LiederNet logo

CONTENTS

×
  • Home | Introduction
  • Composers (20,028)
  • Text Authors (19,311)
  • Go to a Random Text
  • What’s New
  • A Small Tour
  • FAQ & Links
  • Donors
  • DONATE

UTILITIES

  • Search Everything
  • Search by Surname
  • Search by Title or First Line
  • Search by Year
  • Search by Collection

CREDITS

  • Emily Ezust
  • Contributors (1,112)
  • Contact Information
  • Bibliography

  • Copyright Statement
  • Privacy Policy

Follow us on Facebook

by Gabriel Mourey (1865 - 1943)

Flûte de Pan
 (Sung text for setting by C. Debussy)
 Matches base text
Language: French (Français) 
LA NAÏADE
 Prodige ! Il semble que la Nuit ait dénoué
 Sa ceinture et qu'en écartant ses voiles
 Elle ait laissé, pour se jouer,
 Sur la terre tomber toutes les étoiles...
 Oh ! comme, dans les champs solennels du silence,
 Mélodieusement elles s'épanouissent !
 Crois-tu que l'amant d'Eurydice
 Faisait vibrer de plus touchants
 Et plus sublimes chants
 Les cordes d'airain de sa lyre ?
 Non, n'est-ce pas ?

L'ORÉADE
 Tais-toi, contiens ta joie, écoute.

LA NAÏADE
 Si tu savais quel étrange délire
 M'enlace, me pénètre toute !
 Si tu savais... je ne puis pas te dire
 Ce que j'éprouve. La douceur
 Voluptueuse éparse en cette nuit m'affole...
 Danser, oui je voudrais, comme tes sœurs,
 Danser... frapper de mes pieds nus le sol
 En cadence et, comme elles, sans effort,
 Avec d'harmonieuses poses,
 Éperdument livrer mon corps
 A la force ondoyante et rythmique des choses !
 Celle-ci qui, dans sa grâce légère,
 Élève vers le ciel là-bas
 Ses beaux bras,
 Ressemble, au bord des calmes eaux
 Où elle se reflète, un grand oiseau
 Impatient de la lumière...
 Et celle-là que des feuilles couronnent
 Et qui, si complaisamment, donne
 Aux lèvres de la lune à baiser ses seins blancs
 Et l'urne close de ses flancs...
 Et cette autre tout près qui, lascive, sans feinte,
 Se roule sur ce lit de rouges hyacinthes...
 Et cette autre dont on ne voit plus que les yeux
 Étinceler, telles deux taches
 De soleil, dans la frondaison de ses cheveux
 Qui l'enveloppent et la cachent...
 Par la chair d'elles toutes coule un feu divin
 Et de l'amour de Pan toutes sont embrasées...
 Et moi, la même ardeur s'insinue en mes veines ;
 Ô Pan, les sons de ta syrinx, ainsi qu'un vin
 Trop odorant et trop doux, m'ont grisée ;

 Ô Pan, je n'ai plus peur de toi, je t'appartiens !...

Composition:

    Set to music by Claude Achille Debussy (1862 - 1918), "Flûte de Pan", alternate title: "Syrinx", L. 137/(129) (1913) [ speaker and flute ]

Text Authorship:

  • by Gabriel Mourey (1865 - 1943), appears in Psyché, Act III, Scene 1

Go to the general single-text view


Researcher for this page: Guy Laffaille [Guest Editor]

This text was added to the website between May 1995 and September 2003.
Line count: 48
Word count: 290

Gentle Reminder

This website began in 1995 as a personal project by Emily Ezust, who has been working on it full-time without a salary since 2008. Our research has never had any government or institutional funding, so if you found the information here useful, please consider making a donation. Your help is greatly appreciated!
–Emily Ezust, Founder

Donate

We use cookies for internal analytics and to earn much-needed advertising revenue. (Did you know you can help support us by turning off ad-blockers?) To learn more, see our Privacy Policy. To learn how to opt out of cookies, please visit this site.

I acknowledge the use of cookies

Contact
Copyright
Privacy

Copyright © 2025 The LiederNet Archive

Site redesign by Shawn Thuris