Die Ähren nur noch nicken, Das Haupt ist ihnen schwer; Die müden Blumen blicken, Nur schüchtern noch umher. [Da]1 kommen Abendwinde, Still wie die Engelein, Und [wiegen]2 sanft und linde Die Halm' und [Blumen]3 ein. Und wie die Blumen blicken, So schüchtern blickst du nun, Und wie die Ähren nicken Will auch dein Häuptlein ruh'n. Und Abendklänge schwingen Still wie die Engelein Sich um die Wieg', und singen Mein Kind in Schlummer ein.
Six mélodies
Song Cycle by Gustave Léon Huberti (1843 - 1910)
1. Wiegenlied  [sung text checked 1 time]
Authorship:
- by August Heinrich Hoffmann von Fallersleben (1798 - 1874), no title, appears in Kinderlieder, in Wiegenlieder II, no. 3
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CAT Catalan (Català) (Salvador Pila) , copyright © 2020, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Sharon Krebs) , copyright © 2016, (re)printed on this website with kind permission
- FRE French (Français) (Pierre Mathé) , copyright © 2013, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with Kinderlieder von Hoffmann von Fallersleben. Erste vollständige Ausgabe besorgt durch Dr. Lionel von Donop, Zweite Auflage, Berlin, G. Grote'sche Verlagsbuchhandlung, 1878, page 183.
Note: in many older editions, the spelling of the word "Ähren" becomes "Aehren", but as can be seen in how "über" becomes "Ueber" when capitalized, this is due to the printing process and not to rules of orthography, so we use "Ähren".
1 Decker: "Es"2 Decker (possibly an error): "neigen"
3 Kiel: "Büsche"
Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Sharon Krebs [Guest Editor]
1. Berceuse  [sung text checked 1 time]
Les blonds épis fléchissent Sur eux l'ombre descend; Les fleurs des champs languissent Et vont s'assoupissant. Les vents du soir dominent; Du jour les grands échos; Epis et fleurs s'inclinent; C'est l'heure du repos. Comme les fleurs vermeilles; Enfant tu t'assoupis: Doux enfant tu sommeilles; Commes les blonds épis. O chants du soir voix pures, Esprits aux harpes d'or; Bercez de vos murmures; Mon ange qui s'endort.
Authorship:
- Singable translation by A. Claus
Based on:
- a text in German (Deutsch) by August Heinrich Hoffmann von Fallersleben (1798 - 1874), no title, appears in Kinderlieder, in Wiegenlieder II, no. 3
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]2. Lied  [sung text checked 1 time]
Au mois d'avril, la Terre est rose Comme la jeunesse et l'amour ; Pucelle encore, à peine elle ose Payer le Printemps de retour. Au mois de juin, déjà plus pâle Et le cœur de désir troublé, Avec l'Eté tout brun de hâle Elle se cache dans le blé. Au mois d'août, bacchante enivrée, Elle offre à l'Automne son sein, Et, roulant sur la peau tigrée, Fait jaillir le sang du raisin. En décembre, petite vieille, Par les frimas poudrée à blanc, Dans ses rêves elle réveille L'Hiver auprès d'elle ronflant.
