by Achille Millien (1838 - 1927)
Per Aethera
Language: French (Français)
Dans les champs qu'elle aimait, il ne reste rien d'elle Que son corps endormi sous le pâle gazon ; Colombe libre enfin, fuyant à tire-d'aile Loin de sa cage étroite, à travers l'horizon, Son âme accompagnant l'essor de son bon ange A quitté le séjour où se fane la fleur, Et, vierge sans souillure, elle a pris en échange Le monde qu'aux élus réserve le seigneur. Mais les sentiers charmants, les mobiles ombrages, Où tous deux nous formions des rêves enchantés, Quand jasait la fauvette au milieu des bocages, Ce n'est point pour jamais qu'elle les a quittés. Fendant l'éther subtil qui flotte dans l'espace, Avec le rayon d'or que darde l'orient, Avec l'odeur du thym, avec le vent qui passe, Elle me vient parler sur le gazon riant. Aussi mon cœur troublé bondit dans ma poitrine ; Mille vagues désirs m'entrainent au désert. Et j'écoute, rêveur quand le soir s'illumine, La plainte des roseaux bercés sur le flot vert ; Car souvent j'ai revu son gracieux visage, C'est son âme qui plane au milieu des vapeurs, C'est sa voix que j'entends, lorsque dans la feuillage Le vent des nuits soupire en caressant les fleurs.
Authorship:
- by Achille Millien (1838 - 1927), "Per Aethera", written 1859-1860, appears in Premières Poésies 1859-1863, in La moisson (1859-1860), no. 17, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1877 [author's text not yet checked against a primary source]
Musical settings (art songs, Lieder, mélodies, (etc.), choral pieces, and other vocal works set to this text), listed by composer (not necessarily exhaustive):
- by Jean-Grégoire Pénavaire (1838 - 1906), "Per Aethera " [ reciter and piano ], from Vingt mélodies, no. 7, Paris, Éd. Choudens [sung text checked 1 time]
Researcher for this page: Johann Winkler
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