On entend partout carillon
Sur les monts de Judé
Annonçant du roi de Sion
En terre l'arrivée.
Que nous a produit, ce dit-on,
La Vieerge Mère duu pouponon.
Environ l'heure de minuit,
Benoni,
Sans lui, le monde aurait péri,
Mon ami.

Hâtons-nous d'aller voir l'Enfant
Couché dans une grange
Son petit corps de froid tremblant
Sans drapeaux et sans langes
Et n'a pas le moindre haillon
La Vierge Mère du poupon
Et le boeuf et l'âne près de lui
Benoni,
Du froid le mettent à l'abri,
Mon ami.

La femme du jeune Colas,
Georgette et Madeleine,
Lui prépare linges et draps
Une mante de laine.
Mais elle n'a pas de cousson
La Vierge Mère du poupon
Perrette lui en a fourni
Bénoni,
C'est pour endormir le petit,
Mon ami.

Attendant qu'il soit éveillé
La bergère Fleurie
Lui prépare du lait caillé
Margot de la bouillie
Puis lui donnera le téton
La Vierge Mère du poupon
Cet enfant sera bien nourri
Bénoni,
Nous voulons prendre soin de lui,
Mon ami.