Nobody wants me to go to France And maybe I should not go, Though I do not really know... It would seem a romance... I've got my home and all I need And you, my heart; My friends make sweet the life I lead... Would I quit? Should I part? My dreams are so strange... Oh, you my love! Could I change?... Oh no! Mais, chose étrange, quand je lis Des vers anciens de ce pays, Je me sens la Princesse, Et, peut-être en détresse, Le Prince Aquitain m'appelle de loin, Et mon cœur délicat est ravi !
Chansons d'une étrangère pour soprano et piano
by Olga Nazaykinskaia (b. 1962)
1. Les Amours lointains [sung text checked 1 time]
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Authorship:
- by Anonymous / Unidentified Author
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]Lanquan li jorn son lonc en mai M•es belhs dous chans d'auzelhs de lonh E quan me sui partitz de lai Remembra•m d'un amor de lonh: Vau de talan embroncz e clis Si que chans ni flors d'albespis No•m platz plus que l'iverns gelatz. Ben tenc lo Senhor per verai Per qu'ieu veirai l'amor de lonh; Mas per un ben que m'en eschai N'ai dos mals, car tan m•es de lonh. Ai! car me fos lai pelegris, Si que mos fustz e mos tapis Fos pels sieus belhs huelhs remiratz! Iratz e jauzens m'en partrai, S'jeu ja la vei, l'amor de lonh; Mas non sai quoras la veirai, Car trop son nostras terras lonh: Assatz i a pas e camis, E per aisso non•n sui devis... Mas tot sia com a Dieu platz! Ai! car me fos lai pelegris, Si que mos fustz e mos tapis Fos pels sieus belhs huelhs remiratz!
The text shown is a variant of another text. [ View differences ]
It is based on
- a text in Occitan by Jaufre Rudel, Prince of Blaye (flourished early to mid 12th century)
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]Nobody wants me to move to France But maybe I should go Though I do not really know.... It seems a ro-mance... I've got my home and all I need And you, my heart; My friends make sweet the life I lead... whould I quit? should I part? Do I feel what I say... Oh, you my love, could I go astray?... Oh no!... Mais, chose étrange, quand je lis Des vers anciens de ce pays, Tout d'un coup je suis reine, Captive lointaine, Et mon bon chevalier me cherche par-tout... Chevalier vagabond, je songe à vous!
Authorship:
- by Anonymous / Unidentified Author
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]Et cil de la charrete panse Con cil qui force ne desfanse N'a vers amors qui le justise Et ses pansers est de tel guise Que lui meïsmes en oblie, Ne set s'il est, ou s'il n'est mie, Ne ne li manbre de son non, Ne set s'il est armez ou non, Ne set ou va, ne set don vient; De rien nule ne li sovient Fors d'une seule, et por celi A mis les autres en obli; A cele seule panse tant Qu'il n'ot, ne voit, ne rien n'antant. Et ses chevax molt tost l'en porte, Ne ne vet mie voie torte, Mes la meillor et la plus droite; Et tant par avanture esploite Qu'an une lande l'a porté.
Authorship:
- by Chrétien de Troyes (flourished 12the century)
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]2. Mnazile et Chloé  [sung text not yet checked]
Chloé. Fleurs, bocage sonore, et mobiles roseaux Où murmure zéphyr au murmure des eaux, Parlez ; le beau Mnazile est-il sous vos ombrages ? Il visite souvent vos paisibles rivages. Souvent j’écoute, et l’air qui gémit dans vos bois À mon oreille au loin vient apporter sa voix. Mnazile. Onde, mère des fleurs, naïade transparente Qui pressez mollement cette enceinte odorante, Amenez-y Chloé, l’amour de mes regards. Vos bords m’offrent souvent ses vestiges épars. Souvent ma bouche vient sous vos sombres allées Baiser l’herbe et les fleurs que ses pas ont foulées. Chloé. Oh ! s’il pouvait savoir quel amoureux ennui Me rend cher ce bocage où je rêve de lui ! Peut-être je devais d’un souris favorable L’inviter, l’engager à me trouver aimable. Mnazile. Si pour m’encourager quelque dieu bienfaiteur Lui disait que son nom fait palpiter mon cœur ! J’aurais dû l’inviter, d’une voix douce et tendre, À se laisser aimer, à m’aimer, à m’entendre. Chloé. Ah ! je l’ai vu ; c’est lui. Dieux ! je vais lui parler ! Ô ma bouche ! ô mes yeux ! gardez de vous troubler. Mnazile. Le feuillage a frémi. Quelque robe légère C’est elle ! Ô ! mes regards ayez soin de vous taire. Chloé. Quoi, Mnazile est ici ? Seule, errante, mes pas Cherchaient ici le frais et ne t’y croyaient pas. Mnazile. Seul, au bord de ces flots que le tilleul couronne J’avais fui le soleil et n’attendais personne.
