Voici l'orme qui balance Son ombre sur le sentier: Voici le jeune églantier, Le bois où dort le silence. Le banc de pierre où le soir Nous aimions à nous asseoir. Voici la voûte embaumée D'ébéniers et de lilas, Où, lorsque nous étions las, Ensemble, [ô ma]1 bien aimée! Sous des guirlandes de fleurs, Nous laissions fuir les chaleurs. Voici le marais que ride Le saut du poisson d'argent; Dont la grenouille en nageant Trouble le miroir humide; Comme autrefois, les roseaux Baignent leurs pieds dans ses eaux. Comme autrefois, la pervenche, Sur le velours vert des prés Par le printemps diaprés, Aux baisers du soleil penche À moitié rempli de miel Son calice bleu de ciel. Comme autrefois, l'hirondelle Rase en passant les donjons, Et le cygne dans les joncs Se joue et lustre son aile; L'air est pur, le gazon doux ... Rien n'a donc changé que vous.
Vingt mélodies, vol. 2
1. Promenade  [sung text not yet checked]
Authorship:
- by Pierre-Jules-Théophile Gautier (1811 - 1872), "Infidélité", appears in Premières Poésies -- 1830-1832
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Peter Low) , no title, copyright ©, (re)printed on this website with kind permission
1 Hahn: "ma"
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2. Vieilles amourettes  [sung text not yet checked]
Aux prés de l'enfance on cueille Les petites amourettes, Qu'on jette au vent feuille à feuille Ainsi que des pâquerettes. On cueille dans ces prairies Les voisines, les cousines, Les amourettes fleuries Et qui n'ont pas de racines. Ô douce gerbe liée Avec des rubans d'aurore, Fraîche rosée oubliée, Me parfumez-vous encore ? Hélas ! bouquets éphémères, Depuis celte heure lointaine Combien de larmes amères Ont coulé dans ma fontaine ! Des choses se sont passées Qui m'ont changé ma jeunesse Beaucoup trop, ô trépassées, Pour que je vous reconnaisse. Le dur amour qui ravage Dans mon cœur a pris racines, Gomme un grand rosier sauvage Aux épines assassines. Qu'ètes-vous près de ces roses Sanglantes, éblouissantes, pâquerettes écloses Dans les prés aux vertes sentes ? Qu'est votre parfum qui rôde Évaporé dans la brise. Près de l'odeur Acre et chaude Qui me pénètre et me grise ? Ô mignonnes marguerites, Enfantines amourettes, Hélas ! mes pauvres petites. Je ne sais plus qui vous êtes. Dans de vagues mausolées, Enfants blondes, rousses, brunes, Pour moi vous dormez voilées Au pays des vieilles lunes.
Authorship:
- by Jean Richepin (1849 - 1926), "Vieilles amourettes", written 1877, appears in Les Caresses, in 2. Thermidor, no. 2, Paris, Éd. M. Dreyfous, first published 1882
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Confirmed with Les caresses, Nouvelle Édition, Paris, G. Charpentier, [no date], pages 75-77.
