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L'Âme en bourgeon, huit mélodies avec accompagnement de piano

by Louise-Justine Delbos (1906 - 1959)

1. Dors...  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
Dors dans le nid douillet de ma chair maternelle
Dors sans émoi, sans rêve et sans larmes encor ;
Demain tu connaîtras ce que pèse ton aile
Et ton cœur tremblera de pressentir la mort.

[ ... ]

Text Authorship:

  • by Cécile Sauvage (1883 - 1927), "L'Agneau", written 1908, appears in Tandis que la terre tourne, poèmes, in 4. L'Âme en bourgeon, no. 10, Paris, Éd. Mercure de France, first published 1910

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Confirmed with Cécile Sauvage, Tandis que la terre tourne, Mercure de France, 1910, pages 151-154.


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2. Mon cœur revient à son printemps  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
Mon cœur revient à son printemps,
L’herbe jeune sort de la terre,
Le muguet aux grelots battants
Carillonne l’heure légère.

[ ... ]

On entend la feuille lapper
L’air rose de sa langue fine
Tandis qu’aux vitres vient frapper
Une guêpe encore enfantine.

Un poussin se lisse le bec
Sur la jatte de vernis jaune
Et pas une herbe n’est à sec
Sous les vapeurs que le jour donne.

Ainsi, mon cœur, ton renouveau
Jette dans l’ombre son cri grêle
Et te voilà comme un oiseau
Qui tape sur sa coque frêle

Parce que je tiens dans mon flanc,
Sur un coussin de primevères,
Le bourgeon d’homme somnolent
Qu’ont nourri mes forces premières

Et que son petit poing frondeur
Mène les candides vendanges
Des fleurs de lait, du jour baveur
Et des insectes dans leurs langes.

[ ... ]

Text Authorship:

  • by Cécile Sauvage (1883 - 1927), no title, written 1908, appears in Tandis que la terre tourne, poèmes, in 4. L'Âme en bourgeon, no. 8, first published 1910

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Confirmed with Cécile Sauvage, Tandis que la terre tourne, Mercure de France, 1910, pages 141-144.


Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]

3. Je suis là  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
[ ... ]

Je suis là, je souris, donne-moi ta main frêle,
Plus douce à caresser que le duvet des fleurs ;
Je veux te raconter la légende éternelle
Du monde qui comprend le rire et les douleurs.

Écoute et souviens-toi d’avoir touché mon âme ;
Quelque jour je pourrai peut-être dans tes yeux
La retrouver avec son silence et sa flamme
Et peut-être qu’alors je la comprendrai mieux.

Ô toi que je cajole avec crainte dans l’ouate,
Petite âme en bourgeon attachée à ma fleur,
D’un morceau de mon cœur je façonne ton cœur,
Ô mon fruit cotonneux, petite bouche moite.

Text Authorship:

  • by Cécile Sauvage (1883 - 1927), no title, written 1908, appears in Tandis que la terre tourne, poèmes, in 4. L'Âme en bourgeon, no. 6, first published 1910

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Confirmed with Cécile Sauvage, Tandis que la terre tourne, Mercure de France, 1910, pages 134-137.


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4. Te voilà hors de l'alvéole  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
Te voilà hors de l’alvéole,
Petite abeille de ma chair,
Je suis la ruche sans parole
Dont l’essaim est parti dans l’air.

Je n’apporte plus la becquée
De mon sang à ton frêle corps ;
Mon être est la maison fermée
Dont on vient d’enlever un mort.

J’eus beau te donner sur ma bouche,
Butineuse dès le matin,
Le pollen où pétrit la mouche
Et l’odeur piquante du thym ;

J’eus beau cueillir pour ta retraite
Des rameaux avec leur azur,
Des nids où la ponte était faite,
Des lézards sur leur pan de mur.

Du monde où passe la lumière
Je ne t’offrais que les reflets ;
Et ton œil ouvrit sa paupière
Et ta main poussa les volets.

[ ... ]

Text Authorship:

  • by Cécile Sauvage (1883 - 1927), no title, appears in Tandis que la terre tourne, poèmes, in 4. L'Âme en bourgeon, no. 11

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Confirmed with Cécile Sauvage, Tandis que la terre tourne, Mercure de France, 1910, pages 155-157.


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5. stanzas 1‑3,5  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
Je savais que ce serait toi
Avec cette petite bouche,
Avec ce front et cette voix,
Ce regard indécis qui louche.

Je savais que ta jeune chair
Aurait ces nacres veloutées,
Que tes mains tapoteraient l’air
Pour saisir la robe des fées.

