Son image, comme un songe, Partout s’attache à mon sort ; Dans l’eau pure où je me plonge Elle me poursuit encor : Je me livre en vain, tremblante, À sa mobile fraîcheur, L’image toujours brûlante Se sauve au fond de mon cœur. Pour respirer de ses charmes Si je regarde les cieux, Entre le ciel et mes larmes, Elle voltige à mes yeux, Plus tendre que le perfide, Dont le volage désir Fuit comme le flot limpide, Que ma main n’a pu saisir.
Trois élégies
by Henri-Pierre Poupard (1901 - 1989), as Henri Sauguet
1. Souvenir  [sung text not yet checked]
Text Authorship:
- by Marceline Desbordes-Valmore (1786 - 1859), title 1: "Romance", title 2: "Souvenir", title 3: "Amour sans félicité", written 1825, first published 1825
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]2. Adieu, tout !  [sung text not yet checked]
Quittez mon cœur, doux souvenir ; je ne peux plus vous retenir. Que voulez-vous ? Est-ce ma vie ? Ma vie, hélas ! n’est plus à moi ; il faut me rendre, avec ma foi, jusqu’aux mes pleurs que l’on vous envie.
Text Authorship:
- by Marceline Desbordes-Valmore (1786 - 1859), "Adieu tout"
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Laura Prichard) , "Farewell to all of it", copyright © 2024, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with Marceline Desbordes-Valmore, Œuvres manuscrites. Albums à Pauline, Paris, A. Lemerre, 1921, pages 31-32.
Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Laura Prichard [Guest Editor]
3. La Dernière fleur  [sung text not yet checked]
Que ton cœur prenne ma défense, Passant de mon dernier séjour ; Je mourus sans rendre une offense ; Mon sort fut une longue enfance, Et ma pensée un long amour ! Sur moi lentement éveillée, Femme, je n' ai pas fui mon sort ; Et sous mes larmes effeuillée, Dans mes doux sentiments raillée, Je pleurais, et j' aimais encor ! Auprès de cette cendre éteinte Demeure un instant par pitié ! Sous l' urne tiède et sans empreinte, Que je rêve un moment la plainte De l' amour ou de l' amitié. Car on dit que long-temps encore L'âme retourne au monument, Glissant du ciel à chaque aurore, Pour épier ce qu' elle adore... Et que, parfois, c' est vainement ! Si l'attente, effroi de ma vie, Doit aussi tourmenter ma mort, Si pas un coeur ne m' a suivie, Parle-moi, toi ! Je t'en supplie ; Dis mon nom et pleure mon sort. Bon passant ! Si ta voix est tendre, Jamais je n'oublierai ta voix ; Parle-moi ! Guéris-moi d'attendre ; Dis mon nom : je croirai l'entendre Comme on me l'a dit une fois ! Si tu vois une fleur sauvage Croître et trembler sur mon tombeau, Cueille à la mort son pâle hommage ; Emporte cette frêle image D'un être plus aimant que beau. Prends-moi, sous ce fragile emblème, Comme un talisman pour tes jours ; S'il recèle un peu de moi-même, Cache-le sur un cœur qui t'aime ; Et ce cœur t'aimera toujours ! Jamais une main qui sépare N'osera s'étendre entre vous ; L'amour ne sera plus avare : Et si tout l'enfer ne t'égare, Toi ! Tu ne seras point jaloux ! J'ai porté bonheur sur la terre À ceux qui pleuraient devant moi : Une larme est un saint mystère. Va ! De ta pitié solitaire Cette fleur m'acquitte envers toi !
Text Authorship:
- by Marceline Desbordes-Valmore (1786 - 1859), "La Dernière fleur", appears in Les Pleurs [formerly Le Mémorial de la Scarpe], no. 37, first published 1833
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Confirmed with Les Pleurs. Poésies Nouvelles par Madame Desbordes Valmore, second edition, Paris, chez Madame Goullet, 1834, pages 193-196.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]