by Johann Wolfgang von Goethe (1749 - 1832)
Translation by Gérard Labrunie (1808 - 1855), as Gérard de Nerval
Wenn der Blüten Frühlingsregen
Language: German (Deutsch)
Available translation(s): ITA
Ariel [Wenn der Blüten Frühlingsregen über alle schwebend sinkt, Wenn der Felder grüner Segen Allen Erdgebornen blinkt, Kleiner Elfen Geistergröße Eilet, wo sie helfen kann, Ob er heilig, ob er böse, Jammert sie der Unglücksmann.]1 Die ihr dies Haupt umschwebt im luft'gen Kreise, Erzeigt euch hier nach edler Elfen Weise, Besänftiget des Herzens grimmen Strauß, Entfernt des Vorwurfs glühend bittre Pfeile, Sein Innres reinigt von erlebtem Graus. Vier sind die Pausen nächtiger Weile, Nun ohne Säumen füllt sie freundlich aus. Erst senkt sein Haupt aufs kühle Polster nieder, Dann badet ihn in Tau aus Lethes Flut; Gelenk sind bald die krampferstarrten Glieder, Wenn er gestärkt dem Tag entgegenruht; Vollbringt der Elfen schönste Pflicht, Gebt ihn zurück dem heiligen Licht. Chor Wenn sich lau die Lüfte füllen Um den grünumschränkten Plan, Süße Düfte, Nebelhüllen Senkt die Dämmerung heran. Lispelt leise süßen Frieden, Wiegt das Herz in Kindesruh; Und den Augen dieses Müden Schließt des Tages Pforte zu. Nacht ist schon hereingesunken, Schließt sich heilig Stern an Stern, Große Lichter, kleine Funken Glitzern nah und glänzen fern; Glitzern hier im See sich spiegelnd, Glänzen droben klarer Nacht, Tiefsten Ruhens Glück besiegelnd Herrscht des Mondes volle Pracht. Schon verloschen sind die Stunden, Hingeschwunden Schmerz und Glück; Fühl es vor! Du wirst gesunden; Traue neuem Tagesblick. Täler grünen, Hügel schwellen, Buschen sich zu Schattenruh; Und in schwanken Silberwellen Wogt die Saat der Ernte zu. Wunsch um Wünsche zu erlangen, Schaue nach dem Glanze dort! Leise bist du nur umfangen, Schlaf ist Schale, wirf sie fort! Säume nicht, dich zu erdreisten, Wenn die Menge zaudernd schweift; Alles kann der Edle leisten, Der versteht und rasch ergreift. Ariel Horchet! horcht dem Sturm der Horen! Tönend wird für Geistesohren Schon der neue Tag geboren. Felsentore knarren rasselnd, [Phöbus' Räder rollen prasselnd,]1 Welch Getöse bringt das Licht! Es trommetet, es posaunet, Auge blinzt und Ohr erstaunet, Unerhörtes hört sich nicht. Schlüpfet zu den Blumenkronen, Tiefer, tiefer, still zu wohnen, In die Felsen, unters Laub; Trifft es euch, so seid ihr taub. Faust Des Lebens Pulse schlagen frisch lebendig, ätherische Dämmerung milde zu begrüßen; Du, Erde, warst auch diese Nacht beständig Und atmest neu erquickt zu meinen Füßen, Beginnest schon, mit Lust mich zu umgeben, Du regst und rührst ein kräftiges Beschließen, Zum höchsten Dasein immerfort zu streben. - [In Dämmerschein liegt schon die Welt erschlossen, Der Wald ertönt von tausendstimmigem Leben, Tal aus, Tal ein ist Nebelstreif ergossen, Doch senkt sich Himmelsklarheit in die Tiefen, Und Zweig und Äste, frisch erquickt, entsprossen Dem duft'gen Abgrund, wo versenkt sie schliefen; Auch Farb' an Farbe klärt sich los vom Grunde, Wo Blum' und Blatt von Zitterperle triefen - Ein Paradies wird um mich her die Runde.]1 Hinaufgeschaut! - Der Berge Gipfelriesen Verkünden schon die feierlichste Stunde; Sie dürfen früh des ewigen Lichts genießen, Das später sich zu uns hernieder wendet. Jezt zu der Alpe grüngesenkten Wiesen Wird neuer Glanz und Deutlichkeit gespendet, Und stufenweis herab ist es gelungen; - Sie tritt hervor! - und, leider schon geblendet, Kehr' ich mich weg, vom Augenschmerz durchdrungen. So ist es also, wenn ein sehnend Hoffen Dem höchsten Wunsch sich traulich zugerungen, Erfüllungspforten findet flügeloffen; Nun aber bricht aus jenen ewigen Gründen Ein Flammenübermaß, wir stehn betroffen; Des Lebens Fackel wollten wir entzünden, Ein Feuermeer umschlingt uns, welch ein Feuer! Ist's Lieb'? ist's Haß? die glühend uns umwinden, Mit