Authorship:
- by André Chénier (1762 - 1794)
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Confirmed with Œuvres complètes de André de Chénier, ed. by Henri de Latouche, 1819, pages 58-59.
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3. Tout s'anime dans la nature
Tout s'anime dans la nature,/ Doux avril, tu descends des airs . . . . . . . . . .— The rest of this text is not
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Authorship:
- by Antoine de Bertin (1752 - 1790), "Élégie VIII, À Monsieur le Comte de P*** [de Parny]", written 1780
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4. À Cupidon  [sung text not yet checked]
Le jour pousse la nuit, Et la nuit sombre Pousse le jour qui luit D'une obscure ombre. L'Autonne suit l'Esté, Et l'aspre rage Des vents n'a point esté Apres l'orage. [Mais la fièvre d'amours Qui me tourmente, Demeure en moy tousjours, Et ne s'alente.]1 Ce n'estoit pas moy, Dieu, Qu'il falloit poindre, Ta fleche en autre lieu Se devoit joindre. Poursuy les paresseux Et les amuse, Mais non pas moy, ne ceux Qu'aime la Muse. Helas, delivre moy De ceste dure, Qui plus rit, quand d'esmoy Voit que j'endure. Redonne la clarté A mes tenebres, Remets en liberté Mes jours funebres. Amour sois le support De ma pensée, Et guide à meilleur port Ma nef cassée. Tant plus je suis criant Plus me reboute, Plus je la suis priant Et moins m'escoute. Ne ma palle couleur D'amour blesmie N'a esmeu à douleur Mon ennemie. Ne sonner à son huis De ma guiterre, Ny pour elle les nuis Dormir à terre. Plus cruel n'est l'effort De l'eau mutine Qu'elle, lors que plus fort Le vent s'obstine. Ell' s'arme en sa beauté, Et si ne pense Voir de sa cruauté La récompense. Monstre toy le veinqueur, Et d'elle enflame Pour exemple le coeur De telle flame, Qui la soeur alluma Trop indiscrete, Et d'ardeur consuma La Royne en Crete.
Authorship:
- by Pierre de Ronsard (1524 - 1585), "À Cupidon"
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (David Jonathan Justman) , "To Cupid", copyright © 2002, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Faith J. Cormier) , "To Cupid", copyright ©, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Laura Claycomb) , "To Cupid", copyright © 2011, (re)printed on this website with kind permission
1 A five-stanza version of this poem exists with a different third stanza:
Mais le mal nonobstant D'amour dolente Demeure en moi constant Et ne s'alente.The text set by Leguerney and Milhaud has five stanzas but uses the third stanza of the longer poem. Here is the modernized form they set (with spelling changes only):
Le jour pousse la nuit Et la nuit sombre Pousse le jour qui luit D'une obscure ombre. L'Automne suit l'Été Et l'âpre rage Des vents n'a point été Après l'orage. Mais la fièvre d'amours Qui me tourmente Demeure en moi toujours Et ne s'alente. Ce n'était pas moi, Dieu, Qu'il fallait poindre; Ta flèche en d'autre lieu Se devait joindre. Poursuis les paresseux Et les amuse, Mais non pas moi, ni ceux Qu'aime la Muse...
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5. Le Pot de fleurs  [sung text not yet checked]
Parfois un enfant trouve une petite graine, Et tout d'abord, charmé de ses vives couleurs, Pour la planter, il prend un pot de porcelaine Orné de dragons bleus et de bizarres fleurs. Il s'en va. La racine en couleuvres s'allonge, Sort de terre, fleurit et devient arbrisseau ; Chaque jour, plus avant, son pied chevelu plonge Tant qu'il fasse éclater le ventre du vaisseau. L'enfant revient ; surpris, il voit la plante grasse Sur les débris du pot brandir ses verts poignards ; II la veut arracher, mais la tige est tenace ; II s'obstine, et ses doigts s'ensanglantent aux dards. Ainsi germa l'amour dans mon âme surprise ; Je croyais ne semer qu'une fleur de printemps : C'est un grand aloès dont la racine brise Le pot de porcelaine aux dessins éclatants.
