Aucun bruit Dans la nuit Ne trouble le mystère ; Sans effort Tout s'endort, Il n'est plus rien sur terre : C'est l'heure exquise du repos, des rêveries ... Aucun bruit Dans la nuit Ne trouble le mystère ; Sans effort Tout s'endort, Il n'est plus rien sur terre ! Sous l’azur Du ciel pur Vite on court vers la grève ; Cœurs heureux, Seuls, tous deux, On se grise de rêve : C’est l’heure des tendres amours et des promesses ... Sous l’azur Du ciel pur Vite on court vers la grève; Cœurs heureux Seuls, tous deux, On se grise de rêve ! Dans la nuit Qui s’enfuit Le rêve alors s’efface ; Et pendant Cet instant Le doute prend sa place : C’est l'heure où le rêve d’un soir n’est que mensonge ! Dans la nuit Qui s’enfuit Le rêve alors s’efface; Et pendant Cet instant Le doute prend sa place !
Mélodies, romances et bluettes, sur des poèmes de J.-E. Leroy
by Maurice Patry
1. Nuit de rêve
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- by J. E. Leroy
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Researcher for this page: Johann Winkler2. Si vous voulez
Si vous voulez que je chante L'azur de vos jolis yeux, Qui rendent jaloux les cieux De leur parure éclatante, Laissez tomber sans retard Sur moi seul votre regard ... Si vous voulez que je rêve, Que je ne pense qu’à vous, Couvrez-moi de baisers fous, Que mon ivresse soit brève ... Faites enfin que mon cœur Ne vive d’autre bonheur ... Si vous voulez que je rêve ! Si vous voulez, vous, que j’aime, Me choisir pour votre époux, Acceptez ce billet doux, Cet aveu tendre et suprême;. Il vous dira tout l’amour Que vous fîtes naître un jour : Permettez que je vous aime!
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- by J. E. Leroy
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Researcher for this page: Johann Winkler3. Accordailles
Vous souvenez vous : un beau soir d'automne, Devant la maison, pour vous j'ai cueilli Une simple fleur, voulant pour couronne, Vous prouver l'amour dans mon cœur jailli. Cette fleur n’est plus ... son parfum de rêve Au fond de votre âme est venu s’échoir; Par vous d’être aimé, j’espérais sans trêve, Et tout mon bonheur, c’est de le savoir ... O petite fleur, partout que tu ailles, Chacun te prendra, message d’un jour, Pour les premiers pas vers les accordailles, Pour les premiers pas vers l’astre d’amour !
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- by J. E. Leroy
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Researcher for this page: Johann Winkler4. Vous deviendriez mon ami !
Subtitle: Bluette
Où courez-vous ainsi, Marquise ? Dites-moi, je suis chevalier. Je m'en vais, répond elle, exquise, Là-bas, là-bas, vers un sentier, Où, du matin jusqu'à la brume La feuille odorante parfume, Tandis que les petits oiseaux Devant l'extase de mon âme Égrènent les sons de leur gamme Pour me trouver des chants nouveaux. Je m’aperçois que je musarde A vous causer, beau chevalier ; Quoi! vous souffrez que je m’attarde Dans cet entretien familier... C’est qu'alors vous n’osez me dire L’enchantement qui vous attire ... Je vous ai compris à demi ; Et si vous vouliez, d’un air tendre, M’accompagner sans vous défendre, Vous deviendriez mon ami ...
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- by J. E. Leroy
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Researcher for this page: Johann Winkler5. Douce rupture
Si demain vous passez sur la route poudreuse Et que vous m'attendiez encor sur le vieux banc, Ah ! ne prolongez pas votre attente amoureuse ; Pardonnez-moi vos pleurs, calmez votre tourment ... Ô vous que j'adorais, ma suprême espérance ! Je dois me séparer de vous, et sans rancœur, Car le monde n'admet nulle autre convenance Que celle qu’il chérit, mais ne vient pas du cœur ! Puisqu’il nous faudra vivre éloignés l’un de l'autre, Alors nous subirons le sort des opprimés. Dont l'ardente blessure est pareille à la nôtre : Faisant souffrir par fois, ne guérissant jamais !
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- by J. E. Leroy
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Researcher for this page: Johann Winkler6. Pourquoi ?
