Pourquoi jadis t’ai-je trouvé Dans un jour de mélancolie ? Pourquoi, si beau, t’es-tu levé ? Et comment n’ai-je pas sauvé Mon pauvre cœur de ta folie ? Je souffrais et tu t’es penché, Et tu m’as dit : « Sois bienheureuse, Je suis ton rêve tant cherché, Ton paradis de fleurs jonché, Je suis l’amant : sois l’amoureuse ! » Et d’avoir cru tes mots troublants Et senti leur frisson qui passe Mes yeux d’amour sont tout brûlants ! Que n’es-tu là ! Tes bras si lents Me berceraient ! Je suis si lasse !
Trois Chants nostalgiques
Song Cycle by Charlotte Marie Louise Durey (1887 - 1955), as Charlotte Sohy
1. Pourquoi jadis t’ai‑je trouvé
Language: French (Français)
Text Authorship:
- by Cyprien Alphonse Halgan (1838 - 1896)
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Researcher for this page: Joost van der Linden [Guest Editor]2. Le feu s’est éteint, je frissonne
Language: French (Français)
Le feu s’est éteint, je frissonne ; Une heure tout au loin qui sonne Épuise son chant cristallin ; Il pleut au dehors et j’écoute Ce bruit léger qui, goutte à goutte, Semble un grelot triste et câlin. Chansons de l’heure et de la pluie ; Sentez-vous combien je m’ennuie De n’avoir plus le cœur bercé ; Et d’être là dans cette chambre Où flotte un peu du parfum d’ambre, Du chaud parfum qu’il a laissé.
Text Authorship:
- by Cyprien Alphonse Halgan (1838 - 1896)
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]3. Sous ce ciel d’hiver
Language: French (Français)
Sous ce ciel d’hiver Mon cœur est couvert Comme d’un linceul immense ! Le jour va finir ; Et mon avenir Est une mort qui commence ! Encore un instant Que j’aille en chantant Cette volupté de vivre Ce bonheur passé Si vite effacé Dont ma mémoire s’enivre. Radieux matins Des pays lointains ; Chaudes nuits, nuits affolées ; Caresses d’amant Dans l’enchantement Des tropicales vallées ; Vous que j’ai goûtés, Parfums et clartés, Que ne puis-je vous poursuivre ! Et dans l’inconnu, Qu’es-tu devenu Bien-aimé, qui m’a fait vivre ? Tout cela qui fut Par ce soir diffus N’est plus qu’un peu de mirage ! Et l’esprit songeur, Comme un voyageur Qui voit la fin du voyage Je t’appelle, ô Mort ! Viens ! Viens, sans remords Sans regrets, viens et délivre Celle qui se sent Dans le froid glaçant Lasse, si lasse de vivre !
Text Authorship:
- by Cyprien Alphonse Halgan (1838 - 1896)
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]Total word count: 295