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3. Pensers d'Hiver
Te souvient-il du temps où, fou de tes beaux yeux . . . . . . . . . .— The rest of this text is not
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Authorship:
- by Louis Dépret (1837 - 1901)
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3. Revenez, mes plaisirs  [sung text not yet checked]
Revenez, mes plaisirs, ma dame est revenue ; Et les vœux que j’ai faits pour revoir ses beaux yeux. Rendant par mes soupirs ma douleur reconnue, Ont eu grâce des cieux. Les voici de retour ces astres adorables Où prend mon océan son flux et son reflux ; Soucis, retirez-vous ; cherchez les misérables ; Je ne vous connais plus. Peut-on voir ce miracle où le soin de nature A semé comme fleurs tant d’aimables appas, Et ne confesser point qu’il n’est pire aventure Que de ne la voir pas ? Certes l’autre soleil d’une erreur vagabonde Court inutilement par ses douze maisons ; C’est elle, et non pas lui, qui fait sentir au monde Le change des saisons. Avecque sa beauté toutes beautés arrivent ; Ces déserts sont jardins de l’un à l’autre bout ; Tant l’extrême pouvoir des grâces qui la suivent Les pénètre partout. Ces bois en ont repris leur verdure nouvelle ; L’orage en est cessé, l’air en est éclairci ; Et même ces canaux ont leur course plus belle, Depuis qu’elle est ici. De moi, que les respects obligent au silence, J’ai beau me contrefaire et beau dissimuler ; Les douceurs où je nage ont une violence Qui ne se peut celer. Mais, ô rigueur du sort ! tandis que je m’arrête A chatouiller mon âme en ce contentement, Je ne m’aperçois pas que le destin m’apprête Un autre partement. Arrière ces pensers que la crainte m’envoie ; Je ne sais que trop bien l’inconstance du sort : Mais de m’ôter le goût d’une si chère joie, C’est me donner la mort.
Authorship:
- by François de Malherbe (1555 - 1628), no title, written 1609, appears in Pour Alcandre au retour d'Oranthe à Fontainebleau, no. 2
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]5. Idéal
J'ai toujours près de moi le portrait d'une femme . . . . . . . . . .— The rest of this text is not
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Authorship:
- by Louis Dépret (1837 - 1901)
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6. Beauté, mon cher souci  [sung text not yet checked]
Beauté, mon cher souci, de qui l’âme incertaine A, comme l’Océan, son flux et son reflux, Pensez de vous résoudre à soulager ma peine, Ou je me résoudrai à ne la souffrir plus. Vos yeux ont des appas que j’aime et que je prise, Et qui peuvent beaucoup dessus ma liberté, Mais pour me retenir, s’ils font cas de ma prise, Il leur faut de l’amour autant que de beauté. Quand je pense être au point que cela s’accomplisse, Quelque excuse toujours en empêche l’effet ; C’est la toile sans fin de la femme d’Ulysse, Dont l’ouvrage du soir au matin se défait. Madame, avisez-y, vous perdez votre gloire De me l’avoir promis et vous rire de moi. S’il ne vous en souvient, vous manquez de mémoire ; Ou s’il vous en souvient, vous n’avez point de foi. J’avois toujours fait compte, aimant chose si haute, De ne m’en séparer qu’avecque le trépas ; S’il arrive autrement, ce sera votre faute, De faire des serments et ne les tenir pas.
Authorship:
- by François de Malherbe (1555 - 1628), "Stances", written 1598
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Confirmed with Poésies de François Malherbe, Texte établi par J. B. Tenant de Latour et A. de Latour, Paris, Charpentier, 1842, page 37.
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7. L'attente  [sung text not yet checked]
I
Au pays où se fait la guerre
Mon bel ami s'en est allé ;
Il semble à mon cœur désolé
Qu'il ne reste que moi sur terre !
En partant, au baiser d'adieu,
Il m'a pris mon âme à ma bouche.
Qui le tient si longtemps, mon Dieu ?
Voilà le soleil qui se couche,
Et moi, toute seule en ma tour,
J'attends encore son retour.
II
Les pigeons sur le toit roucoulent,
Roucoulent amoureusement ;
Avec un son triste et charmant
Les eaux sous les grands saules coulent.
Je me sens tout près de pleurer ;
Mon cœur comme un lis plein s'épanche,
Et je n'ose plus espérer.
Voici briller la lune blanche,
Et moi, toute seule en ma tour,
J'attends encore son retour.
