Attention! Some of this material is not in the public domain.
It is illegal to copy and distribute our copyright-protected material without permission. It is also illegal to reprint copyright texts or translations without the name of the author or translator.
To inquire about permissions and rates, contact Emily Ezust at licenses@email.lieder.example.net
If you wish to reprint translations, please make sure you include the names of the translators in your email. They are below each translation.
Note: You must use the copyright symbol © when you reprint copyright-protected material.
Ich aber lag am Rande des Schiffes, Und schaute, träumenden Auges, Hinab in das spiegelklare Wasser, Und schaute tiefer und tiefer -- Bis tief, im Meeresgrunde, Anfangs wie dämmernde Nebel, Jedoch allmählich farbenbestimmter, Kirchenkuppel und Türme sich zeigten, Und endlich, sonnenklar, eine ganze Stadt, Altertümlich niederländisch, Und menschenbelebt. Bedächtige Männer, schwarzbemäntelt, Mit weißen Halskrausen und Ehrenketten Und langen Degen und langen Gesichtern, Schreiten, über den wimmelnden Marktplatz, Nach dem treppenhohen Rathaus, Wo steinerne Kaiserbilder Wacht halten mit Zepter und Schwert. Unferne, vor langen Häuserreihn, Wo spiegelblanke Fenster Und pyramidisch beschnittene Linden, Wandeln seidenrauschende Jungfern, Schlanke Leibchen, die Blumengesichter Sittsam umschlossen von schwarzen Mützchen Und hervorquellendem Goldhaar. Bunte Gesellen, in spanischer Tracht, Stolzieren vorüber und nicken. Bejahrte Frauen, In braunen, verschollnen Gewändern, Gesangbuch und Rosenkranz in der Hand, Eilen, trippelnden Schritts, Nach dem großen Dome, Getrieben von Glockengeläute Und rauschendem Orgelton. Mich selbst ergreift des fernen Klangs Geheimnisvoller Schauer! Unendliches Sehnen, tiefe Wehmut Beschleicht mein Herz, Mein kaum geheiltes Herz; -- Mir ist, als würden seine Wunden Von lieben Lippen aufgeküßt, Und täten wieder bluten -- Heiße, rote Tropfen, Die lang und langsam niederfalln Auf ein altes Haus, dort unten In der tiefen Meerstadt, Auf ein altes, hochgegiebeltes Haus, Wo melancholisch einsam Untetn am Fenster ein Mädchen sitzt, Den Kopf auf den Arm gelehnt, Wie ein armes, vergessenes Kind -- Und ich kenne dich armes, vergessenes Kind! So tief, meertief also Verstecktest du dich vor mir, Aus kindischer Laune, Und konntest nicht mehr herauf, Und saßest fremd unter fremden Leuten, Jahrhundertelang, Derweilen ich, die Seele voll Gram, Auf der ganzen Erde dich suchte, Und immer dich suchte, Du Immergeliebte, Du Längstverlorene, Du Endlichgefundene -- Ich hab dich gefunden und schaue wieder Dein süßes Gesicht, Die klugen, treuen Augen, Das liebe Lächeln -- Und nimmer will ich dich wieder verlassen, Und ich komme hinab zu dir, Und mit ausgebreiteten Armen Stürz ich hinab an dein Herz -- Aber zur rechten Zeit noch Ergriff mich beim Fuß der Kapitän, Und zog mich vom Schiffsrand, Und rief, ärgerlich lachend: Doktor, sind Sie des Teufels?
