LiederNet logo

CONTENTS

×
  • Home | Introduction
  • Composers (20,133)
  • Text Authors (19,544)
  • Go to a Random Text
  • What’s New
  • A Small Tour
  • FAQ & Links
  • Donors
  • DONATE

UTILITIES

  • Search Everything
  • Search by Surname
  • Search by Title or First Line
  • Search by Year
  • Search by Collection

CREDITS

  • Emily Ezust
  • Contributors (1,114)
  • Contact Information
  • Bibliography

  • Copyright Statement
  • Privacy Policy

Follow us on Facebook

by Paul Gilson (1865 - 1942)

Comala
Language: French (Français) 
PREMIÈRE PARTIE 

Les Guerriers 
Fingal!  Fingal!  Conduis-nous au combat! 
Fingal!  Fingal!  Nous te suivrons 
Terribles comme la tempête hurlante. 
Fingal!  Fingal!  Conduis-nous au combat!  

Hidallan 
Comala, le tison de la guerre 
De ses rouges lueurs illumina la nuit: 
Proche est le combat.  

Comala 
Proche est le jour de la gloire radieuse. 

Hidallan 
Et proche, pour beaucoup, le trépas! 
Voyez là-bas les hordes ennemies 
Envahissant la plaine et les forêts profondes 
D'une étincelant houle. 
Qui peut leur résister? 
Devant elles, tout plie;  sous leur flot orageux, 
Torrent vivant qui roule rapide et qui ravage, 
Les collines tremblent à leur passage.  

Comala 
Mais Fingal brisera leur audace! . . . 
Son bras est la mort des héros! 
Au son de sa voix, 
La pierre sacrée du pourvoir est émue
Et la fortune des combats  
Change dans la plaine des braves!   

Hidallan 
O  Comala!  Comala! 
Femme héroïque! 
Ton regard à l'éclat du scintillant éclair 
Irradiant les neiges blanches de l'Arven, 
Et ta voix impérieuse 
Est semblable au dur cri guerrier de Fingal lui-même. 
Comala!  Comala!  Je t'aime!  
Car tes paroles me subjuguent 
Et l'éclair de tes yeux m'éblouit . . . 
Mais tu ne réponds pas . . . tes yeux se détournent. 
Tu me hais, sans doute . . . douleur affreuse 
Pour toi j'ai tout quitté, 
La bruyère aimée où se joue les vents, 
Les ruisselets jaseurs et les bois ténébreux 
Témoins des jeux de mon enfance.  
Elle est loin, ma patrie, bien loin, 
Mais point ne la regrette:  
Sur tes lèvres 
Je retrouve la douce rose de bruyères; 
Dans tes yeux 
Je revois le clair cristal des eaux.  

Les Guerriers 
À l'ennemi! 
Fingal, conduis-nous! 
Mort aux hordes envahissantes! 
A-aho-hâ! 
Fingal!  Roi de Morven! 
Conduis-nous! 
Nous te suivrons 
Terribles comme la tempète hurlante! 
A-aho-hâ!  

Fingal 
Tribus, rassemblez-vous et marchez au combat!  
Suivez mon char de bataille, 
Et que vos accents guerriers 
Se mèlent au bruit de ma course. 
Comme le torrent se precipite 
De la cime abrupte de Cromla, 
Comme la sombre nuit envahit les collines, 
Élancez-vous, enfants d'Érin! 
Levez tous vos larges boucliers, 
Que vos lances soient des météores de mort!  
Suivez-moi sur la route de la gloire; 
C'est au milieu de la tempète de combat, des épées et des lances 
Que mon âme s'épanouit de joie! . . . 
Cors, embouchez le signal de la guerre!  

Les Guerriers 
Fingal, roi des épées! 
Fingal, bras terrible des batailles, 
Nous te suivrons! 
Que nos glaives étincellent sur les ennemis terrassés, 
Qu'ils fuient en désordre par les pleines incendiées: 
Nous les poursuivrons sans répit! 
Comme la pierre bondit de rocher en rocher, 
Comme la hache frappe de chène en chène, 
Comme le tonnerre roule de colline en colline, 
Tels, de notre main, tomberont et se suivront 
Le coup et la mort! 
A-aho-hâ!  

Fingal 
Et toi, douce fleur d'Inistore, 
Du haut de cette colline 
Tu suivras des yeux l'élan de notre bravoure. 
Que ta pensée altière 
Accompagne nos guerriers 
Dan la rude mêlée:  
Et la victoire, de son souffle de feu, 
Avant la fin du jour 
Agitera nos étendards déployés.  

Comala 
C'est au milieu 
De la tempète du combat, des épées et des lances 
Que ton âme, Fingal, s'épanouit de joie . . . 
Va!  mon cœur est rassuré, 
Ta force vainera le torrent ennemi 
Et la victoire, de son souffle de feu, 
Agitera les étendards déployés.  

[Fingal departs the scene.] 

Comala 
Mais, si proche est le jour de la gloire radieuse, 
Proche est pour beaucoup le trépas . . . 

Penser funeste!  
Fingal brisera leur audace!  . . . 
Au son de sa voix 
La fortune des combats 
Est changée dans la plaine des braves! 
La victoire de son souffle de feu 
Avant la fin du jour 
Agitera nos étendards déployés!  


DEUXIÈME PARTIE 

Desangrena
La nuit étend son voile sombre sur la plaine, 
Et l'on n'entend plus sur l'Arven solitaire 
Que la bruit monotone du lointain torrent.  

