Une bise aigre et monotone Fait grincer les girouettes des maisons ; Des nuages gris s’entassent à l’horizon. Ton pas froisse des feuilles mortes et l’automne A chassé les hirondelles de ton toit. Voyageur, voyageur, Ne vois-tu qu’il est l’heure De rebrousser chemin et de rentrer chez toi ? Ne vois-tu qu’il est l’heure ? Les écus d’or et les maravédis Qui, lorsque tu partis, chargeaient ton escarcelle, Dis-moi dans quel tripot tu les perdis, Pour les baisers de quelle jouvencelle Qui t’engeigna et te montra du doigt ? Voyageur, voyageur, Ne vois-tu qu’il est l’heure De rebrousser chemin et de rentrer chez toi ? Ne vois-tu qu’il est l’heure ? Tes yeux, me semble-t-il, ont besoin de lunettes. Sur tes tempes voici des cheveux gris. Ton épouse, que si souvent tu fis cornette, T’attend sans un soupçon et de loin te sourit. Et le vin de ta cave honorerait un roi. Voyageur, voyageur, Ne vois-tu qu’il est l’heure De rebrousser chemin et de rentrer chez toi ? Ne vois-tu qu’il est l’heure ?
Deux mélodies , opus 50
by Albert Roussel (1869 - 1937)
1. L'heure du retour  [sung text checked 1 time]
Authorship:
- by René Chalupt (1885 - 1957)
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]2. Cœur en péril  [sung text checked 1 time]
Que m'importe que l'Infante de Portugal Ait le visage rond ou bien ovale Et une cicatrice sous le sein droit Quelle ait l'air d'une fille de roi Ou d'une gardeuse d'oies Que m'importe? Peu me chaut que la princesse de Trébizonde Soit rousse, châtaine ou blonde Qu'elle ait l'humeur prompte et le verbe haut Peu me chaut. Point n'ai souci que la marquise de Carabas Soit veuve et reprendre mari Pour faire ici-bas son paradis! Point n'ai souci! Mais il suffit, jeune étourdie? Du seul clin d'un de vos yeux moqueurs Aux reflets irisés Pour que mon pauvre coeur Batte à se briser.
Authorship:
- by René Chalupt (1885 - 1957)
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