Je savais la suave odeur
De lait pur qu’aurait ton haleine
Et quel choc effrayant ton cœur
Battrait sous la guimpe de laine.

Je sentais si bien tes pieds nus
Marcher dans mon douillet mystère
Que mon sang les a reconnus
Quand tu les posas sur la terre.

Comment ne t’aurais-je pas vu
Avec les yeux de ma pensée ?
Rien de toi ne m’est imprévu,
Petite âme que j’ai tissée.

Quand tu poussas ton premier cri,
Ce cri me sortait des entrailles ;
Mon souffle s’étire attiédi
Sur tes lèvres lorsque tu bâilles.

Jusqu’au bout de tes menus doigts,
Je me prolonge et me sens vivre ;
Comme au vent la feuille des bois,
Mon penchant incline à te suivre.

De l’ombre où je la retenais
Dans l’effroi de la clarté nue,
N’es-tu pas, enfant nouveau-né,
Une de mes formes venue

Afin que d’un rêve jaloux
Je goûte l’intime caresse
Et que je berce la tristesse
De mon âme sur mes genoux.

Text Authorship:

  • by Cécile Sauvage (1883 - 1927), no title, written 1908, appears in Tandis que la terre tourne, poèmes, in 4. L'Âme en bourgeon, no. 14, first published 1910

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Confirmed with Cécile Sauvage, Tandis que la terre tourne, Mercure de France, 1910, pages 164-166.


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6. Maintenant, il est né  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
[ ... ]

Maintenant il est né. Je suis seule, je sens
S’épouvanter en moi le vide de mon sang ;
Mon flair intérieur furète dans son ombre
Avec le grognement des femelles. Je sombre
D’un bonheur plus puissant que l’appel d’un printemps
Qui ferait refleurir tous les mondes des temps.
Ah ! que je suis petite et l’âme retombée,
Comme lorsque la graine ayant pris sa volée
La capsule rejoint ses tissus aplanis.
Ô cœur abandonné dans le vent, pauvre nid !

Text Authorship:

  • by Cécile Sauvage (1883 - 1927), no title, written 1908, appears in Tandis que la terre tourne, poèmes, in 4. L'Âme en bourgeon, no. 13, first published 1910

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Confirmed with Cécile Sauvage, Tandis que la terre tourne, Paris, Mercure de France, 1910, pages 161-163.


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7. Te voilà, mon petit amant  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
Te voilà, mon petit amant,
Sur le grand lit de ta maman.
Tu gambades, tu te trémousses,
Tu jettes des ruades douces ;
Tu pétris mon cou dans ta main,
Tu baves ton lait du matin,
Jeune allégresse de la terre.
Tu me trouves belle et légère,
Tu m’aimes, nous nous caressons,
Nous avons les mêmes façons
De rire aux poudres de lumière
Qui dansent dans la chambre claire.
Je peux t’embrasser, te tenir,
Soupeser ton bel avenir.
Bonjour, ma petite statue
De sang, de joie et de chair nue.
Mon petit double, mon émoi,
Je me touche en pressant tes doigts.
Laisse que j’effleure ta joue,
Je bois les bulles de ta moue,
Je te palpe avec mes baisers.
Ne bouge plus. Viens reposer
Sur moi ta fatigue endormie ;
Sois comme ma main engourdie
Qui me paraît, restant à moi,
La main d’un autre. Je suis toi.

Text Authorship:

  • by Cécile Sauvage (1883 - 1927), no title, written 1908, appears in Tandis que la terre tourne, poèmes, in 4. L'Âme en bourgeon, no. 16, Paris, Mercure de France, first published 1910

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Confirmed with Cécile Sauvage, Tandis que la terre tourne, Paris, Mercure de France, 1910, pages 168-169.


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8. Ai‑je pu t'appeler de l'ombre  [sung text not yet checked]

Language: French (Français) 
Ai-je pu t’appeler de l’ombre vers le jour,
Sachant qu’il est si peu d’allégresse et d’amour,
Que le soleil qui luit sur l’azur n’a pas d’âme
Et que sous son regard dévoré par la flamme
    Dort l’éternelle nuit ?

[ ... ]

Text Authorship:

  • by Cécile Sauvage (1883 - 1927), no title, written 1908, appears in Tandis que la terre tourne, poèmes, in 4. L'Âme en bourgeon, no. 3, Paris, Mercure de France, first published 1910

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Confirmed with Cécile Sauvage, Tandis que la terre tourne, Paris, Mercure de France, 1910, pages 124-126.


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