Sérénade espagnole
Language: French (Français)
Les oiseaux sont couchés et la ville sommeille, Seule la lune au ciel a ses grands yeux ouverts, Et s'il est à cette heure un seul chrétien qui veille, C'est quelque amant caché sous les feuillages verts. Donc, puisque tous les yeux sont clos, mignonne brune, Venez, j'ai quelque chose à vous conter tout bas, Vous n'avez qu'à braver le regard de la lune, Mais la lune est discrète et ne le dira pas... Venez causer tout bas. Mais vous ne voulez pas, mignonne, qu'on vous aime Et vous vous renfermez dans un mépris vainqueur, Votre dédain pour moi doit donc être le même Hélas ! que pour tous ceux dont vous brisez le cœur. En vain sous ce balcon j'accorde ma guitare, En vain je vous appelle, en vain je chante hélas ! Vous restez insensible, ô mignonne bizarre ! Et sourde à mes soupirs vous ne répondez pas, Quand je pleure tout bas ! Dois-je en croire mes yeux ... ou bien n'est-ce qu'un rêve ? Je la vois cependant et ne puis m'abuser : Entr'ouvant le rideau léger qu'elle soulève, La belle de la main m'envoie un long baiser. La voici qui descend à travers la nuit brune, Venez, j'ai quelque chose à vous conter tout bas, Vous n'avez qu'à braver le regard de la lune, Mais la lune est discrète et ne le dira pas... Allons causer tout bas.
Authorship:
Musical settings (art songs, Lieder, mélodies, (etc.), choral pieces, and other vocal works set to this text), listed by composer (not necessarily exhaustive):
- by Louis Diémer (1843 - 1919), "Sérénade espagnole", published 1875 [voice and piano], from Vingt Mélodies, no. 10, Paris : Henri Heugel [ sung text checked 1 time]
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
This text was added to the website: 2011-06-18
Line count: 27
Word count: 233