Il a neigé. Les routes blanches
Luisent au beau soleil d’hiver ;
Un blanc velours revêt les branches,
Les vastes champs en sont couverts.
L’air est pur, le ciel, comme une arche,
Courbe sur nous son clair azur ;
La nature invite à la marche
D’un pas rythmé, vif, leste et sûr !
 
Va, cours, vole,
Gai raquetteur au pied léger !
Va, cours, vole,
Sans peur de jamais t’enneiger !
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À l’infini s’étend la plaine :
Qu’il est doux de la parcourir
D’un pas qui ménage l’haleine,
Sans se hâter ni ralentir !
Ainsi la course vagabonde,
Par les chemins droits ou tournants,
Pourrait conduire au bout du monde,
Si chacun en avait le temps !