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by Henri Meilhac (1831 - 1897)

Lettre d'une cousine à son cousin
Language: French (Français) 
Je ne voulais pas vous écrire,
Mais il faut faire son devoir,
Il le faut, et je dois vous dire
Ce qui s'est passé l'autre soir.
Dans le salon bleu, chez grand' mère,
On a parlé de vous, cousin,
On a parler de manière
A lui causer bien du chagrin.
Je me faisais toute petite
Pour entendre ce qu'on disait :
On blâmait fort votre conduite ...
Elle est déplorable, il parait.
Tout ça, vous comprenez, tout ça ne me fait rien,
Ce que je vous en dis, moi, c'est pour votre bien.

On disait, c'est épouvantable,
Que vous passez toutes vos nuits
Dans un cercle, autour d'une table,
Où d'autres messieurs sont assis.
Et là, d'une voix enfiévrée ...
Huit, neuf ... Banco, je prends la main !
Quand la séance est terminée,
Vous n'avez plus visage humain.
C'est un spectre qu'on voit paraître,
On disait qu'avec un tel goût.
Cousin, vous finirez par n'être
Plus gentil, plus gentil du tout ...
Tout ça, vous comprenez, tout ça ne me fait rien,
Ce que je vous en dis, moi, c'est pour votre bien.

On disait encore autre chose,
Mais ce terrain est si brûlant
Que je m'arrête et que je n'ose -
Allons, il le faut cependant !
On disait ... C'était la baronne,
Elle en riait ... (c'était très-mal)
Que vous aimiez une personne
Qu'on admire au Palais Royal !
Encore, ajouta la duchesse,
En se penchant pour parler bas,
S'il n'avait qu'elle pour maîtresse !
Mais il en a, des tas, des tas ...
Tout ça, vous comprenez, tout ça ne me fait rien,
Ce que je vous en dis, moi, c'est pour votre bien.

Lorsque l'ont eût fini, grand' mère
Joignit les mains, puis dit : « Hélas !
Il est perdu, j'en désespère, »
Moi je ne désespère pas.
Le péril est bien grand sans doute,
Et cependant, si tu voulais,
Si j'étais à ta place, écoute,
Moi, vois-tu, je me marierais,
Je chercherais dans ma famille,
Dans la famille c'est meilleur,
Quelque brave petite fille
Que j'aimerais de tout mon cœur.
Tout ça, tu le comprends, tout ça ne me fait rien,
Ce que je t'en dis, moi, cousin, c'est pour ton bien.

Text Authorship:

  • by Henri Meilhac (1831 - 1897) [author's text not yet checked against a primary source]

Musical settings (art songs, Lieder, mélodies, (etc.), choral pieces, and other vocal works set to this text), listed by composer (not necessarily exhaustive):

  • by (Alexandre) Charles Lecocq (1832 - 1918), "Lettre d'une cousine à son cousin", published 1875? [ mezzo-soprano and piano ], Éd. Brandus [sung text checked 1 time]

Researcher for this page: Johann Winkler

This text was added to the website: 2020-08-03
Line count: 56
Word count: 354

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