La lune blanche Luit dans les bois ; De chaque branche Part une voix Sous la ramée... Ô bien aimée. L'étang reflète, Profond miroir, La silhouette Du saule noir Où le vent pleure... Rêvons, c'est l'heure. Un vaste et tendre Apaisement Semble descendre Du firmament Que l'astre irise... C'est l'heure exquise.
10 Mélodies, 2ème recueil
by Marguerite Labori (1864 - 1952)
1. Sous la Ramée  [sung text not yet checked]
Authorship:
- by Paul Verlaine (1844 - 1896), no title, appears in La bonne chanson, no. 6, first published 1870
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CAT Catalan (Català) (Salvador Pila) , copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
- CZE Czech (Čeština) (Jaroslav Vrchlický) , "Píseň"
- ENG English (Grant A. Lewis) , "The white moon", copyright ©, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Charles Hopkins) , "The Moment of Ecstasy", written 2002, first published 2002, copyright ©, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Charles Hopkins) , written c2005, copyright ©, (re)printed on this website with kind permission
- FIN Finnish (Suomi) (Erkki Pullinen) , "Kalpea kuu ", copyright © 2015, (re)printed on this website with kind permission
- GER German (Deutsch) (Pierre Mathé) , "Der weiße Mond", copyright © 2012, (re)printed on this website with kind permission
- GER German (Deutsch) (Elaine Marie Ortiz-Arandes) , copyright © 2015, (re)printed on this website with kind permission
- GER German (Deutsch) (Michel Dimitri Calvocoressi) , no title
- GRE Greek (Ελληνικά) [singable] (Christakis Poumbouris) , "Λευκή σελήνη", copyright © 2015, (re)printed on this website with kind permission
- HUN Hungarian (Magyar) (Tamás Rédey) , copyright © 2015, (re)printed on this website with kind permission
- HUN Hungarian (Magyar) (Árpád Tóth) , "La lune blanche"
- HUN Hungarian (Magyar) (Dezső Kosztolányi) , "Fehér hold"
- ITA Italian (Italiano) (Ferdinando Albeggiani) , "La luna bianca", copyright © 2009, (re)printed on this website with kind permission
- SPA Spanish (Español) (Elisa Rapado) , "La hora exquisita", copyright © 2007, (re)printed on this website with kind permission
- SPA Spanish (Español) (Alberto Bonati) , "La luna blanca", copyright © 2007, (re)printed on this website with kind permission
2. A Rosita  [sung text not yet checked]
Tu ne veux pas aimer, méchante ? Le printemps est triste, vois ; Entends-tu ce que l'oiseau chante Dans la sombre douceur des bois ? Sans l'amour rien ne reste d'Ève ; L'amour, c'est la seule beauté ; Le ciel, bleu quand l'astre s'y lève, Est tout noir, le soleil ôté. Tu deviendras laide toi-même Si tu n'as pas plus de raison. L'oiseau chante qu'il faut qu'on aime, Et ne sait pas d'autre chanson.
Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), "À Rosita", appears in Les Chansons des rues et des bois, in 1. Livre premier : Jeunesse, in 6. L'Eternel petit roman, no. 5
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]4. L'Ardeur  [sung text not yet checked]
Rire ou pleurer, mais que le cœur Soit plein de parfums comme un vase, Et contienne jusqu'à l'extase La force vive ou la langueur. Avoir la douleur ou la joie, Pourvu que le cœur soit profond Comme un arbre où des ailes font Trembler le feuillage qui ploie ; S'en aller pensant ou rêvant, Mais que le cœur donne sa sève Et que l'âme chante et se lève Comme une vague dans le vent. Que le cœur s'éclaire ou se voile, Qu'il soit sombre ou vif tour à tour, Mais que son ombre et que son jour Aient le soleil ou les étoiles...
Authorship:
- by Anna Elizabeth Mathieu, Comtesse de Noailles (1876 - 1933), "L'ardeur", written 1901, appears in Le Cœur innombrable, Éd. Calmann-Lévy, Paris, first published [1901]
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]5. Ma Richesse  [sung text not yet checked]
Ma richesse, c’est la feuillée Qu’argentent les pleurs du matin, C’est le beau soir dans la vallée, Dorant l’azur d’un ciel serein ; Ma richesse, c’est l’eau qui chante, À l’abri frais des bleus lilas ; C’est l’oiseau dont la voix enchante Et qui s’effraie, au bruit des pas. Mais, plus que la feuille légère, Plus que les parfums du matin, Plus que la flamme passagère Du soir brillant au ciel serein, Plus que le repos sur la mousse, Plus que les chants harmonieux, Ma richesse, c’est ta voix douce, C’est ton regard, rayon des cieux.
Authorship:
- by Charles-Marie-René Leconte de Lisle (1818 - 1894), "Ma Richesse", written 1840, appears in Premières Poésies et lettres intimes, no. 61, Paris, Éd. Charpentier et Fasquelle, first published 1902
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Confirmed with Leconte de Lisle, Premières Poésies et Lettres intimes, Texte établi par Préface de B. Guinaudeau, Bibliothèque-Charpentier ; Eugène Fasquelle, éditeur, 1902, page 231.
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6. Sonnet  [sung text not yet checked]
Que vient-elle me dire, aux plus tendres instants, En réponse aux soupirs d’une âme consumée, Que vient-elle conter, ma folle Bien-Aimée, De charmes défleuris, de ravages du temps, De bandeaux de cheveux déjà moins éclatants ? Qu’a-t-elle à me montrer sur sa tête embaumée, Comme un peu de jasmin dans l’épaisse ramée. Quelque rares endroits pâlis dès le printemps ? Qu’a-t-elle ? dites-moi ; fut-on jamais plus belle ? Le désir la revêt d’une flamme nouvelle ; Sa taille est de quinze ans, ses yeux gagnent aux pleurs ; Et, pour mieux couronner ma jeune Fiancée, Amour qui fait tout bien, docile à ma pensée, Mêle à ses noirs cheveux quelque neige de fleurs.
