by Judith Gautier (1845 - 1917)
Chanson chinoise
Language: French (Français)
Sous les saules du petit fleuve Habitait le roi de Tchi-Li; Le jade clair et l'or poli Pétillaient sur sa robe neuve. Son pavillon au toit léger, Qui mêlait ses treillis aux branches, Jusqu'au bord de ses marches blanches Voyait les sarcelles nager. Mais il ne vient plus de sarcelles Sur l'eau qui baise les talus; Le satin blanc ne frémit plus, Plein de sonores étincelles. Dans les chambres de bambou noir Dorment les robes somptueuses; Le long des rampes tortueuses, Le vent monte et pleure, le soir. Le ciel gris ternit l'eau limpide, Près du pavillon désolé. C'est que le roi s'en est allé: La lune ainsi passe, rapide. Les flots n'ont pas su retenir Sa chère image, et l'onde est veuve. Mais lui, le roi, du petit fleuve A-t-il gardé le souvenir?
First published in the revue Les Lettres et les Arts, no. 5, November 10, 1867.
Authorship:
- by Judith Gautier (1845 - 1917), written 1867 [author's text checked 1 time against a primary source]
Musical settings (art songs, Lieder, mélodies, (etc.), choral pieces, and other vocal works set to this text), listed by composer (not necessarily exhaustive):
- by Armand Gouzien (1839 - 1892), "Chanson chinoise", published 1867? [ medium voice and piano ], Paris, Éd. "Au Ménestrel" Heugel [sung text not yet checked]
Researcher for this page: Joost van der Linden [Guest Editor]
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