Authorship:
- by Pierre-Jules-Théophile Gautier (1811 - 1872), "Le Pot de fleurs", appears in La Comédie de la Mort, first published 1838
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]6. Soupir  [sung text not yet checked]
[Ne jamais]1 la voir ni l'entendre, Ne jamais [tout haut]1 la nommer, Mais, fidèle, toujours l'attendre, Toujours l'aimer! Ouvrir les bras, et, las d'attendre, Sur le néant les refermer! Mais encor, toujours les lui tendre Toujours l'aimer. Ah! ne pouvoir que les lui tendre Et dans les pleurs se consumer, Mais ces pleurs toujours les répandre, Toujours l'aimer... Ne jamais la voir ni l'entendre, Ne jamais [tout haut]1 la nommer, Mais d'un amour toujours plus tendre Toujours l'aimer. [Toujours!]3
Authorship:
- sometimes misattributed to Édouard Jules Henri Pailleron (1834 - 1899)
- by René-François Sully-Prudhomme (1839 - 1907), "Soupir", appears in Les Solitudes, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1869
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- DUT Dutch (Nederlands) (Marike Lindhout) , "Zucht", copyright © 2007, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Faith J. Cormier) , "Never to see or hear her", copyright © 2002, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Amy Pfrimmer) , copyright © 2023, (re)printed on this website with kind permission
1 Adaïevsky: "Jamais ne"; further changes may exist not noted above.
2 Viardot: "pouvoir"
3 Omitted by Viardot.
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7. La Goutte de nectar  [sung text not yet checked]
Par-dessus l’Océan, les monts et les déserts, Portant à boire aux dieux sous la sublime voûte, Ganymède épandit du nectar sur sa route, De son flacon d’onyx orné de jaspes verts. La liqueur, en tombant dans la coupe des mers, Devait bientôt s’y perdre et la parfumer toute, Quand le Zéphyr passant recueillit cette goutte, Et, fier de son fardeau, le berça dans les airs; Puis aux lèvres de l’homme, humble encore et sauvage, Il alla déposer le dangereux breuvage Comme un baiser du ciel, mêlé d’ambre et de feu. L’homme a connu ce vin dont la saveur altère, Et n’en voulant plus d’autre il a maudit la terre Trop pauvre pour suffire au grandes soifs d’un dieu.
Authorship:
- by René-François Sully-Prudhomme (1839 - 1907), "La Goutte de nectar", subtitle: "Sonnet à Madame A.-M. Blanchecotte", appears in Le Prisme, in 4. Pour les Arts, no. 1
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]8. L'Aurore  [sung text not yet checked]
Le sommeil, enchaînant le mensonge et le crime, Apaise l'air troublé; l'homme dort, tout est pur. Aïeule du Chaos, dans un repos sublime, La Nuit plane et balance au-dessus de l'abîme Le monde enveloppé de son suaire obscur. « Te repens-tu? dit-elle au Créateur qui rêve, Le néant, c'est la fin; parle et je lui rends tout. » Sur la fange sanglante où fleurit encore Ève Dieu se penche. Il se tait. Le Jour sauvé se lève, Et, riant sous les pleurs, crie à l'homme: « Debout! »
Authorship:
- by René-François Sully-Prudhomme (1839 - 1907), "L'Aurore", written 1870, appears in Les Épaves
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]9. Scrupule  [sung text not yet checked]
Je veux lui dire quelque chose, Je ne peux pas ; Le mot dirait plus que je n'ose, Même tout bas. D'où vient que je suis plus timide Que je n'étais ? Il faut parler, je m'y décide... Et je me tais. Les aveux m'ont paru moins graves A dix-huit ans ; Mes lèvres ne sont plus si braves Depuis longtemps. J'ai peur, en sentant que je l'aime, De mal sentir ; Dans mes yeux une larme même Pourrait mentir, Car j'aurais beau l'y laisser naître De bonne foi, C'est quelque ancien amour peut-être Qui pleure en moi.
Authorship:
- by René-François Sully-Prudhomme (1839 - 1907), "Scrupule", written 1869, appears in Les Solitudes, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1869
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]10. La Géométrie
Sans surface est le point, le plan sans épaisseur . . . . . . . . . .— The rest of this text is not
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Authorship:
- by Lyon-François Des Roys (1768 - 1804), written 1801?, appears in La Géométrie en Vers Techniques, first published 1801
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11. L'Étranger  [sung text not yet checked]
Je me dis bien souvent : de quelle race es-tu ? Ton coeur ne trouve rien qui l'enchaîne ou ravisse, Ta pensée et tes sens, rien qui les assouvisse : Il semble qu'un bonheur infini te soit dû. Pourtant, quel paradis as-tu jamais perdu ? A quelle auguste cause as-tu rendu service ? Pour ne voir ici-bas que laideur et que vice, Quelle est ta beauté propre et ta propre vertu ? A mes vagues regrets d'un ciel que j'imagine, A mes dégoûts divins, il faut une origine : Vainement je la cherche en mon coeur de limon ; Et, moi-même étonné des douleurs que j'exprime, J'écoute en moi pleurer un étranger sublime Qui m'a toujours caché sa patrie et son nom.
Authorship:
- by René-François Sully-Prudhomme (1839 - 1907), "L'Étranger", appears in Les vaines tendresses, no. 30, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1875
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