Quelle main a de ce bocage Décoloré toutes les fleurs ? Des oiseaux pourquoi le ramage Semble-t-il m’inviter aux pleurs ? Quel souffle a fané la verdure Et flétri tout ce que je vois ? Rien n’est changé dans la nature Mais ce que j’aime est loin de moi. Las ! En perdant le bien suprême De voir ma Zulmé chaque jour, J’ai perdu jusqu’aux plaisirs même Qui n’étaient pas dus à l’amour. Aux lieux que charmait sa présence Promène en vain regards distraits, Y cherche douce souvenance, N’y trouve que tristes regrets. Qui me dira si sa constance Du temps peut braver la rigueur ? Qui lui dira si son absence N’a pas déjà changé mon cœur ? Crainte affreuse dont nous délivre L’oubli seul. Ah ! Vaut mieux souffrir. Craindre toujours, ce n’est plus vivre, Mais l’oublier serait mourir
Quatre nouvelles romances
by Gaspare Luigi Pacifico Spontini (1774 - 1851)
1. L’absence  [sung text checked 1 time]
Language: French (Français)
Authorship:
- by Charles de Longchamps (1768 - 1832), "L’absence", appears in Poésies fugitives, in Romances
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]2. Le Regard  [sung text checked 1 time]
Language: French (Français)
Jeune encor, je rêvais d’avance Au doux regard. Mon cœur était sans méfiance Contre un regard. Je soupirai, j’obtins d’Isaure Un seul regard ; Et je voudrais en être encore À ce regard. De la beauté le plus doux charme C’est le regard. Il nous enchante, il nous désarme, Son doux regard. Je crus la nature embellie Par ce regard Et je devrai dater ma vie De ce regard. Le guerrier brave les alarmes Par un regard. La douleur voit sécher ses larmes Par un regard. Le cœur retrouve l’espérance Dans un regard. L’amour se venge du silence Par un regard.
Authorship:
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]3. Les adieux d’une fille à sa mère  [sung text checked 1 time]
Language: French (Français)
Je vous quitte, vous que j’aimais, Et loin de vous quand je vais vivre Le souvenir de vos bienfaits Pour me consoler va me suivre. Je veux exprimer à la fois Ce que je sens, ce que je pense. Tendre amitié prête à ma voix L’accent de la reconnaissance. Je reverrai ces jours charmants Que j’ai dus à votre tendresse, Je compterai les soins touchants Donnés par vous à ma jeunesse. Sur ce tableau consolateur Que peuvent le temps et l’absence ? Ah ! C’est la mémoire du cœur Qu’on nomme la reconnaissance. De quel poids ces tristes adieux Oppressent mon âme attendrie ? J’abandonne en pleurant des lieux Où près de vous coulait ma vie. Quand je pars, déjà du retour Mon cœur invoque l’espérance Et pour gage de votre amour J’emporte ma reconnaissance.
Authorship:
- by Anonymous / Unidentified Author ( Mr Jouy? )
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]4. Ma philosophie  [sung text checked 1 time]
Language: French (Français)
Mon dieu, qu’on passe heureusement sa vie À ne rien faire, à bien aimer sa mie : Voilà le vrai bien, tout le reste n’est rien. En vain je vois, enfant de la victoire, Ton front paré de ses plus beaux lauriers. Trop de labeur accompagne la gloire, Le doux repos fuit trop loin des guerriers. Je t’admire et m’écrie : Mon dieu, qu’on passe etc. Souci du monde et de la renommée Également par nous est méconnu, Elle ne veut que d’être bien aimée… Ce doux vouloir est par moi prévenu. Je le vois et m’écrie : Mon dieu, qu’on passe etc. Depuis longtemps je n’ai point vu l’aurore, Près de ma mie, elle me voit toujours ; J’y suis le jour, et la nuit vient encore Servir de voile à nos tendres amours. Près d’elle je m’écrie : Mon dieu, qu’on passe etc.
Authorship:
- by Anonymous / Unidentified Author
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]Total word count: 523