Mignonn', allon voir si la rose Qui ce matin avoit declose Sa robe de pourpr' au soleil, A point perdu, cette vesprée, Le plis de sa robe pourprée, Et son teint au vostre pareil. Las, voyés comm' en peu d'espace, Mignonn', ell' a dessus la place, Las, las, ses beautés laissé cheoir! Ô vrayement maratre nature, Puis qu'une telle fleur ne dure, Que du matin jusques au soir! Donc, si vous me croiés, mignonne: Tandis que vostr' age fleuronne En sa plus verte nouveauté, Cueillés, cueillés vostre jeunesse, Comm' à cette fleur, la viellesse Fera ternir vostre beauté.
Huit mélodies de jeunesse (sur des poèmes de Pierre de Ronsard, C. Hugues, Jean Richepin, Paul Bourget, Paul-Armand Silvestre, R. Rousseil, Théophile Gautier
by Louis-Charles-Bonaventure-Alfred Bruneau (1857 - 1934)
1. Mignonne !  [sung text not yet checked]
Authorship:
- by Pierre de Ronsard (1524 - 1585), "À Cassandre"
See other settings of this text.
Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CHI Chinese (中文) [singable] (Dr Huaixing Wang) , copyright © 2024, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Faith J. Cormier) , "Mignonne", copyright © 2000, (re)printed on this website with kind permission
Modernized version (used by Chaminade, Manduell, Wagner, and perhaps others):
Mignonne, allons voir si la rose, Qui ce matin avait desclose Sa robe de pourpre au soleil, N'a point perdu cette vesprée Les plis de sa robe pourprée Et son teint au vôtre pareil. Las! voyez comme en peu d'espace, Mignonne, elle a, dessus la place, Las! Las! ses beautés laissé cheoir! Ô vraiment marâtre nature, Puisqu'une telle fleur ne dure, Que du matin jusques au soir! [Or donc, écoutez-moi,]1 Mignonne, Tandis que votre âge fleuronne [En]2 sa plus verte nouveauté, Cueillez, cueillez votre jeunesse: [Comme à cette fleur la vieillesse Fera ternir votre beauté.]31 Chaminade, Manduell: "Donc, si vous m'en croyez" (So if you believe me)
2 Chaminade: "Dans"
3 Manduell: "Comme à ceste fleur la vieillesse/ Fera ternir vostre beauté."
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
2. Berceuse  [sung text checked 1 time]
Dors dans ton berceau, petite Mireille, Comme l'oiselet s'endort dans son nid, Plein d'aube vermeille; Dors: ta mere est là! dors: ton père veille! Dors bien doucement: l'amour te bénit. Nous t'avons donné, charmante mignonne, Un nom fait avec des syllabes d'or Où le ciel rayonne; Et ce nom est comme un grelot qui sonne Dans les grands blés mûrs, quand vient Messidor.
Authorship:
- by Clovis Hugues (1851 - 1907), "Berceuse"
See other settings of this text.
Researcher for this page: Sharon Krebs [Guest Editor]3. Chanson d'avril  [sung text not yet checked]
Ohé ! la belle, en vous levant, Entendez-vous chanter le vent Dans les premières pousses ? Il dit que le vieux temps est feu Où l'on reste devant son feu A se tourner les pouces ; Il dit que les lilas sont las De t'attendre, car les lilas Sont pour que tu les cueilles ; Il dit que c'est le bon moment Pour venir rapprendre comment Est fait l'envers des feuilles.
Authorship:
- by Jean Richepin (1849 - 1926), no title, appears in Interludes, in 1. Dernières chansons de mon premier livre, in 1. Six petites chansons pour remplacer une chronique que je devais à un journal, no. 3, Paris, Éd. Flammarion, first published 1923
Go to the single-text view
Confirmed with Revue illustrée, Décembre 1886 - Juin 1887, Volume 3, ed. by F. G. Dumas, Paris, page 340.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
4. Nuit d'été  [sung text not yet checked]
Ô nuit, ô douce nuit d'été qui viens à nous Parmi les foins coupés et sous la lune rose, Tu dis aux amoureux de se mettre à genoux Et sur leur [front brûlant]1 un souffle frais se pose ! Ô nuit, ô douce nuit d'été qui fais fleurir Les fleurs dans les gazons et les fleurs sur les branches, Tu dis aux tendres cœurs des femmes de s'ouvrir Et sous les blonds tilleuls errent [des]2 formes blanches ! Ô nuit, ô douce nuit d'été qui sur les mers Alanguis le sanglot des houles convulsées, Tu dis aux isolés de n'être [pas]3 amers Et la paix de ton ciel descend dans leurs pensées. Ô nuit, ô douce nuit d'été qui parles bas, Tes pieds se font légers et ta voix endormante, Pour que les pauvres morts ne se réveillent pas, Eux qui peuvent plus aimer, ô nuit aimante !
