'ai rêvé que mon sein était une oasis De déserts entourée ; Et lui le voyageur assis A son ombre dorée. Ah ! j'ai rêvé que mon âme errait seule au milieu Des ombres éternelles ; Et que lui, mon ange, vers Dieu L'emportait sur ses ailes !
Authorship:
- by Louis de Courmont (1828 - 1900), "J'ai rêvé", appears in Feuilles au vent, in 3. Chansons de Marjolie, no. 30, Paris, Éd. Tresse, first published 1883
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]6. J'aime l'amour  [sung text checked 1 time]
Je veux savoir si je préfère La mauresque aux yeux languissants, Ou bien la juive au front sévère, Ou la grecque, ivresse des sens ? Dans mon cœur, foyer plein de cendre Tout est glacé, je le sens bien ! Mon souvenir y peut descendre Hélas ! il n’y rallume rien… Que l'esclave soit brune ou blonde, Je cède au charme tour à tour, Je n'aime aucune femme au monde, Aucune femme... J'aime l'amour ! Dans la coupe qu'elle caresse Ma lèvre en feu n’a qu’un trésor : Le vin qui nous verse l’ivresse Dans l’argile comme dans l’or ! Pourvu qu’il ait la même flamme, Le métal peut changer cent fois, Si l’amour parfume mon âme, Qu’importe la source où je bois ? Que l'esclave etc.
Authorship:
- by Louis Gallet (1835 - 1898), written 1871
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]7. Vous ne priez pas  [sung text checked 1 time]
Mon bien-aimé, dans mes douleurs, Je viens de la cité des pleurs, Pour vous demander des prières. Vous me disiez, penché vers moi : « Si je vis, je prierai pour toi. » Voilà vos paroles dernières. Hélas ! hélas ! Depuis que j'ai quitté vos bras, Jamais je n'entends vos prières. Hélas ! hélas ! J'écoute, et vous ne priez pas ! Combien nos doux ravissements, Ami, me coûtent de tourments, Au fond de ces tristes demeures ! Les jours n'ont ni soir ni matin ; Et l'aiguille y tourne sans fin, Sans fin, sur un cadran sans heures : Hélas ! hélas ! Vers vous, ami, levant les bras, J'attends en vain dans ces demeures ! Hélas ! hélas ! J'attends, et vous ne priez pas ! « Puisse au Lido ton âme errer, » Disiez-vous, « pour me voir pleurer ! » Elle s'envola sans alarme. Ami, sur mon froid monument L'eau du ciel tomba tristement, Mais de vos yeux, pas une larme. Hélas ! hélas ! Ce Dieu qui me vit dans vos bras, Que votre douleur le désarme ! Moi seule, hélas ! Je pleure, et vous ne priez pas. Quand mon crime fut consommé, Un seul regret eût désarmé Ce Dieu qui me fut si terrible. Deux fois, prête à me repentir, De la mort qui vint m'avertir Je sentis l'haleine invisible. Hélas ! hélas ! Vous étiez heureux dans mes bras. Me repentir fut impossible. Hélas ! hélas ! Je souffre, et vous ne priez pas. Souvenez-vous de la Brenta, Où la gondole s'arrêta, Pour ne repartir qu'à l'aurore ; De l'arbre qui nous a cachés, Des gazons... qui sont penchés, Quand vous m'avez dit : « Je t'adore. » Hélas ! hélas ! La mort m'y surprit dans vos bras, Sous vos baisers tremblante encore. Hélas ! hélas ! Je brûle, et vous ne priez pas. Rendez-les-moi, ces frais jasmins, Où, sur un lit fait par vos mains, Ma tête en feu s'est reposée. Rendez-moi ce lilas en fleurs, Qui, sur nous secouant ses pleurs, Rafraîchit ma bouche embrasée. Hélas ! hélas ! Venez m'y porter dans vos bras, Pour que j'y boive la rosée. Hélas ! hélas ! J'ai soif, et vous ne priez pas. Dans votre gondole, à son tour, Une autre vous parle d'amour ; Mon portrait devait lui déplaire. Dans les flots son dépit jaloux A jeté ce doux gage, et vous, Ami, vous l'avez laissé faire. Hélas ! hélas ! Pourquoi vers vous tendre les bras ? Non, je dois souffrir et me taire. Hélas ! hélas ! C'en est fait, vous ne prîrez pas. Adieu ! je ne reviendrai plus Vous lasser de cris superflus, Puisqu'à vos yeux une autre est belle. Ah ! que ses baisers vous soient doux ! Je suis morte, et souffre pour vous ! Heureux d'aimer, vivez pour elle. Hélas ! hélas ! Pensez quelquefois dans ses bras A l'abime où Dieu me rappelle. Hélas ! hélas ! J'y descends, ne m'y suivez pas !
