Le souvenir de la neige d'un jour à l'autre s'efface ; la terre blonde et beige réapparaît à sa place. Une bêche alerte déjà (écoute !) opère ; on se rappelle que verte est la couleur qu'on préfère. Sur les coteaux on aligne tantôt un tendre treillage ; donnez la main à la vigne qui vous connaît et s'engage.
Quatre aperçus
Song Cycle by Gregory Mertl
1. Le souvenir de la neige  [sung text not yet checked]
Authorship:
- by Rainer Maria Rilke (1875 - 1926), no title, appears in Poèmes et Dédicaces, in D'un Cycle: Das kleine Weinjahr, no. 1, first published 1920-6
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]2. Comme aux Saintes‑Maries, là‑bas,  [sung text not yet checked]
Comme aux Saintes-Maries, là-bas, dans l'indescriptible tourmente, celui qui d'un coup se vante d'être guéri, s'en va, jetant sa béquille ardente: ainsi la vigne, absente a jeté ses échalas. Tant de béquilles qui gisent grises sur la terre grise; le miracle est donc accompli? Où est-elle, la Vigne? Elle marche, elle dans sans doute devant l'arche... Heuruex ceux qui l'auront suivi!
Authorship:
- by Rainer Maria Rilke (1875 - 1926), no title, appears in Poèmes et Dédicaces, in D'un Cycle: Das kleine Weinjahr, no. 2, first published 1920-6
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]3. Après une journée de vent  [sung text not yet checked]
Après une journée de vent, dans une paix infinie, le soir se réconcilie comme un docile amantn Tout devient calme, clarté... Mais à l'horizon s'étage, éclairé et doré, un beau bas-relief de nuages.
Authorship:
- by Rainer Maria Rilke (1875 - 1926), no title, appears in Poèmes français, in 2. Les Quatrains Valaisans, no. 21
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]4. Nous vivons sur un ancien sol d’échange  [sung text not yet checked]
Nous vivons sur un ancien sol d'échange, où tout se donne, tout se rend -, mais notre cœur souvent échange l'Ange contre la vanité d'un ciel absent. Le pain naïf, l'outil de tous les jours, l'intimité des choses familières, qui n'est capable de les laisser pour un peu de vide où l'envie prospère. Mais même ce vide, si nous le tenons bien contre nous, s'échauffe et s'anime, et l'Ange, pour le rendre légitime, l'entoure doucement d'un violon.
Authorship:
- by Rainer Maria Rilke (1875 - 1926), no title, written 1924, appears in Poèmes et Dédicaces, in Souvenirs de Muzot, no. 1
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Note: the poem is preceded by the following notes:
(en Février 1924) (À Alice Bailly)
Researcher for this page: Joost van der Linden [Guest Editor]