[ ... ]
Authorship:
- by Pierre-Jules-Théophile Gautier (1811 - 1872), "Romance", written 1838, appears in La Comédie de la Mort, Paris, Éd. Desessart, first published 1838
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- DUT Dutch (Nederlands) (Marike Lindhout) , "Naar het land waar oorlog woedt", copyright © 2008, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Victoria de Menil) , "To the country where war is waged", copyright ©, (re)printed on this website with kind permission
8. Le bateau rose  [sung text not yet checked]
Je m'embarquerai, si tu le veux, Comme un gai marin quittant la grève, Sur les flots dorés de tes cheveux, Vers un paradis fleuri de rêve. Ta jupe flottante au vent du soir Gonflera ses plis comme des voiles, Et quand sur la mer il fera noir, Tes grands yeux seront mes deux étoiles. Ton rire éclatant de vermillon Fera le fanal de la grand'hune. J'aurai ton ruban pour pavillon Et ta blanche peau pour clair de lune. Nos vivres sont faits et nos boissons Pour durer autant que le voyage. Ce sonts des baisers et des chansons Dont nous griserons tout l'équipage. Nous aborderons je ne sais où, Là-bas, tout là-bas, sur une grève Du beau pays bleu, sous un ciel fou, Dans le paradis fleuri de rêve.
Authorship:
- by Jean Richepin (1849 - 1926), "Le bateau rose", written 1877, appears in Les Caresses, in 1. Floréal, no. 31, Paris, Éd. M. Dreyfous, first published 1882
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Corinne Orde) , "The pink boat", copyright © 2007, (re)printed on this website with kind permission
- ITA Italian (Italiano) (Francesco Campanella) , "La barca rossa", copyright © 2013, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with Les caresses, Nouvelle Édition, Paris, G. Charpentier, [no date], pages 68-69.
Researcher for this page: Corinne Orde
9. Candeur
Sans nul décor artificiel . . . . . . . . . .— The rest of this text is not
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Authorship:
- by Louis Dépret (1837 - 1901)
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10. Si mes vers avaient des ailes !  [sung text not yet checked]
Mes vers fuiraient, doux et frêles, Vers votre jardin si beau, Si mes vers avaient des ailes, [Des ailes comme]1 l'oiseau. Ils voleraient, étincelles, Vers votre foyer qui rit, Si mes vers avaient des ailes, [Des ailes comme]1 l'esprit. Près de vous, purs et fidèles, Ils accourraient, nuit et jour, Si mes vers avaient des ailes, [Des ailes comme]1 l'amour !
Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), no title, written 1841, appears in Les Contemplations, in 2. Livre deuxiême -- L'âme en fleur, no. 2, first published 1856
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Emily Ezust) , no title, copyright © 2016
- SPA Spanish (Español) (Elisa Rapado) , "Mis versos volarían dulces y frágiles", copyright © 2007, (re)printed on this website with kind permission
1 Hahn: "Comme"
Researcher for this page: Ted Perry
11. Amoroso  [sung text not yet checked]
Ton souffle a passé sur ma bouche, Mêlé dans l'haleine des fleurs Et tes lèvres ont bu mes pleurs, Toi qui me fus longtemps farouche. J'ai senti sous ton long baiser Mon sang fuir, mon coeur se briser. Ton souffle a passé sur ma bouche! Un frisson mortel prend mon être Rien qu'au bruit léger de tes pas. Tu parais et je ne sais pas Si je vais mourir ou renaître. Reviewns donc, sous ton long baiser Meurtrir mon coeur et l'apaiser. --Un frisson mortel prend mon être Ah! par pitié, rends-moi ta bouche Où passait l'haleine des fleurs, Et dans mes yeux sèche mes pleus, Toi qui ne fus longtemps farouche. L'ivresse de ton long baiser, Je n'ai pu, d'un coup, l'épuiser. Ah! par pitié, rends-moi ta bouche!
Authorship:
- by Armand Silvestre (1837 - 1901), "Amoroso", written 1878, appears in La chanson des heures, poésies nouvelles 1874-1878, in 6. Vers pour être chantés, no. 10, first published 1878
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Confirmed with Poésies de Armand Silvestre: 1872-1878, Paris, Alphonse Lemerre, pages 164-165.
