Belle Chloris dont l'œil mutin Semble percer chaque matin La brume rose, Pour aborder votre château, Sur un tendre et frêle bateau Mon cœur s'expose. Des soucis jonchent le tillac Du bateau bleu qui fend le lac D'Indifférence ; Les fils vermeils du jour levant Forment sa voile ouverte au vent De l'Espérance. Si, déchaîné par votre orgueil, L'orage contre un morne écueil Brise mon rêve, Marin que l'onde jettera, Mon cœur à vos pieds rougira L'or de la grève. Enterrez-le parmi les fleurs, Les fleurs que baise l'aube en pleurs Sous le ciel rose : Pour que, bercé par les grands bois Et par le son de votre voix, Mon cœur repose !
Chansons du Quartier Latin
by Paul Delmet (1862 - 1904)
1. À Chloris  [sung text not yet checked]
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- by Léon Duringer (1862 - 1918), as Léon Durocher
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Researcher for this page: Grant Hicks [Guest Editor]2. Le baiser qui fuit  [sung text not yet checked]
Donne-moi le droit d'oser Un baiser, Le baiser qui me fait vivre. Mais pourquoi me refuser D'épuiser La coupe où l'amour s'enivre ? Ainsi parlai-je à mon tour, Et l'amour Mit ta lèvre sur ma lèvre.... Ta lèvre fuit tout à coup : Loin du loup, Telle en émoi fuit la chèvre. Tel fuit le pâtre aux abois, Dans les bois, Devant la vipère louche. Il va plus vite qu'un daim : Tel, soudain, Ton baiser fuyait ma bouche, Non, non, ce n'est point oser Un baiser Que de fuir, sans rien entendre. C'est donner à ton amant Seulement Le regret d'un baiser tendre.
Text Authorship:
- by Charles-Maurice Couyba (1866 - 1931), as Maurice Boukay
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Researcher for this page: Grant Hicks [Guest Editor]3. La Chanson de Réveil  [sung text not yet checked]
Éveillez-vous, mon blond mignon, Dans votre petit nid de mousse : Le soleil, de son chaud rayon, Vient caresser votre frimousse ; Votre bel ami l'oisillon Vous appelle de sa voix douce, Éveillez-vous, mon blond mignon, Dans votre petit nid de mousse ! Ouvrez vos grands yeux étonnés Couleur de paradis encore, Du paradis d'où vous venez, O ma petite fleur d'aurore ! Les chérubins sont prosternés Pour voir votre regard éclore : Ouvrez vos grands yeux étonnés Couleur de paradis encore ! En me souriant, montrez- moi Ces quatre méchantes quenottes Qui firent tant souffrir mon Roi Qu'il en eut les lèvres pâlottes ; Serrez bien fort mon petit doigt Entre vos petites menottes ! En me souriant montrez-moi Vos quatre petites quenottes ! C'est de ma vie, ô mon Jésus ! Que ta frêle existence est faite... Mais, un jour, moi qui te conçus, Tu m'oublieras dans quelque fête ; Prends mon cœur et montant dessus, Du pur bonheur atteins le faîte, Et que toujours, ô mon Jésus ! Ta seule volonté soit faite !
Text Authorship:
- by Jean-Baptiste-Théodore-Marie Botrel (1868 - 1925)
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Researcher for this page: Grant Hicks [Guest Editor]4. Évocation
Pour chanter ma chanson d'amour
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- by Charles-Maurice Couyba (1866 - 1931), as Maurice Boukay
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5. J'ai dit à ma belle
Lorsque j'ai voulu faire une romance
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Text Authorship:
- by Maurice-Etienne Legrand (1873 - 1934), as Franc-Nohain
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6. Jusqu'à demain
Vois près de nous les astres d'or
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7. Ma douce Annette  [sung text not yet checked]
Subtitle: Chanson de marin
Ma douce Annette a dix-sept ans Depuis les dernières semailles, C'est par une nuit de printemps Que nous fimes nos accordailles : Enlacés au pied de la croix, Nous écoutions souffler la brise Qui chantait de sa grande voix Tout ainsi que l'orgue à l'église ! Le lin fleuri n'est pas si bleu Que les yeux de ma douce Annette, En marchant, elle tangue un peu Comme une fine goélette, Sa joue est couleur des Blés nas Et des fleurs d'avril sur les branches ; De plus jolie il n'en est pas Dans le pays des coiffes blanches ! Le jour du départ du grand brick, Annette m'a dit sur la grève : « Mon souvenir, petit Yanik, Chaque nuit hantera ton rêve... » Et depuis trois ans, chaque soir, De garde au bout de la grand'hune, Je suis bien certain de la voir Glisser sur un rayon de lune. Si je ne dois point revenir, O mon Dieu ! de cette campagne, Vite, effacez mon souvenir Du cœur qui m'espère en Bretagne, Qu'il me soit à jamais fermé, Que sans nul parjure il m'oublie ; J'aime mieux n'être plus aimé Que de faire pleurer ma mie !