[spoken dialogue, not set to music. Then:] 

Comala 
Lointain torrent aux ondes bondissantes, 
Tes flots roulaient une écume sanglante; 
Le combat meurtrier 
A-t-il donc rougi tes eaux profondes?  
O Fingal!  Où donc es-tu? 
Astre blanc de la nuit 
O lune, fille de ciel, 
Lève-toi!  

Dissipe les nuages épais qui te couvrent; 
Que tes pâles rayons fassent étinceler 
Les armes glorieuses du Roi de Morven . . . 
Ou toi, feu follet, âme de guerriers morts 
Conduis-moi sur le champ de bataille 
Où git mon héros . . .  

Fingal!  Fingal!  Où donc es-tu? 
Ne te verrai-je plus, mon héros radieux, 
O toi qui brillais au milieu de tes braves 
Comme le premier rayon du soleil matinal 
Brille à travers les nuces sans nombre? 
FIngal!  Fingal!  O&ubrave; donc es-tu? 


Les compagnes de Comala 
Voyez!  Voyez!  des guerriers . . . 
Ils fuient devant l'invisible épouvante  . . . 
Holà!  Guerriers!  Répondez: 
Quel es le sort des nôtres?  

Ils ont disparu.  Aucun n'a répondu. 
Mes sœurs, mes sœurs, le malheur approche  . . . 
Fuyons!  Comala ... viens,  fuyons . . . 
Les hordes ennemies ont vaincu nos guerriers. 
Fuyons!  


Comala
Je reste!  


Les compagnes de Comala 
C'est l'ennemi!  Fuyons!  Fuyons!  


Hidallan 
Victoire! 
Notre force terrassa les hordes ennemies! 
Les combattants se sont dispersés dans les plaines. 
Mais le chef du peuple est tombé.  


Les compagnes de Comala 
Tombé!  Il est tombé, le roi de Morven! 
O douleur!  

Comala 
Tombé, dites-vous? 
Quel héros est tombé sur les bords de Carron? 

Les compagnes de Comala 
Quel héros est tombé sur les bords de Carron?  

Comala 
Était-il blanc comme la neige d'Arven, 
Était-il éclatant comme l'arc de la pluie? 
Était-il, au combat, terrible comme la foudre?  

Les compagnes de Comala 
Parle . . . Quel héros est tombé sur les bords de Carron?  


Hidallan 
Les nations sont dispersées sur les collines. 
Elles n'entendront plus la voix de leur chef:   
Il est tombé, celui qui brisait les boucliers.  

Comala 
Mort!  Fingal est mort!  

Les compagnes de Comala 
Il n'est plus, le chef glorieux du Morven!  


Comala 
O Roi du Monde, meurtrier de Fingal, 
Que le malheur te poursuive dans les plaines!  
Que la destruction s'acharne sur ta race, 
Et que tes premiers pas rencontrent le tombeau!  
Qu'une amante chérie te pleure, 
Qu'elle expire au matin de sa vie 
Dans sa douleur immense,  
Comme l'infortunée Comala!  

Oh!  que ne suis-je aux bords du Carron, 
Mes larmes r&eacut;echaufferaient la joue glacée 
De mon héros  . . . 



Hidallan
C'est sur l'Arven glacé qu'on élève sa tombe . . . 
O lune, pâle lune, à travers les nuées, 
Sur le sein de Fingal verse tes froids rayons, 
Qu'à ta blanche clarté 
Comala puisse encore voir l'éclat de l'armure 
Du chef redouté des épées!  


Comala 
C'est sur l'Arven glacé qu'on élève sa tombe . . . 

Arrêtez, enfants du tombeau, arrêtez!  
Une fois encore, une seule fois 
Je veux revoir mon héros . . . 

Hélas! . . . pauvre fleur d'Inistore, 
Du haut de cette colline 
J'ai suivi des yeux lélan de leur bravoure . . . 

Avant la fin du jour 
La victoire, de son souffle de feu, 
Agita les plis des étendards . . . 
Fingal ne revint pas. 
Le Roi du Monde le tua . . . 
Et son ombre, déjà, sur les mornes collines, 
Erre comme un brouillard . . . 


Les Guerriers 
Ha-aho-hâ! 
Gloire à Fingal! 
Gloire à Fingal, le Roi des Épées, 
Le bras terrible des batailles! 
Gloire à Fingal!     

(La troisième partie a été supprimée.) 

Confirmed with Bulletins de l'Academie royale: 67me. Année, troisième Serie, 34. Tome, Bruxelles: imprimeur Hayez, 1897, pages 813 - 822. Appears in Prix du Gouvernement pour 1897.


Text Authorship:

  • by Paul Gilson (1865 - 1942), "Comala", subtitle: "Prose mélique. D'après Ossian" [author's text checked 1 time against a primary source]

Musical settings (art songs, Lieder, mélodies, (etc.), choral pieces, and other vocal works set to this text), listed by composer (not necessarily exhaustive):

  • by Joseph Jongen (1873 - 1953), "Comala", op. 14 (1897) [ solo voices, chorus, and orchestra ] [sung text not yet checked]

Researcher for this page: Melanie Trumbull

This text was added to the website: 2022-04-02
Line count: 227
Word count: 1232

Gentle Reminder

This website began in 1995 as a personal project by Emily Ezust, who has been working on it full-time without a salary since 2008. Our research has never had any government or institutional funding, so if you found the information here useful, please consider making a donation. Your help is greatly appreciated!
–Emily Ezust, Founder

Donate

We use cookies for internal analytics and to earn much-needed advertising revenue. (Did you know you can help support us by turning off ad-blockers?) To learn more, see our Privacy Policy. To learn how to opt out of cookies, please visit this site.

I acknowledge the use of cookies

Contact
Copyright
Privacy

Copyright © 2025 The LiederNet Archive

Site redesign by Shawn Thuris