Authorship:
- by Casimir Delavigne (1793 - 1843), "L'âme du purgatoire", written 1827, appears in Derniers chants, poèmes et ballades sur l'Italie
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]8. Ma vie a son secret  [sung text checked 1 time]
Ma vie a son secret, mon âme a son mystère: Un amour éternel en un moment conçu: Le mal est sans remède, aussi j'ai dû le taire, Et celle qui l'a fait n'en a jamais rien su. Ainsi j'aurai passé près d'elle inaperçu, Toujours à ses côtés et toujours solitaire, Et j'aurai jusqu'au bout, fait mon temps sur la terre, N'osant rien demander et n'ayant rien reçu. Pour elle, que le ciel a faite douce et tendre, Elle suit son chemin, distraite et sans entendre La murmure d'amour élevé sur ses pas. À l'austère devoir pieusement fidèle, Elle dira, lisant ces vers tout remplis d'elle; "Quelle est donc cette femme?" et ne comprendra pas.
The text shown is a variant of another text. [ View differences ]
It is based on
- a text in French (Français) by Félix Arvers (1806 - 1850), "Sonnet imité de l'italien", written 1833, appears in Mes heures perdues, Poésies, Paris, Éd. Fournier jeune, first published 1833
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Emily Ezust) , "My life has its secret", copyright © 2019
9. Pastorale  [sung text checked 1 time]
Un jour de printemps, Tout le long d'un verger Colin va chantant, Pour ses maux soulager : Ma bergère, ma bergère, tra la la la la la la la la Ma bergère, laisse-moi Prendre un tendre baiser ! La belle, à l'instant Répond à son berger: »Tu veux, en chantant Un baiser dérober?... Non Colin, non Colin, Tra la la la la la la la la Tu voudrais, en chantant Prendre un tendre baiser Non, Colin, ne le prends pas, Je vais te le donner.
The text shown is a variant of another text. [ View differences ]
It is based on
- a text in French (Français) by Jean-François Regnard (1655 - 1709), no title, appears in Le Bal, comédie, Scene 20, a song sung by Merlin, a shepherd, and a chorus, referred to as an 'air Breton' after the song
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English [singable] (Peter Low) , "Pastorale", copyright © 2000, (re)printed on this website with kind permission
- GER German (Deutsch) (Bertram Kottmann) , "Pastorale", copyright © 2017, (re)printed on this website with kind permission
- ITA Italian (Italiano) (Enrico Magnani) , "Pastorale", copyright © 2007, (re)printed on this website with kind permission
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10. Sérénade  [sung text checked 1 time]
De mon amie, Fleur endormie, Au fond du lac Silencieux, J'ai vu dans l'onde Claire et profonde Étinceler Le front joyeux Et les doux yeux! Ma bien aimée Est enfermée, Dans un palais Dd'or et d'azur! Je l'entends rire Et je vois luire, Sur le cristal Du gouffre obscur. Son regard pur!
Authorship:
- by Michel Carré (1822 - 1872)
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]11. Berceuse sur un vieil air  [sung text checked 1 time]
Si l'enfant sommeille, Il verra l'abeille, Quand elle aura fait son miel, Danser entre terre et ciel. Sie l'enfant repose, Un ange tout rose, Que la nuit seule on peut voir, Viendra lui dire: »bonsoir!« Si mon enfant m'aime, Dieu dira lui même: J'aime cet enfant qui dort: Qu'on lui porte un rêve d'or. Mettez lui des aîles, Comme aux tourterelles Pour venir dans mon soleil Danser, danser jusqu'à son réveil. Fermez ses paupières, Et sur ses prières, De mes jardins pleins de fleurs Faites glisser les couleurs. Mais je veux qu'il dorme, Et qu'il se conforme Au silence des oiseaux Couchés parmi les roseaux! Car si l'enfant pleure, On entendra l'heure Tinter partout qu'un enfant A fait ce que Dieu défend. L'écho de la rue, Au bruit accourue, Quand l'heure aura soupiré, Dira: »d'enfant a pleuré!« Et sa tendre mère, Dans sa nuit amère, Pour son ingrat nourisson Ne saura plus hélas! de chanson. Si l'enfant est sage, Sur son doux visage La Vierge se penchera, Et longtemps lui parlera.