Text Authorship:
- by Jean-Baptiste-Théodore-Marie Botrel (1868 - 1925)
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Note for stanza 2, line 5: according to a footnote in Delmet's Chansons Tendres, the phrase Blés nas means "ripened wheat that has turned black" in Breton patois.Researcher for this page: Grant Hicks [Guest Editor]
8. Marinette
Marinette a le cœur léger
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9. Mon cœur a rêvé  [sung text not yet checked]
Au pays où l'on chante, Dans la saison touchante Où tout est volupté, Comme l'humble fauvette Qui dit son ariette, Mon cœur a chanté. Au pays où l'on rêve, Sur le beau lac sans grève Où l'on va captivé, Grisé par les mensonges Dont nous bercent les songes, Mon cœur a rêvé. Au pays où l'on pleure, Quand, pour chacun, vient l'heure D'être désespéré, Sur les tombes fermées, Pleines d'âmes aimées, Mon cœur a pleuré ! Au pays où l'on aime J'ai chanté le poème De la félicité ; Plus heureux que Joconde, Car aux pieds d'une blonde, Mon cœur est resté !
Text Authorship:
- by Ernest Chebroux (1840 - 1910)
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Researcher for this page: Grant Hicks [Guest Editor]10. Par les prés  [sung text not yet checked]
M'en allant par le pré, Un matin rencontrai Une fillette en larmes... « Belle enfant, avec de tels charmes, Peux-tu bien abreuver le vent De tes larmes ?... » Tandis que lui parlais, D'épis blonds, d'oiselets Et d'amoureux zéphirs, Dans ses yeux soudain sembla luire Un rayon échappé des cieux, Un sourire. De nos tendres émois Fut témoin quatre mois Le clocher du village. Mais Dieu fit la femme volage, Et Rosette un beaujour s'enfuit Du village. Par les prés miroitants Sans souci du printemps, M'en vais seul à cette heure. Clairs buissons que la brise effleure, Je n'écoute plus vos chansons ! Car je pleure !
Text Authorship:
- by Léon Duringer (1862 - 1918), as Léon Durocher
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Researcher for this page: Grant Hicks [Guest Editor]11. Pensée d'hiver  [sung text not yet checked]
L'hiver, l'hiver ! monarque au blanc cortège, Étend les plis de son manteau de neige Sur les gazons que pour ton gai corset Le clair printemps naguère fleurissait... Entre mes bras languissamment bercée, Tourne vers moi tes beaux yeux entr'ouverts. Tandis qu'au vent frémit l'herbe glacée, Dans tes regards souriront les prés verts. Le vent siffleur a dépouillé les branches Qui gazouillaient sur nos lits de pervenches, A dispersé les feuillages bénis Où les ramiers suspendaient leurs doux nids... Entre mes bras languissamment bercée, Ouvre tes yeux pleins de tendres émois : Tandis qu'au vent meurt la branche glacée, Dans tes regards souriront les grands bois. L'hiver jaloux enchaîne les rivières Où se miraient nos voiles printanières, Lorsque penchés sur la nappe des eaux Nous écoutions frissonner les roseaux... Entre mes bras languissamment bercée Ouvre, mignonne, ouvre tes jolis yeux : Tandis qu'au vent craque l'onde glacée, Dans tes regards souriront les flots bleus.
Text Authorship:
- by Léon Duringer (1862 - 1918), as Léon Durocher
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Researcher for this page: Grant Hicks [Guest Editor]12. Qu'importe
Que toute chanson dans ma vie Soit d'une autre aussitôt suivie
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13. Rose d'amour
J'ai cueilli la rose Du rosier d'amour
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14. Sur l'herbe follette
Pourquoi baigner de tes pleurs La verte fougère ; Lorsque sur les prés en fleurs Rit mainte bergère ? Folâtrant au bord des bois, Le long des grands hêtres, Le printemps gonfle la voix Des flûtes champêtres... Allons ! souris au printemps, Gentille Colette : Et dansons quelques instants, Sur l'herbe follette ! Sous les étendards du roi Ton galant chemine ; Et l'on prétend, sur ma foi ! Qu'il a fière mine. Il reviendra, ton vainqueur ! Redressant la taille, S'il ne reçoit dans le cœur Des grains de mitraille. Allons ! sèche ton œil noir, Gentille Colette : Et dansons jusqu'à ce soir, Sur l'herbe follette ! Si dans l'ardeur des combats Ton galant succombe, En ton cœur ne creuse pas D'éternelle tombe. Car s'il ne revient jamais Te nommer sa reine, Galamment je te promets De calmer ta peine. Allons ! donne-moi ta main, Gentille Colette Et dansons jusqu'à demain, Sur l'herbe follette !
Text Authorship:
- by Léon Duringer (1862 - 1918), as Léon Durocher
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Researcher for this page: Grant Hicks [Guest Editor]15. Chanson vénitienne
J'aime Ninon ! c'est mon idole
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