Researcher for this page: Andrew Schneider [Guest Editor]
12. Jours passés
Pas si vite ! Pas si vite, aube d'espérance . . . . . . . . . .— The rest of this text is not
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Authorship:
- by Louis Dépret (1837 - 1901)
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13. Petit roi !  [sung text not yet checked]
Enfant dont la lèvre rit Et, gracieuse, fleurit Comme une corolle éclose, Et qui sur ta joue en fleurs Portes encor les couleurs Du soleil et de la rose ! Pendant ces jours filés d'or Où tu ressembles encor À toutes les choses belles, Le vieux poète bénit Ton enfance, et le doux nid Où ton âme ouvre ses ailes. Hélas ! bientôt, petit roi, Tu seras grand ! souviens-toi De notre splendeur première. Dis tout haut les divins noms : Souviens-toi que nous venons Du ciel et de la lumière. Je te souhaite, non pas De tout fouler sous tes pas Avec un orgueil barbare, Non pas d'être un de ces fous Qui sur l'or ou les gros sous Fondent leur richesse avare, Mais de regarder les cieux ! Qu'au livre silencieux Ta prunelle sache lire, Et que, docile aux chansons, Ton oreille s'ouvre aux sons Mystérieux de la lyre ! Enfant bercé dans les bras De ta mère, tu sauras Qu'ici-bas il faut qu'on vive Sur une terre d'exil Où je ne sais quel plomb vil Retient notre âme captive. Sous cet horizon troublé, Ah ! malheur à l'Exilé Dont la mémoire flétrie Ne peut plus se rappeler, Et qui n'y sait plus parler La langue de la patrie ! Mais le ciel, dans notre ennui, N'est pas perdu pour celui Qui le veut et le devine, Et qui, malgré tous nos maux, Balbutie encor les mots Dont l'origine est divine. Emplis ton esprit d'azur ! Garde-le sévère et pur, Et que ton cœur, toujours digne De n'être pas reproché, Ne soit jamais plus taché Que le plumage d'un cygne ! Souviens-toi du Paradis, Cher cœur ! et je te le dis Au moment où nulle fange Terrestre ne te corrompt, Pendant que ton petit front Est encor celui d'un ange.
Authorship:
- by Théodore Faullin de Banville (1823 - 1891), "À Georges Rochegrosse", written 1865, appears in Les Exilés
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Confirmed with Œuvres de Théodore de Banville. Les Exilés. Les Princesses, Paris, Alphonse Lemerre, 1890, pages 122-124.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
14. Le Dernier Bouquet
Si tu reçois ces fleurs . . . . . . . . . .— The rest of this text is not
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Authorship:
- by Paul de Choudens (1850 - 1925)
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15. Le Rosier
Il a vécu sur un tombeau . . . . . . . . . .— The rest of this text is not
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Authorship:
- by Eugène Manuel (1823 - 1901), written 1861, appears in Pages Intimes, Paris, Éd. M. Lévy frères, first published 1866
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16. Reviens, ma bien‑aimée !  [sung text not yet checked]
Reviens, reviens, ma bien-aimée ! Comme une fleur loin du soleil, La fleur de ma vie est fermée, Loin de ton sourire vermeil. Entre nos cœurs [tant de]1 distance ; [Tant]2 d'espace entre nos baisers. Ô sort amer ! ô dure absence ! Ô grands désirs inapaisés ! D'ici là-bas que de campagnes, Que de villes et de hameaux, Que de vallons et de montagnes, À lasser le pied des chevaux ! Au pays qui me prend ma belle, Hélas ! si je pouvais aller ; Et si mon corps avait une aile Comme mon âme pour voler ! Par-dessus [les]3 vertes collines, Les montagnes au front d'azur, Les champs rayés et les ravines, J'irais d'un vol rapide et sûr. Le corps ne suit pas la pensée; Pour moi, mon âme, va tout droit, Comme une colombe blessée, [T'abattre]4 au rebord de son toit. Descends dans sa gorge divine, Blonde et fauve comme de l'or, Douce comme un duvet d'hermine, Sa gorge, mon royal trésor ; [Et]5 dis, mon âme, à cette belle : [« Tu sais bien qu'il compte les jours ! Ô ma colombe ! à tire d'aile, Retourne au nid de nos amours. »]6
Authorship:
- by Pierre-Jules-Théophile Gautier (1811 - 1872), "Absence", written 1838, appears in La Comédie de la Mort, Paris, Éd. Desessart, first published 1838
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CAT Catalan (Català) (Salvador Pila) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English [singable] (Samuel Byrne) , "Absence"
- ENG English (Emily Ezust) , copyright © 2015
- GER German (Deutsch) (Bertram Kottmann) , copyright © 2010, (re)printed on this website with kind permission
- ITA Italian (Italiano) (Enrico Magnani) , "Assenza", copyright © 2007, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with Théophile Gauthier, La comédie de la mort, Desessart editeur, Paris, 1838, page 283.
