LiederNet logo

CONTENTS

×
  • Home | Introduction
  • Composers (20,217)
  • Text Authors (19,696)
  • Go to a Random Text
  • What’s New
  • A Small Tour
  • FAQ & Links
  • Donors
  • DONATE

UTILITIES

  • Search Everything
  • Search by Surname
  • Search by Title or First Line
  • Search by Year
  • Search by Collection

CREDITS

  • Emily Ezust
  • Contributors (1,115)
  • Contact Information
  • Bibliography

  • Copyright Statement
  • Privacy Policy

Follow us on Facebook

by Georges Nardin (b. 1856)

Les digitales
Language: French (Français) 
Les genêts d'or étaient en fleurs 
Et les cerises étaient mûres ; 
L'églantine aux frêles couleurs 
Brillait dans les buissons de mûres ;
L'air était plein d'enchantements,
Et sous les brises matinales,
Secouant de purs diamants,
Se balançaient les digitales.

Les oiseaux étaient éveillés :
On les entendait par centaines,
Dans les taillis ensoleillés
Où les voix claires des fontaines 
Mêlaient leurs babils continus ;
Jeanne, à mon bras, par intervalles,
Cueillait entre ses doigts menus
Les clochettes des digitales.

Son chapeau de paille voilait 
D'ombre son gracieux visage ;
Sa gorge était comme du lait ;
Et, la toile de son corsage 
Se soulevant d'un tendre émoi, 
Malgré ses craintes virginales,
Nous nous sommes aimés, ma foi !
Parmi les hautes digitales.

Ces jours étaient déjà lointains :
Dans le vallon, sur les collines,
Le gris hiver, soirs et matins,
Tamisait ses froides bruines ;
Dans les bois, plus d oiseaux chantants ; 
La neige volait en rafales...
Hélas ; ce n'était plus le temps 
Où fleurissaient les digitales !

Que de tristesses dans les cieux !...
Ma mie, aux caresses si franches,
Pour jamais a clos ses beaux yeux,
Doux et fleuris comme pervenches :
Il ne bat plus ce cœur aimant...
Dieu ! que ses lèvres étaient pâles ! 
La mort m'a pris ce corps charmant,
Svelte ainsi que les digitales.

-- Depuis que me font les beaux jours,
Les voix des sources bruissantes,
Et les prunelles de velours,
Et les paroles caressantes ? 
J'irai toujours désespéré,
Subissant les douleurs fatales...
Jusqu'au jour où, las, je boirai
Le suc mortel des digitales !

Confirmed with La Jeune France, Tome deuxième - Deuxième année 1879-1880, Paris, Aux Bureaux de la Jeune France, pages 391-392.


Text Authorship:

  • by Georges Nardin (b. 1856), "Les digitales", appears in Les Horizons bleus: Poèmes 1876-1880, Paris, Éd. Charpentier & Fasquelle, first published 1880 [author's text checked 1 time against a primary source]

Musical settings (art songs, Lieder, mélodies, (etc.), choral pieces, and other vocal works set to this text), listed by composer (not necessarily exhaustive):

  • by Louis Auguin , "Les digitales" [ medium voice and piano ], Paris, Éd. G. Ondet (G. 3579. O.) [sung text not yet checked]

Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]

This text was added to the website: 2014-02-07
Line count: 48
Word count: 247

Gentle Reminder

This website began in 1995 as a personal project by Emily Ezust, who has been working on it full-time without a salary since 2008. Our research has never had any government or institutional funding, so if you found the information here useful, please consider making a donation. Your help is greatly appreciated!
–Emily Ezust, Founder

Donate

We use cookies for internal analytics and to earn much-needed advertising revenue. (Did you know you can help support us by turning off ad-blockers?) To learn more, see our Privacy Policy. To learn how to opt out of cookies, please visit this site.

I acknowledge the use of cookies

Contact
Copyright
Privacy

Copyright © 2025 The LiederNet Archive

Site redesign by Shawn Thuris