Authorship:
- by Paul Bourget (1852 - 1935), "Nuit d'été", written 1882, appears in Les Aveux, in Dilettantisme, in En voyage, no. 11, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1882
See other settings of this text.
Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Peter Low) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
1 Corbin: "fronts brûlants"
2 Widor: "les"
3 Corbin: "plus"
Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Peter Low [Guest Editor]
5. Aimons au temps d'Automne !  [sung text not yet checked]
Puisque vous adorez les fleurs, Songez que l'heure vient, Madame, Où les roses n'auront plus d'âme Et les iris plus de couleurs. Avant qu'un souffle monotone Ait penché les derniers gazons Sous l'or pâli des frondaisons, Aimons, aimons au temps d'automne! Puisque vous vous plaisez aux chants Que dans l'azur l'oiseau balance, Songez que l'ombre et le silence Descendent des coteaux penchants. Le vin qui bruit dans la tonne Dit un dernier hymne au soleil: Sous le couchant encor vermeil Aimons, aimons au temps d'automne. Puisque vous savez qu'il n'est qu'heur Et malheur dans la destinée, Mais qu'une douceur est donnée Aux chères tortures du coeur, Avant que le nôtre s'étonne De ne plus savoir en souffrir, Pour qu'il se garde de guérir Aimons, aimons au temps d'automne!
Authorship:
- by Armand Silvestre (1837 - 1901), "Chanson d'automne", written 1885, appears in Le chemin des étoiles, poésies 1882-1885, in 3. Musiques d'amour, no. 1, Paris, Éd. G. Charpentier, first published 1885
See other settings of this text.
Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English [singable] (Samuel Byrne) , "Autumn days"
6. Chanson arabe
Je voudrais prendre mon essor, Fuir au pays du soleil d'or . . . . . . . . . .— The rest of this text is not
currently in the database but will be
added as soon as we obtain it. —
7. Dans un baiser, l'onde  [sung text not yet checked]
Dans un baiser, l'onde au rivage Dit ses douleurs: Pour consoler la fleur sauvage, L'aube a des pleurs; Le vent du soir conte sa plainte Aux vieux cyprès, La tourterelle au térébinthe Ses longs regrets. Aux flots dormants, quand tout repose, Hors la douleur, La lune parle, et dit la cause De sa pâleur. Ton dôme blanc, Sainte-Sophie, Parle au ciel bleu, Et, tout rêveur, le ciel confie Son rêve à Dieu. Arbre ou tombeau, colombe ou rose, Onde ou rocher, Tout, ici-bas, a quelque chose Pour s'épancher... Moi, je suis seul, et rien au monde Ne me répond, Rien que ta voix morne et profonde, Sombre Hellespont!
Authorship:
- by Pierre-Jules-Théophile Gautier (1811 - 1872), appears in Poésies diverses, poésies nouvelles et inédites, poésies posthumes, in Poésies diverses 1838-1845, first published 1845
See other settings of this text.
Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CAT Catalan (Català) (Salvador Pila) , copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Emily Ezust) , no title, copyright © 2016
- ITA Italian (Italiano) (Ramona Gabriela Peter) , "Solo!", copyright © 2012, (re)printed on this website with kind permission
8. Le charme des adieux  [sung text not yet checked]
Chaque adieu nous emporte un lambeau de notre âme : -- Les plus durs ne sont pas ceux que mouillent des pleurs. -- Chaque adieu fait tomber un fil d'or de la trame Que l'amour va brodant de fugitives fleurs. Et chaque adieu, pourtant, au fond du cœur nous laisse Je ne sais quoi de doux d'un autre cœur venu, Qui, par le souvenir d'une égale faiblesse, Nous rend cher et charmant notre mal inconnu. Ce parfum qui d'un être à l'être ami s'échange, Je l'ai bu sur ta bouche et le garde en partant : Car il fait vivre en moi, dans un divin mélange, Le bonheur que je quitte et celui qui m'attend !
Authorship:
- by Armand Silvestre (1837 - 1901), "Le charme des adieux", written 1878, appears in Les Ailes d’Or, poésies nouvelles 1878-1880, in 7. Au fil des jours, no. 15, Paris, Éd. G. Charpentier, first published 1880
Go to the single-text view
Confirmed with Les ailes d'or: poésies nouvelles 1878-1880, G. Charpentier, Paris, 1880, pages 207-208.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]