1 Berlioz: "quelle"2 David: "Que"
3 Bizet, Lavigne: "nos"
4 Berlioz, Pedrell: "S'abbatre"
5 David: "Ah !"
6 Lavigne:
« Ô ma colombe ! à tire d'aile, Retourne au nid de nos amours. Tu sais bien qu'il compte les jours ! »
Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Pierre Mathé [Guest Editor]
17. Tes yeux
Subtitle: Prière
Noirs et brûlants, jeune femme . . . . . . . . . .— The rest of this text is not
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Authorship:
- by Charles Dovalle (1807 - 1829), "Tes yeux", written 1829, appears in Le Sylphe, Poésies de Feu, Paris, Éd. Ladvocat, first published 1830
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18. Aux pieds de Dieu
Jésus, vivant sous les voiles mystiques . . . . . . . . . .— The rest of this text is not
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Authorship:
- by L. Marcou
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19. Barcarolle
Voguons, ma belle amie, Sur l'eau bleue endormie . . . . . . . . . .— The rest of this text is not
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Authorship:
- by Pierre Dupont (1821 - 1870), appears in Chants et Chansons (Poésie et Musique)
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20. Poète et papillons  [sung text not yet checked]
-- Papillons, ô papillons, Restez au ras des sillons. Tout au plus courez la brande. C'est assez pour vos ébats. Qu'allez-vous faire là-bas, Tout petits sur la mer grande ? -- Laisse-nous, décourageux ! Il faut bien voir d'autres jeux Que ceux dont on a coutume. Quand on est lassé du miel, Ne sais-tu pas que le fiel Est doux par son amertume ? -- Mais des fleurs pour vos repas, Là-bas vous n'en aurez pas. On n'en trouve que sur terre. Pauvres petits malheureux, Vous mourrez le ventre creux Sur l'eau nue et solitaire. -- Ô l'ennuyeux raisonneur Qui met sur notre bonheur L'éteignoir d'avis moroses ! Ne vois-tu pas que ces prés Liquides sont diaprés De lis, d'œillets et de roses ? -- Papillons, vous êtes fous. Ces fleurs-là m'entendez-vous, Ce sont les vagues amères Où les rayons miroitants Font éclore le printemps Dans un jardin de chimères. -- Qu'importe, si nous croyons Aux fleurs de qui ces rayons Dorent la belle imposture ! Dût-on ne point les saisir, N'est-ce pas encor plaisir Que d'en risquer l'aventure ? -- Allez, vous avez raison. Comme vous à l'horizon Mes vœux portent leur offrande. Poëtes et papillons, Partons en gais tourbillons, Tout petits sur la mer grande.
Authorship:
- by Jean Richepin (1849 - 1926), "Les papillons", appears in La Mer, in 3. Marines, no. 2
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]