About the headline (FAQ)
Authorship:
- by Heinrich Heine (1797 - 1856), "Seegespenst", appears in Buch der Lieder, in Die Nordsee, in Erster Zyklus, no. 10 [author's text checked 1 time against a primary source]
Musical settings (art songs, Lieder, mélodies, (etc.), choral pieces, and other vocal works set to this text), listed by composer (not necessarily exhaustive):
- by Kaeza Fearn , "Seegespenst" [ tenor, violin, cello and piano ] [sung text not yet checked]
- by August Reuss (1871 - 1935), "Seegespenst : aus die Nordsee von H. Heine", op. 21 (Melodramen) no. 1 (1904), published 190-? [ speaker and piano ] [sung text not yet checked]
Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Emma Lazarus) , "An apparition in the sea", appears in Poems and Ballads of Heinrich Heine, first published 1881
- FRE French (Français) (Pierre Mathé) , "Fantôme de la mer", copyright © 2009, (re)printed on this website with kind permission
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
This text was added to the website: 2008-05-06
Line count: 77
Word count: 333
J'étais encore une fois allongé au bord du bateau, Et, les yeux rêveurs, je regardais Vers le bas, dans l'eau claire comme le verre, Et je regardais de plus en plus profond, Loin, jusqu'au fond de la mer, Au début, comme un brouillard crépusculaire, Puis progressivement plus distinctement colorées Apparurent des coupoles d'église et des tours, Et finalement, claire comme le soleil, toute une ville, Une antique ville hollandaise, Animée d'êtres humains. Des hommes, couverts de manteaux noirs, Avec des collerettes blanches et des colliers honorifiques, De longues épées et de longues figures, Marchaient lentement sur la grouillante place du marché En direction des hautes marches de l'hôtel de ville Où l'effigie de pierre de l'empereur Montait la garde avec son sceptre et son épée. Pas bien loin, devant de longues rangées de maisons Aux fenêtres brillantes comme des miroirs, Bordées de tilleuls taillés en pyramide, Des demoiselles passaient dans un bruissement de soie, Aux petits corps sveltes, aux visages fleuris Modestement encapuchonnés de bonnets noirs D'où jaillissaient des cheveux d'or. Une foule colorée, en costume espagnol, Se pavanait devant elles et les saluaient. Des dames âgées, En vêtements bruns et démodés, Livres de cantiques et chapelet en main Se pressaient en trottinant Vers la grande cathédrale, Éperonnées par le son des cloches Et le bourdonnement des orgues. À ces sonorités lointaines je suis moi-même Parcouru d'un frisson mystérieux ! Une nostalgie infinie, une profonde mélancolie S'insinuent en mon cœur, Mon cœur à peine cicatrisé ; C'est pour moi comme si ses blessures, Ouvertes par le baiser de lèvres aimées, Se remettaient à saigner De chaudes et rouges gouttes, Qui tombent longuement et lentement Sur une ancienne maison, là, en-bas, Dans la ville des profondeurs de la mer, Sur une ancienne maison au pignon élevé, Où seule et mélancolique Une jeune fille est assise à la fenêtre, La tête appuyée sur son bras, Comme une pauvre enfant oubliée -- Et je te connais, toi, pauvre enfant oubliée ! Profondément, si profondément, Tu t'es dissimulée à moi Par un caprice d'enfant, Et tu ne pouvais t'en sortir, Et tu étais assise, étrangère parmi les étrangers Durant des siècles, Tandis que moi, l'âme emplie de chagrin Sur toute la terre je te cherchais, Et toujours te cherchais, Toi, toujours aimée, Toi, longtemps perdue, Toi, enfin trouvée -- Je t'ai trouvée et à nouveau regarde Ton doux visage, Tes yeux sages et fidèles Ton charmant sourire -- Et plus jamais plus je ne t'abandonnerai, Et je descends vers toi, Et les bras grands ouverts Je me précipite vers ton cœur -- Mais juste au bon moment Le capitaine m'attrape par le pied Et me tire sur le bord du bateau, Et crie, avec un rire furieux : » Docteur, êtes vous possédé du démon ? «
Authorship:
- Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2009 by Pierre Mathé, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
Contact: licenses@email.lieder.example.net
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Heinrich Heine (1797 - 1856), "Seegespenst", appears in Buch der Lieder, in Die Nordsee, in Erster Zyklus, no. 10
This text was added to the website: 2009-10-29
Line count: 77
Word count: 459