Authorship:
- by Marceline Desbordes-Valmore (1786 - 1859), "Dormeuse", written 1835, appears in Pauvres Fleurs, first published 1835
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Ahmed E. Ismail) , "Cradle song after an old air", copyright © 2007, (re)printed on this website with kind permission
First published in Le musée des familles, August 1835.
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12. La chanson du fou  [sung text checked 1 time]
Au soleil couchant, Toi qui vas cherchant Fortune, Prends garde de choir; La terre, le soir, Est brune. L'océan trompeur Couvre de vapeur La dune. Vois, à l'horizon, Aucune maison Aucune! Maint voleur te suit, La chose est, la nuit, Commune. Les dames des bois Nous gardent parfois Rancune. Elles vont errer: Crains d'en rencontrer Quelqu'une. Les lutins de l'air Vont danser au clair De lune.
Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), "La chanson du fou", appears in Odes et Ballades, in 6. Ballades - 1823-1828, no. 10a
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Peter Low) , copyright © 2017, (re)printed on this website with kind permission
- GER German (Deutsch) (Bertram Kottmann) , copyright © 2017, (re)printed on this website with kind permission
- GER German (Deutsch) (Bertram Kottmann) , copyright © 2020, (re)printed on this website with kind permission
13. Absence  [sung text checked 1 time]
Reviens, reviens, ma bien-aimée !
Comme une fleur loin du soleil,
La fleur de ma vie est fermée,
Loin de ton sourire vermeil.
Entre nos cœurs [tant de]1 distance ;
[Tant]2 d'espace entre nos baisers.
Ô sort amer ! ô dure absence !
Ô grands désirs inapaisés !
Au pays qui me prend ma belle,
Hélas ! si je pouvais aller ;
Et si mon corps avait une aile
Comme mon âme pour voler !
[ ... ]
Par-dessus [les]3 vertes collines,
Les montagnes au front d'azur,
Les champs rayés et les ravines,
J'irais d'un vol rapide et sûr.
Le corps ne suit pas la pensée;
Pour moi, mon âme, va tout droit,
Comme une colombe blessée,
[T'abattre]4 au rebord de son toit.
[Et]5 dis, mon âme, à cette belle :
[« Tu sais bien qu'il compte les jours !
Ô ma colombe ! à tire d'aile,
Retourne au nid de nos amours. »]6
Authorship:
- by Pierre-Jules-Théophile Gautier (1811 - 1872), "Absence", written 1838, appears in La Comédie de la Mort, Paris, Éd. Desessart, first published 1838
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CAT Catalan (Català) (Salvador Pila) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English [singable] (Samuel Byrne) , "Absence"
- ENG English (Emily Ezust) , copyright © 2015
- GER German (Deutsch) (Bertram Kottmann) , copyright © 2010, (re)printed on this website with kind permission
- ITA Italian (Italiano) (Enrico Magnani) , "Assenza", copyright © 2007, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with Théophile Gauthier, La comédie de la mort, Desessart editeur, Paris, 1838, page 283.
1 Berlioz: "quelle"2 David: "Que"
3 Bizet, Lavigne: "nos"
4 Berlioz, Pedrell: "S'abbatre"
5 David: "Ah !"
6 Lavigne:
« Ô ma colombe ! à tire d'aile, Retourne au nid de nos amours. Tu sais bien qu'il compte les jours ! »
Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Pierre Mathé [Guest Editor]
14. Douce mer  [sung text checked 1 time]
Murmure autour de ma nacelle,
Douce mer dont les flots chéris,
Ainsi qu'une amante fidèle,
Jettent une plainte eternelle
Sur ces poétique débris.
Que j'aime à flotter sur ton onde,
À l'heure où du haut du rocher
L'oranger, la vigne féconde,
Versent sur ta vague profonde
Une ombre propice au nocher!
Souvent, dans ma barque sans rame,
Me confiant à ton amour,
Comme pour assoupir mon âme,
Je ferme au branle de ta lame
Mes regards fatigués du jour.