Authorship:
- by Pierre-Jules-Théophile Gautier (1811 - 1872), "Lied", appears in Émaux et Camées
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CZE Czech (Čeština) (Jaroslav Vrchlický) , "Píseň"
- ENG English (Peter Low) , copyright © 2022, (re)printed on this website with kind permission
3. Le monde est méchant  [sung text checked 1 time]
Le monde est méchant, ma petite : Avec son sourire moqueur Il dit qu'à ton côté palpite Une montre en place de cœur. -- Pourtant ton sein ému s'élève Et s'abaisse comme la mer, Aux bouillonnements de la sève Circulant sous ta jeune chair. Le monde est méchant, ma petite : Il dit que tes yeux vifs sont morts Et se meuvent dans leur orbite À temps égaux et par ressorts. -- Pourtant une larme irisée Tremble à tes cils, mouvant rideau, Comme une perle de rosée Qui n'est pas prise au verre d'eau. Le monde est méchant, ma petite : Il dit que tu n'as pas d'esprit, Et que les vers qu'on te récite Sont pour toi comme du sanscrit. -- Pourtant, sur ta bouche vermeille, Fleur s'ouvrant et se refermant, Le rire, intelligente abeille, Se pose à chaque trait charmant. C'est que tu m'aimes, ma petite, Et que tu hais tous ces gens-là. Quitte-moi ; -- comme ils diront vite : « Quel cœur et quel esprit elle a ! »
Authorship:
- by Pierre-Jules-Théophile Gautier (1811 - 1872), "Le monde est méchant", appears in Émaux et Camées
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]4. À la dérive  [sung text checked 1 time]
La mer pleure une cantilène sur d'invisibles violons. Je n'aimerai plus Madeleine. Tanguis, tanguons ! Roulis, roulons ! Les nuits sont courtes, les jours longs. La mer pleure une cantilène Où passent, railleurs, des flonflons. Tanguis, tanguons ! Roulis, roulons ! Mais c'est de sanglots qu'elle est pleine. Elle et moi nous nous désolons. Les nuits sont courtes, les jours longs. Je n'aimerai plus Madeleine. Mieux vaut courir les Madelons. Tanguis, tanguons ! Roulis, roulons ! Mais je sens passer son haleine Et vois flotter ses cheveux blonds. Les nuits sont courtes, les jours longs. A son parfum de marjolaine J'ai frémi du crâne aux talons. Tanguis, tanguons ! Roulis, roulons ! Cheveux d'Aphrodite et d'Hélène ! Or plus roux des secrets vallons ! Les nuits sont courtes, les jours longs. Pourquoi trahir la châtelaine ? A cause de ses yeux félons. Tanguis, tanguons ! Roulis, roulons ! La mer pleure une cantilène Où la belle et moi nous râlons. Les nuits sont courtes, les jours longs. Je n'aimerai plus Madeleine. Tant pis ! Vieux habits, Vieux galons ! Tanguis, tanguons ! Roulis, roulons ! Mon cœur est un flocon de laine Qu'emportent de noirs Aquilons. Les nuits sont courtes, les jours longs. La mer pleure une cantilène sur d'invisibles violons.
Authorship:
- by Jean Richepin (1849 - 1926), "À la dérive", appears in La Mer, in 6. Étant de quart, no. 24
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Confirmed with Jean Richepin, La mer, Paris, G. Charpentier et Cie., 1890, pages 258-260.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
5. Mal ensevelie  [sung text checked 1 time]
Quand votre bien aimée est morte, Les adieux vous sont rendus courts; Sa paupière est close, on l'emporte, Elle a disparu pour toujours. Mais je la vois ma bien aimée, Qui sourit sans m'appartenir, Comme une ombre plus animée, Plus présente qu'un souvenir! Et je la perds toute ma vie En d'inépuisables adieux... Ô morte mal ensevelie, Ils ne t'ont pas fermé les yeux!
Authorship:
- by René-François Sully-Prudhomme (1839 - 1907), "Mal ensevelie", written 1865, appears in Stances et Poèmes, in 1. Stances, in 2. Jeunes Filles, no. 15, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1866
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]6. Brume de Midi  [sung text checked 1 time]
Ton silence vaut tes chansons, belle Sirène. Tout s’est tu. L’air et l’eau sont d’un azur profond. Les regards aveuglés de lumière s’en vont De l’or roux du soleil à l’or blanc de l’arène. C’est midi, plein midi, l’heure lourde et sereine. Dans l’immobilité la vie entière fond. Mais voici que là-bas se font et se défont Des écharpes de brume indolente qui traîne. Tu m’apparais alors sous ce brouillard vermeil Bacchante ivre d’amour, de vin et de sommeil. Cette brume est la fleur de ton corps exhalée, Sueur qui s’évapore en effluves ardents, Voluptueuse haleine embaumée et salée Que hume le Soleil, la bouche sur tes dents.
Authorship:
- by Jean Richepin (1849 - 1926), "Brume de midi"
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Researcher for this page: Dr. Klaus Miehling