Schmerz und Freuden wechselnd ungeheuer, So daß wir wieder nach der Erde blicken, Zu bergen uns in jugendlichstem Schleier. So bleibe denn die Sonne mir im Rücken! Der Wassersturz, das Felsenriff durchbrausend, Ihn schau' ich an mit wachsendem Entzücken. Von Sturz zu Sturzen wälzt er jetzt in tausend, Dann abertausend Strömen sich ergießend, Hoch in die Lüfte Schaum an Schäume sausend. Allein wie herrlich, diesem Sturm ersprießend, Wölbt sich des bunten Bogens Wechseldauer, Bald rein gezeichnet, bald in Luft zerfließend, Umher verbreitend duftig kühle Schauer. Der spiegelt ab das menschliche Bestreben. Ihm sinne nach, und du begreifst genauer: Am farbigen Abglanz haben wir das Leben.
C. Loewe sets lines 1-8
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Authorship:
- by Johann Wolfgang von Goethe (1749 - 1832), no title, appears in Faust, in Der Tragödie zweiter Teil (Part II) [author's text not yet checked against a primary source]
Musical settings (art songs, Lieder, mélodies, (etc.), choral pieces, and other vocal works set to this text), listed by composer (not necessarily exhaustive):
- by Fanny Hensel (1805 - 1847), "Szene aus Faust", 1843 [sung text not yet checked]
- by Carl Loewe (1796 - 1869), "Wenn der Blüten Frühlingsregen", 1836, lines 1-8 [sung text checked 1 time]
- by Robert Schumann (1810 - 1856), "Ariel. Sonnenaufgang. Faust. Chor", 1844-53, published 1858 [ solo voices, chorus and orchestra ], from Szenen aus Goethes Faust, no. 4, Berlin, Friedländer [sung text checked 1 time]
Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- FRE French (Français) (Gérard Labrunie) , "Lever du soleil"
- ITA Italian (Italiano) (Ferdinando Albeggiani) , "Ariel. Alba. Faust. Chor", copyright © 2007, (re)printed on this website with kind permission
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
This text was added to the website: 2007-06-09
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Lever du soleil
Language: French (Français)  after the German (Deutsch)
ARIEL chante accompagné des harpes d'Éole. Si la pluie des fleurs du printemps Tombe en flottant sur toutes choses, Si la bénédiction des vertes prairies Sourit à tous les fils de la terre, Le grand esprit des petits elfes Porte son aide partout où il peut ; Et que ce soit un saint ou un méchant. L'homme de malheur excite toujours sa pitié. Vous qui flottez autour de cette tête en cercle aérien, Montrez ici la noble nature des elfes ; Adoucissez la douleur aiguë du cœur, Arrachez les flèches amères du remords cuisant, Et purifiez son âme des malheurs passés. Il y a quatre périodes du repos de la nuit ; Remplissez-les avec bienveillance et activité. D'abord vous penchez sa tête sur de frais coussins de verdure, Puis vous le baignez dans la rosée du fleuve Léthé ; Bientôt les membres roidis s'assouplissent, Et, se fortifiant, il repose en attendant le matin. Vous remplirez alors le plus beau devoir des elfes En le rendant à la sainte lumière du jour. LE CHŒUR chante alternativement, tantôt à deux, tantôt à plusieurs voix. Les airs tièdes s'emplissent Autour du gazon vert ; Doux zéphyrs, nuages zébrés Apportez le crépuscule. Chuchotez de douces paroles de paix. Bercez le cœur dans un repos d'enfant ; Et sur les yeux de cet homme fatigué Fermez les portes du jour. La nuit déjà est tombée. L'étoile s'allie à l'étoile ; De grandes lumières, de petites étincelles Scintillent ici comme au loin. Se mirent là-bas dans le lac transparent, Et éclairent la nuit là-haut ; La pompe sereine de la lune Scelle le bonheur du repos. Déjà les heures sont passées, Joie et douleur ont disparu. Pressens-le, tu pourras guérir ; Confie-toi au nouveau regard du jour. Les vallées verdissent, les collines grandissent, Et s'accouplent pour faire de l'ombre en repos ; Partout en folâtres flots d'argent La semence vogue vers