Pourquoi ne pas aimer ? et vouloir refuser A la lèvre amoureuse un enivrant baiser ? L'amour est une rose éclose dès l'aurore ; Un calice imprégné d'un parfum caressant, Qui grise le vieillard, la femme ou bien l'enfant ... Celui-là même en vain qui sans trêve l'implore ! Pourquoi ne pas chanter ? paraître furieux Retenir dans sa gorge un chant mélodieux Qui ferait tressaillie l'âme capricieuse ? Une note sublime et discrète à la fois Ferait revivre encor les beaux jours d'autrefois, Jours bénis où la vie était délicieuse. Pourquoi ne pas rêver ? et courir vers le bruit Etourdissant du monde, aimer tout ce qui luit ? Pourquoi ne pas rêver à l'abri des grands saules, S'élever un instant dans l'éther vaporeux, Bâtir quelque château aux charmes fastueux, Tandis qu'un doux zéphir caresse vos épaules ? Pourquoi ne pas céder, se parer d'airs moroses ? Aimer, chanter, rêver sont pourtant douces choses ...
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- by J. E. Leroy
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Researcher for this page: Johann Winkler7. Sous les tilleuls en fleurs
La nature en toute saison Dispose d'un trésor ; Le soleil montre à l'horizon Son brillant cercle d'or ; La rose embaume le bosquet Et parfume nos cœurs ; Allons rêver d'amour discret Sous les tilleuls en fleurs ! La brise effleure les épis Pour mieux les caresser; Les petits oiseaux dans leurs nids Semblent nous regarder. Ah ! vraiment seraient-ils jaloux De nos charmes vainqueurs? Allons rêver, l'air est si doux Sous les tilleuls en fleurs ! Même jusqu'à l'humble ruisseau Qui, devant nos amours, Veut retenir le bruit du flot En suspendant son cours ; Mais qu’importe si ses glous-glous Ne sont plus enchanteurs ! Allons rêver, loin des jaloux, Sous les tilleuls en fleurs !
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- by J. E. Leroy
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Researcher for this page: Johann Winkler8. Tu veux savoir
Tu veux savoir, ô ma Lisette, Si je pleure ou bien si je ris ; Si mon âme émue est en fête Ou si ma voix retient ses cris ? Entends le chant de l'alouette Doucement porté par le vent, Il te dira, ma mignonnette, Les accents de mon cœur fervent. Tu veux savoir, ô ma Lisette, Si j'aime comme au premier jour, Si quelque vilaine amourette N'a pas remplacé notre amour ? Fuyons sous la feuille discrète Revivre le bonheur d'antan, Et tu verras, ma mignonnette, Que je t'aime toujours autant. Voici l'hiver ! La froide neige Argente les sapins tremblants ; Nos cheveux que rien ne protège Également deviendront blancs. Et qu'importe si la vieillesse Met à nos fronts de blancs atours ? O ma Lisette, ta jeunesse Dans mon âme sera toujours.
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- by J. E. Leroy
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Researcher for this page: Johann Winkler9. Prière d'enfant
Sur la marche froide et mouillée D'un vieux calvaire en marbre blanc, Un jour je vis a genouillée Une adorable et douce enfant. « Grand bon Dieu, disait-elle D'un petit air câlin, Si je suis toujours belle Ne me refusez rien. A ma fille cadette Que j'aurai pour mes huit ans, Donnez une voiturette Pour se promener tout le temps. J'aimerais bien d'autres joujoux Mais ça coûterait des prix fous...» Puis la fillette, par deux fois, traça le signe de la croix. Vers sa mère a prèssa prière La mignonne s'en fut toute joyeuse, Et je sentis à ma paupière Jaillir une larme heureuse.
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- by J. E. Leroy
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]10. Veillée de Noël
Au travers des vitres aux nuages frisés On voit tomber la neige en gros flocons glacés. Pendant ce temps-là, Dans le salon aux lambris antiques Pour le réveillon on danse aujourd'hui Une gavotte aux sons mélodiques Qui charme les cœurs en chassant l'ennui. Au travers des vitres, sous un cortège blanc On voit les malheureux qui délaissent leur banc Pendant ce temps-là. Puis ils s'en vont plus loin car la bise sévit, Au coin d'une porte pour y passer la nuit. Pendant ce temps-là, La gavotte doucement s'achève Enivrant les cœurs des danseurs joyeux, Mais si pour eux la vie est un rêve, Pourquoi donc, hélas ! tant de malheureux ? A ceux privés de tout, sans pain et sans foyer Qu'il ferait bon trouver de l'or dans leur soulier Pendant ce temps-là.
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- by J. E. Leroy
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Researcher for this page: Johann Winkler