[ ... ]
Authorship:
- by Alphonse Marie Louis de Lamartine (1790 - 1869), "Adieux à la mer", written 1820, appears in Nouvelles méditations poétiques, no. 20
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Laura Prichard) , copyright © 2016, (re)printed on this website with kind permission
- ITA Italian (Italiano) (Enrico Magnani) , "Dolce mare", copyright © 2007, (re)printed on this website with kind permission
Note: the Unger score has "Jettant" in stanza 1, line 4, word 1, in all repetitions.
1 Unger: "Berce, berce encore"2 Unger: "l'ombre"
3 Unger: "son"
Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Johann Winkler
15. Après l'hiver [sung text checked 1 time]
Note: this is a multi-text setting
Viens! - une flûte invisible
Soupire dans les vergers. -
La chanson la plus paisible
Est la chanson des bergers.
[ ... ]
Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), no title, appears in Les Contemplations, in 2. Livre deuxiême -- L'âme en fleur, no. 13, first published 1846
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Emily Ezust) , no title, copyright © 2015
Tout revit, ma bien-aimée !
Le ciel gris perd sa pâleur ;
Quand la terre est embaumée,
Le cœur de l'homme est meilleur.
[ ... ]
Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), "Après l'hiver", appears in Les Contemplations, in 2. Livre deuxiême -- L'âme en fleur, no. 23
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]Le vent ride, sous l'yeuse,
Le sombre miroir des eaux. -
La chanson la plus joyeuse
Est la chanson des oiseaux.
[ ... ]
Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), no title, appears in Les Contemplations, in 2. Livre deuxiême -- L'âme en fleur, no. 13, first published 1846
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Emily Ezust) , no title, copyright © 2015
L'air enivre; tu reposes
À mon cou tes bras vainqueurs. --
Sur les rosiers que de roses !
Que de soupirs dans nos cœurs !
[ ... ]
Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), "Après l'hiver", appears in Les Contemplations, in 2. Livre deuxiême -- L'âme en fleur, no. 23
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]Que nul soin ne te tourmente. Aimons-nous! aimons toujours! - La chanson la plus charmante Est la chanson des amours.
Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), no title, appears in Les Contemplations, in 2. Livre deuxiême -- L'âme en fleur, no. 13, first published 1846
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Emily Ezust) , no title, copyright © 2015
Clartés et parfums nous-mêmes,
Nous baignons nos cœurs heureux
Dans les effluves suprêmes
Des éléments amoureux.
[ ... ]
Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), "Après l'hiver", appears in Les Contemplations, in 2. Livre deuxiême -- L'âme en fleur, no. 23
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]16. La coccinelle  [sung text checked 1 time]
Elle me dit: "Quelque chose "Me tourmente." Et j'aperçus Son cou de neige, et, dessus, Un petit insecte rose. J'aurais dû, - mais, sage ou fou, A seize ans, on est farouche, - Voir le baiser sur sa bouche Plus que l'insecte à son cou. On eût dit un coquillage; Dos rose et taché de noir. Les fauvettes pour nous voir Se penchaient dans le feuillage. Sa bouche fraîche était là; [Je me courbai]1 sur la belle, Et je pris la coccinelle; Mais le baiser s'envola. "Fils, apprends comme on me nomme," Dit l'insecte du ciel bleu, "Les bêtes sont au bon Dieu; "Mais la bêtise est à l'homme."
Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), "La coccinelle", written 1830, appears in Les Contemplations, in 1. Livre premier -- Aurore, no. 15, first published 1854
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CHI Chinese (中文) (Yen-Chiang Che) , "小瓢蟲", copyright © 2009, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Emily Ezust) , "The ladybug", copyright © 2016
- GER German (Deutsch) (Bertram Kottmann) , "Der Marienkäfer", copyright © 2017, (re)printed on this website with kind permission
1 Bizet: "Hélas! Je me penchai"
Researcher for this page: Ted Perry
17. Chant d'amour  [sung text checked 1 time]
Viens, cherchons cette ombre propice, Jusqu'à l'heure où de ce séjour Les fleurs fermeront leur calice Aux regards languissants du jour. Voilà ton ciel, ô mon étoile ! Soulève, oh ! soulève ce voile, Éclaire la nuit de ces lieux ; Parle, chante, rêve, soupire, Pourvu que mon regard attire Un regard errant de tes yeux. Laisse-moi parsemer de roses La tendre mousse où tu t'assieds, Et près du lit où tu reposes Laisse-moi m'asseoir à tes pieds. Heureux le gazon que tu foules, Et le bouton dont tu déroules Sous tes doigts les fraîches couleurs ; Heureuses ces coupes vermeilles Que pressent tes lèvres, pareilles Aux frelons qui tètent les fleurs. Si l'onde des lis que tu cueilles Roule les calices flétris, Des tiges que ta bouche effeuille Si le vent m'apporte un débris, Si la bouche qui se dénoue Vient, en ondulant sur ma joue, De ma lèvre effleurer le bord ; Si ton souffle léger résonne, Je sens sur mon front qui frissonne Passer les ailes de la mort. Souviens-toi de l'heure bénie Où les dieux, d'une tendre main, Te répandirent sur ma vie Comme l'ombre sur la chemin. Depuis cette heure fortunée, Ma vie à ta vie enchaînée, Qui s'écoute comme un seul jour, Est une coupe toujours pleine, Où mes lèvres à longue haleine Puisent l'innocence et l'amour. Ah ! lorsque mon front qui s'incline Chargé d'une douce langueur, S'endort bercé sur ta poitrine Par le mouvement de ton cœur, .................................. .................................. .................................. ..................................
Authorship:
- by Alphonse Marie Louis de Lamartine (1790 - 1869), no title, appears in Méditations poétiques
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Confirmed with Méditations poétiques par M. Alphonse de Lamartine, troisième édition, Paris, Au Dépot de la Librairie Grecque-Latine-Allemande, 1820, pages 164-166.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
18. Je n'en dirai rien  [sung text checked 1 time]
Les seigneurs de la cour Font, hélas, mon doux maître, De l'amour, Le désir d’un seul jour Qui meurt au moment de naître ! Feu léger, Ardeur mensongère, Rêve passager, Ombre éphémère Voilà ce que je pense… Eh bien ! eh bien ! J’obéis, puisqu’on l’ordonne, Monseigneur, suis-je bonne ? Ne voulant me plaindre à personne, Non ! Je n'en dirai rien ! Il était autrefois Une jeune fillette... À sa voix On cédait à ses lois, En la nommant sa fauvette ! Feu léger Ardeur mensongère, etc.
Authorship:
- by Jules Adenis (1823 - 1900)
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]19. L'esprit saint  [sung text checked 1 time]
Quel feu s'allume dans mon coeur! Quel Dieu vient habiter mon âme! A son aspect consolateur, Et je m'éclaire et je m'enflamme! Ah! viens-je t'adore! Esprit créateur! Un jour plus pur luit à mes yeux, Dieu de clarté, je t'en rends grâce! Je vois fuir l'esprit ténébreux; La foi dans mon coeur prend sa place: Tous mes désirs sont pour les cieu! Je vois mille ennemis divers Conjurer ma perte éternelle; J'entends tous leurs complots pervers: Dieu, romps leur trame criminelle; Qu'ils retombent dans les enfer! Règne à jamais, O Dieu d'amour! Sur ce coeur qui devient ton temple! Que je t'honore dès ce jour: Que mon oeil charmé te contemple Dans l'éclat du divin séjour!
Authorship:
- by Anonymous / Unidentified Author
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]20. Tarentelle  [sung text checked 1 time]
Le papillon s'est envolé, La fleur se balance avec grâce. Ma belle où voyez-vous la trace, La trace de l'amant ailé ? Ah ! Le papillon s'est envolé ! Le flot est rapide et changeant, Toujours sillonnant l'eau profonde. La barque passe, et toujours l'onde Efface le sillon d'argent. Le papillon, c'est votre amour. La fleur et l'onde, c'est votre âme Que rien n'émeut, que rien n'entame, Où rien ne reste plus d'un jour. Le papillon, c'est votre amour. Ma belle où voyez-vous la trace, La trace de l'amant ailé ? La fleur se balance avec grâce... Le papillon s'est envolé !
Authorship:
- by Édouard Jules Henri Pailleron (1834 - 1899), "Chanson", appears in Amours et haines, in 10. Rimes et rythmes, no. 3, Paris, Éd. Michel Lévy, first published 1868
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CHI Chinese (中文) [singable] (Dr Huaixing Wang) , copyright © 2024, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Faith J. Cormier) , copyright © 2004, (re)printed on this website with kind permission