Est-il vrai que dans votre cœur . . . . . . . . . .— The rest of this text is not
currently in the database but will be
added as soon as we obtain it. —
Trois Épîtres de Voltaire pour chant et piano ou clavecin
by Ennemond Trillat (1890 - 1980)
1. La Peau du Tambour
Authorship:
- by François Marie Arouet (1694 - 1778), as Voltaire, written 1743, épître au Roi de Prusse (a letter to the king of Prussia)
Go to the single-text view
2. Le Voyage inutile  [sung text not yet checked]
Le bon vieillard très-inutile Que vous nommez Anacréon, Mais qui n’eut jamais de Bathyle, Et qui ne fit point de chanson, Loin de Marseille et d’Hélicon Achève sa pénible vie Auprès d’un poêle et d’un glaçon, Sur les montagnes d’Helvétie. Il ne connaissait que le nom De cette Grèce si polie. La bigote Inquisition S’opposait à sa passion De Taire un tour en Italie. Il disait aux Treize-Cantons : « Hélas ! il faut donc que je meure Sans avoir connu la demeure Des Virgiles et des Platons ! » Enfin il se croit au rivage Consacré par ces demi-dieux : Il les reconnaît beaucoup mieux Que s’il avait fait le voyage, Car il les a vus par vos yeux.
Authorship:
- by François Marie Arouet (1694 - 1778), as Voltaire, no title, written 1776, à Monsieur Guys qui avait adressé à l'auteur son voyage littéraire en Grèce
Go to the single-text view
Confirmed with Œuvres complètes de Voltaire. Épîtres. Tome 10, Garnier, 1877, pages 450-451, headed with "ÉPÎTRE CXVII. À Monsieur Guys".
See fr.wikisource.org for additional notes.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
3. Le Bonheur impossible  [sung text not yet checked]
Un prêtre, un oui, trois mots latins, À jamais fixent vos destins ; Et le célébrant d’un village, Dans la chapelle de Montjeu, Très-chrétiennement vous engage À coucher avec Richelieu, Avec Richelieu, ce volage, Qui va jurer par ce saint nœud D’être toujours fidèle et sage. Nous nous en défions un peu ; Et vos grands yeux noirs, pleins de feu, Nous rassurent bien davantage Que les serments qu’il fait à Dieu. Mais vous, madame la duchesse, Quand vous reviendrez à Paris, Songez-vous combien de maris Viendront se plaindre à Votre Altesse ? Ces nombreux cocus qu’il a faits Ont mis en vous leur espérance ; Ils diront, voyant vos attraits : « Dieux ! quel plaisir que la vengeance ! » Vous sentez bien qu’ils ont raison, Et qu’il faut punir le coupable : L’heureuse loi du talion Est des lois la plus équitable. Quoi ! votre cœur n’est point rendu ? Votre sévérité me gronde ! Ah ! quelle espèce de vertu Qui fait enrager tout le monde ! Faut-il donc que de vos appas Richelieu soit l’unique maître ? Est-il dit qu’il ne sera pas Ce qu’il a tant mérité d’être ? Soyez donc sage, s’il le faut ; Que ce soit là votre chimère : Avec tous les talents de plaire, Il faut bien avoir un défaut. Dans cet emploi noble et pénible De garder ce qu’on nomme honneur, Je vous souhaite un vrai bonheur : Mais voilà la chose impossible.
Authorship:
- by François Marie Arouet (1694 - 1778), as Voltaire, no title, written 1734, à Mademoiselle de Guise sur son mariage avec le Duc de Richelieu
Go to the single-text view
Confirmed with Œuvres complètes de Voltaire. Épîtres. Tome 10, Garnier, 1877, pages 289-290, headed with "ÉPÎTRE XLII"
See fr.wikisource.org for additional notes.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]