Authorship:
- by Charles Augustin Sainte-Beuve (1804 - 1869), "Sonnet", appears in Vie, poésies et pensées de Joseph Delorme, in Suite de Joseph Delorme
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Confirmed with Charles Augustin Sainte-Beuve, Vie, poésies et pensées de Joseph Delorme, Michel Lévy frères, 1863, page 222, in Suite de Joseph Delorme
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7. Barcarolle  [sung text not yet checked]
Par les flots bleus, rubis, topaze, Émeraude que l'or embrase, Nacelle à la voile de gaze, Sous l'haleine du vent plaintif, Où va ta course fugitive ? Étoile de la mer pensive, Dis, vers quelle lointaine rive, S'envole son léger esquif ? Apprends-nous où ta fantaisie Promène ta grâce choisie, Brillant rayon de poésie ; Suis-tu le caprice du vent Vers l'ombre ou bien vers la lumière ? Carène frêle et passagère, Ta voile à l'éclat éphémère Veut-elle les feux du Levant ? Ah ! perle de l'onde azurée, Si vers l'aurore diaprée Tu touches la rive sacrée, Hélas ! que j'ai fui sans retour, Ô ma précieuse nacelle, À chaque souffle ouvre ton aile : Mon cœur te conduira vers elle, Car tu lui portes mon amour.
Authorship:
- by Charles-Marie-René Leconte de Lisle (1818 - 1894), "À une galère", written 1839, appears in Premières Poésies et lettres intimes, no. 35, Paris, Éd. Charpentier et Fasquelle, first published 1902
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Confirmed with Charles-Marie-René Leconte de Lisle, Premières Poésies et Lettres intimes, Texte établi par Préface de B. Guinaudeau, Paris, Bibliothèque-Charpentier ; Eugène Fasquelle, éditeur, 1902, pages 136-137.
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8. Chanson d'Automne  [sung text not yet checked]
Les feuilles mortes, envolées, Couvrent le sable des allées D'un pâle tapis de velours ; Le vent les roule et les emporte... -- J'ai cru qu'avec la feuille morte Devaient s'envoler mes amours. L'oiseau jette au bois monotone Son court et triste chant d'automne En effleurant les noirs buissons... -- Désolé comme la fauvette, J'ai cru que ma bouche muette N'aurait jamais plus de chansons. Au temps où verdissaient les chênes, J'avais laissé de douces chaînes Éteindre ma vie et mon cœur. Ô quelle ivresse était la nôtre !... Et nous nous penchions l'un vers l'autre Dans une amoureuse langueur. Quand me trahit la trop-aimée, Au seuil de sa chambre fermée Je sanglotai jusqu'au matin ; Puis, dans mon âme déliée Je pensai l'avoir oubliée Ainsi qu'un beau rêve lointain... Ce soir, je revois l'infidele : Mon cœur bat en passant près d'elle, Comme si je l'aimais toujours ; Mes yeux se mouillent, ma voix tremble... -- Vous revenez toutes ensemble, Ô mes chansons ! ô mes amours !
Authorship:
- by Auguste Dorchain (1857 - 1930), "Chanson d'Automne", written 1881, appears in La jeunesse pensive, in 3. Les mirages d'amour, no. 3, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1881
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Confirmed with Auguste Dorchain, La Jeunesse pensive: Poésies, Paris, Alphonse Lemerre, 1881, pages 92-93.
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9. Une Querelle  [sung text not yet checked]
Une querelle. Pourquoi ? Mon Dieu, parce qu'on s'adore. À peine s'est-on dit Toi Que Vous se hâte d'éclore. Le coeur tire sur son noeud ; L'azur fuit ; l'âme est diverse. L'amour est un ciel, qui pleut Sur les amoureux à verse. De même, quand, sans effroi, Dans la forêt que juin dore, On va rôder, sur la foi Des promesses de l'aurore, On peut être pris le soir, Car le beau temps souvent triche, Par un gros nuage noir Qui n'était pas sur l'affiche.
Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), "Rosa fâchée", appears in Les Chansons des rues et des bois, in 1. Livre premier : Jeunesse, in 6. L'Eternel petit roman, no. 14
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]10. A quoi je rêve  [sung text not yet checked]
Je ne me mets pas en peine Du clocher ni du beffroi ; Je ne sais rien de la reine, Et je ne sais rien du roi ; J'ignore, je le confesse, Si le seigneur est hautain, Si le curé dit la messe En grec ou bien en latin ; S'il faut qu'on pleure ou qu'on danse, Si les nids jasent entr'eux ; Mais sais-tu ce que je pense ? C'est que je suis amoureux. Sais-tu, Jeanne, à quoi je rêve ? C'est au mouvement d'oiseau De ton pied blanc qui se lève Quand tu passes le ruisseau. Et sais-tu ce qui me gêne ? C'est qu'à travers l'horizon, Jeanne, une invisible chaîne Me tire vers ta maison. Et sais-tu ce qui m'ennuie ? C'est l'air charmant et vainqueur, Jeanne, dont tu fais la pluie Et le beau temps dans mon cœur. Et sais-tu ce qui m'occupe, Jeanne ? c'est que j'aime mieux La moindre fleur de ta jupe Que tous les astres des cieux.
Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), "Je ne me mets pas en peine", written 1859, appears in Les Chansons des rues et des bois, in 1. Livre premier : Jeunesse, in 3. Pour Jeanne seule, no. 1
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