la récolte. Aie le désir d'avoir des désirs, Aspire à ces splendeurs du ciel ; La prison qui t'entoure est fragile ; Le sommeil est l'écorce ; rejette-la. Ne tarde pas à te lancer dans l'action. Si la foule traîne en hésitant. Le noble esprit peut tout accomplir Quand il comprend et saisit tout. ARIEL. Écoutez, écoutez ! La tempête des Heures Résonne déjà pour les oreilles des esprits ; Déjà le nouveau jour est né. Les portes du rocher grincent en ronflant ; Les roues de Phébus craquent en roulant. Quel bruissement la lumière apporte ! C'est le bruit du tambour, le son de la trompette ; L'œil sourcille et l'oreille s'étonne ; On ne peut ouïr l'inouï. Cachez-vous dans les couronnes de fleurs. Plus avant, plus avant ; restez tranquilles Dans les rochers, sous les feuillages ; Si ce bruit vous frappait, vous en resteriez sourds. FAUST. Les pulsations de la vie battent avec une nouvelle ardeur, pour faire un riant accueil au crépuscule éthéré. Et toi, terre, tu dormais aussi cette nuit, et tu respires à mes pieds, nouvellement rafraîchie. Tu commences déjà à m'environner de délices, tu animes et encourages ma forte résolution d'aspirer désormais à l'Être suprême. Déjà le monde s'ouvre à demi dans les lueurs du crépuscule, la forêt retentit d'une existence à mille voix. Dans toutes les vallées, les nuages se fondent ; les clartés du ciel s'affaissent dans les profondeurs, et branchages et feuillages jaillissent de l'abîme parfumé, où ils dormaient jusque'à présent. Les couleurs aussi se détachent du fond lie verdure, où la fleur et la feuille égouttent la rosée tremblante. Un paradis se dévoile autour de moi. Regardez ! Les cimes des montagnes lointaines jouissent d'avance de cette heure de fête ! Elles sont baignées déjà de l'éternelle lumière, qui, plus tard, viendra jusqu'à nous. Déjà la clarté naissante glisse au-devant de nous par les pentes verdies des hauteurs. Le soleil s'avance en vainqueur. Hélas ! voici déjà mes yeux blessés de ses flèches ardentes ! Il en est donc ainsi, lorsqu'un espoir longtemps cherché touche enfin aux portes ouvertes de l'accomplissement et du salut ! À voir les flammes s'élancer des profondeurs qui gisent au delà, l'homme s'épouvante et s'arrête. Nous ne voulions qu'allumer le flambeau de la vie, et c'est une mer de flammes qui se répand autour nous ! Et quelles flammes ! Est-ce amour ? est-ce haine ? Enveloppés de ces replis brûlants, épouvantés d'une terrible alternative de douleurs et de joie, nous nous retournons bientôt vers la terre pour nous réfugier de nouveau sous l'humble voile de noire existence ignorante ! Que le soleil luise donc derrière moi ! La cascade bruit sur les récifs. C'est elle que je contemple avec un transport qui s'accroît sans cesse. De chute en chute, elle roule, s'élançant en mille et mille flots et jetant aux airs l'écume, sur l'écume bruissante. Mais que l'arc bigarré de cette tempête éternelle se courbe avec majesté ! tantôt en lignes pures, tantôt se fondant en air lumineux, et répandant autour de la cascade un doux frisson d'air agité. C'est là l'image de l'activité humaine ; saisis-en bien l'aspect et le sens, et tu comprendras que notre vie n'est de même qu'un reflet aux mille couleurs.
Authorship:
- by Gérard Labrunie (1808 - 1855), as Gérard de Nerval, "Lever du soleil" [author's text checked 1 time against a primary source]
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Johann Wolfgang von Goethe (1749 - 1832), no title, appears in Faust, in Der Tragödie zweiter Teil (Part II)
Musical settings (art songs, Lieder, mélodies, (etc.), choral pieces, and other vocal works set to this text), listed by composer (not necessarily exhaustive):
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Researcher for this page: Guy Laffaille [Guest Editor]
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