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À la Mystérieuse

Song Cycle by Georges Boeuf (b. 1937)

1. Ô douleurs de l'amour  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
      Ô douleurs de l’amour !
Comme vous m'êtes nécessaires et comme vous m'êtes chères.
Mes yeux qui se ferment sur des larmes imaginaires,
      mes mains qui se tendent sans cesse vers le vide.
J'ai rêvé cette nuit de paysages insensés et d'aventures dangereuses
      aussi bien du point de vue de la mort que du point de vue de la vie
      qui sont aussi le point de vue de l’amour.
Au réveil vous étiez présentes, ô douleurs de l’amour, 
      ô muses du désert, ô muses exigeantes.
Mon rire et ma joie se cristallisent autour de vous. C’est votre fard,
      votre poudre, votre rouge, votre sac de peau de serpent, vos bas de soie...
      et c’est aussi ce petit pli entre l’oreille et la nuque, à la naissance du cou,
      c’est votre pantalon de soie et votre fine chemise et votre manteau de fourrure,
      votre ventre rond c’est mon rire et mes joie vos pieds et tous vos bijoux.
En vérité, comme vous êtes bien vêtue et bien parée.

Ô douleurs de l’amour, anges exigeants, voilà que je vous imagine
      à l’image même de mon amour que je confonds avec lui...
Ô douleurs de l’amour, vous que je créé et habille, vous vous confondez
      avec mon amour dont je ne connais que les vêtements et aussi les yeux,
      la voix, le visage, les mains, les cheveux, les dents, les yeux...

Text Authorship:

  • by Robert Desnos (1900 - 1945), "Ô douleurs de l'amour", written 1926, appears in Corps et Biens, in À la Mystérieuse, no. 1

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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]

2. Les espaces du sommeil  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
Dans la nuit il y a naturellement les sept merveilles
       du monde et la grandeur et le tragique et le charme.
Les forêts s'y heurtent confusément avec des créatures de légende 
       cachées dans les fourrés.
Il y a toi.
Dans la nuit il y a le pas du promeneur et celui de l'assassin 
       et celui du sergent de ville et la lumière du réverbère
       et celle de la lanterne du chiffonnier.
Il y a toi.
Dans la nuit passent les trains et les bateaux et le mirage des pays
       où il fait jour. Les derniers souffles du crépuscule
       et les premiers frissons de l'aube.
Il y a toi.
Un air de piano, un éclat de voix.
Une porte claque. Un horloge.
Et pas seulement les êtres et les choses et les bruits matériels.
Mais encore moi qui me poursuis ou sans cesse me dépasse.
Il y a toi l'immolée, toi que j'attends.
Parfois d'étranges figures naissent à l'instant du sommeil et disparaissent.
Quand je ferme les yeux, des floraisons phosphorescentes apparaissent
       et se fanent et renaissent comme des feux d'artifice charnus.
Des pays inconnus que je parcours en compagnie de créatures.
Il y a toi sans doute, ô belle et discrète espionne.
Et l'âme palpable de l'étendue.
Et les parfums du ciel et des étoiles et le chant du coq d'il y a 2,000 ans
       et le cri du paon dans des parcs en flamme et des baisers.
Des mains qui se serrent sinistrement dans une lumière blafarde
       et des essieux qui grincent sur des routes médusantes.
Il y a toi sans doute que je ne connais pas, que je connais au contraire.
Mais qui, présente dans mes rêves, t'obstines à s'y laisser deviner sans y paraître.
Toi qui restes insaisissable dans la réalité et dans le rêve.
Toi qui m'appartiens de par ma volonté de te posséder en illusion
       mais qui n'approches ton visage du mien que mes yeux clos
       aussi bien au rêve qu'à la réalité.
Toi qu'en dépit d'un rhétorique facile où le flot meurt sur les plages,
       où la corneille vole dans des usines en ruines,
       où le bois pourrit en craquant sous un soleil de plomb,
Toi qui es à la base de mes rêves et qui secoues mon esprit plein de métamorphoses
       et qui me laisses ton gant quand je baise ta main.
Dans la nuit, il y a les étoiles et le mouvement ténébreux de la mer,
       des fleuves, des forêts, des villes, des herbes,
       des poumons de millions et millions d'êtres.
Dans la nuit il y a les merveilles du mondes.
Dans la nuit il n'y a pas d'anges gardiens mais il y a le sommeil.
Dans la nuit il y a toi.
Dans le jour aussi.

Text Authorship:

  • by Robert Desnos (1900 - 1945), "Les espaces du sommeil", written 1926, appears in Corps et Biens, in À la Mystérieuse, no. 3

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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):

  • ENG English (Garrett Medlock) , "The spaces of sleep", copyright © 2019, (re)printed on this website with kind permission

Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]

3. Comme une main à l'instant de la mort  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
Comme une main à l’instant de la mort et du naufrage se dresse 
      comme les rayons du soleil couchant, 
      ainsi de toutes parts jaillissent tes regards.
Il n’est plus temps, il n’est plus temps peut-être de me voir,
Mais la feuille qui tombe et la roue qui tourne te diront 
      que rien n’est perpétuel sur terre,
Sauf l’amour,
Et je veux m’en persuader.
Des bateaux de sauvetage peints de rougeâtres couleurs,
Des orages qui s’enfuient,
Une valse surrannée qu’emportent le temps et le vent durant les longs espaces du ciel.
Paysages.
Moi, je n’en veux pas d’autres que l’étreinte à laquelle j’aspire,
Et meure le chant du coq.
Comme une main, à l’instant de la mort, se crispe, mon cœur se serre.
Je n’ai jamais pleuré depuis que je te connais.
J’aime trop mon amour pour pleurer.
Tu pleureras sur mon tombeau,
Ou moi sur le tien.
Il ne sera pas trop tard.
Je mentirai. Je dirai que tu fus ma maîtresse.
Et puis vraiment c’est tellement inutile,
Toi et moi, nous mourrons bientôt.

Text Authorship:

  • by Robert Desnos (1900 - 1945), "Comme une main à l'instant de la mort", written 1926, appears in Corps et Biens, in À la Mystérieuse, no. 6

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4. À la faveur de la nuit  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
Se glisser dans ton ombre à la faveur de la nuit.
Suivre tes pas, ton ombre à la fenêtre.
Cette ombre à la fenêtre c'est toi, ce n'est pas une autre, c'est toi.
N'ouvre pas cette fenêtre derrière les rideaux de laquelle tu bouges.
Ferme les yeux.
Je voudrais les fermer avec mes lèvres.
Mais la fenêtre s'ouvre et le vent, le vent qui balance bizarrement
la flamme et le drapeau entoure ma fuite de son manteau.
La fenêtre s'ouvre: ce n'est pas toi.
Je le savais bien.

Text Authorship:

  • by Robert Desnos (1900 - 1945), "À la faveur de la nuit", written 1926, appears in Corps et Biens, in À la Mystérieuse, no. 7

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Total word count: 945
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