Ineffablement triste était la nuit d'hier ; La mer [pleurait ; la]1 lune, en sortant de la mer, [Pâle, me rappelait la blancheur]2 d'une morte, La mer pleurait ; sa plainte était large et si forte, Que tout mon cœur semblait pleurer avec la mer. Les flots, en gémissant, se roulaient sur la dune, Et, tandis qu'en un ciel brumeux montait la lune, Ton souvenir, ô morte, [ainsi]3 montait en moi, Et mon cœur sanglotait et s'élançait vers toi, Comme [ces]4 lourds flots noirs qui hurlait sous la lune.
Deux Impressions pour chant et piano
Song Cycle by Henri Breitenstein (1898 - 1970)
1. Nuit funèbre  [sung text not yet checked]
Language: French (Français)
Text Authorship:
- by Henri Cazalis (1840 - 1909), as Jean Lahor, "Nuit funèbre", written 1875, appears in L'Illusion, in 1. Chants de l'Amour et de la Mort, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1875
See other settings of this text.
View original text (without footnotes)Confirmed with Jean Lahor, L'Illusion, Paris: Alphonse Lemerre, 1893, Page 51.
1 Fleuret: "pleurait. La"2 Fleuret: "Livide rappelait la face"
3 Fleuret: "aussi"
4 Fleuret: "les"
Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Grant Hicks [Guest Editor]
2. Songe d'une nuit d'été  [sung text not yet checked]
Language: French (Français)
La nuit d'hier était pâle comme une femme ; Les étoiles brillaient comme des yeux aimants, Et leurs yeux enflammés incendaient mon âme ; La lune me couvrait de ses enchantements. La vallée était claire, immense, pacifique ; Un vent soufflait, pareil au vent de mes désirs, Et je croyais errer dans un jardin magique, Où les arbres tremblaient et jetaient des soupirs. La nuit te ressemblait hier, ma bien-aimée ; Ce ciel, c'était mon rêve illuminé par toi ; Toutes ces fleurs, avec leur âme parfumée, Me semblaient tes baisers qui se tendaient vers moi. Amour, amour, amour, oh ! par quel magie Nous fais-tu donc parfois vivre de ces moments, Où jaillissent soudain de notre âme élargie, Avec tant de désirs, tant de rayonnements ; Où mon cœur semble battre avec le cœur du monde, Et, comme lui, vibrer et palpiter si fort, Qu'exalté par la vie intense qui l'inonde, Ivre d'un si grand rêve, il ne craint plus la mort ; Où, néant traversé d'une clarté divine, Je sens que la chaleur de tous ces cieux d'été Est cette même ardeur qui brûle en ma poitrine, Et me donne l'orgueil d'un songe illimité, D'un songe où ta beauté trône comme une reine, Chassant toute ombre en moi de son éclat vainqueur, Ta beauté calme, heureuse, adorable, sereine, O pâle bien-aimée, ô lune de mon cœur ?
Text Authorship:
- by Henri Cazalis (1840 - 1909), as Jean Lahor, "Songe d'une nuit d'été", written 1875, appears in L'Illusion, in 1. Chants de l'Amour et de la Mort, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1875
Go to the general single-text view
Confirmed with Jean Lahor, L'Illusion, Paris: Alphonse Lemerre, 1888, Pages 116-117.
Researcher for this page: Grant Hicks [Guest Editor]
Total word count: 310