Ballade
Language: French (Français)
Ils ont fermé le monastère Où tu priais, moine savant. Ils ont haï ta vie austère Dans la grande paix du couvent. Et ces bandits que l'on appelle Des ministres, ne veulent plus Entendre sonner l'Angélus Dans le clocher de ta chapelle. Ils t'ont chassé de ta patrie, Et sur ton chemin douloureux Tu priais encore Marie Et son Fils très clément pour eux. Mais aujourd'hui ta voix n'épelle Ni les Oremus, ni l'Avé, Et ton chant reste inachevé Sous les arceaux de ta chapelle. Et l'on n'entend plus sur les dalles Avec le bruit sec qu'elles font Lorsque tu passe, tes sandales, Tandis que sous le ciel profond De la nuit qui pèse sur elle, La cité de tes tyrans dort. On ne voit plus des gerbes d'or Dans les vitraux de ta chapelle. Moine, quand tous ces scélérats Seront chassés par nous, fidèle Au vieux couvent tu reviendras Prier pour eux dans ta chapelle.
First published in La libre parole, 25 June 1903
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
Authorship:
Musical settings (art songs, Lieder, mélodies, (etc.), choral pieces, and other vocal works set to this text), listed by composer (not necessarily exhaustive):
- by Alphons Diepenbrock (1862 - 1921), "Ballade", 1903. [high voice and piano] [text verified 1 time]
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
This text was added to the website: 2009-08-22
Line count: 28
Word count: 156