En regardant sauter les geais Sur les hautes branches d’un chêne, Délivré du spleen qui m’enchaîne, Béatement je m’allongeais. Oh ! comme alors je me plongeais Dans la quiétude sereine, En regardant sauter les geais Sur les hautes branches d’un chêne ! Et, sans traiter un des sujets Dont j’avais la cervelle pleine, J’attendais que la nuit d’ébène Eût effacé tous les objets, En regardant sauter les geais.
Bucoliques, dix mélodies, paroles de Maurice Rollinat
by Maurice Rollinat (1846 - 1903)
1. En regardant sauter les geais  [sung text not yet checked]
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- by Maurice Rollinat (1846 - 1903), "La Sieste", appears in Dans les brandes, poèmes et rondels
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Confirmed with Maurice Rollinat, Dans les brandes, poèmes et rondels, Paris, Charpentier, 1883, pages 135-136.
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2. Les Violettes  [sung text not yet checked]
Les violettes sont des fées De la couleur et de l'arome. L’humble mousse est le frais royaume De ces modestes attifées. Elles se plaisent sous le dôme Des grandes forêts étouffées. Les violettes sont des fées De la couleur et de l’arome. Sous les tuniques dégrafées Le sein des vierges s’en embaume, Le vivant, le mort, le fantôme Se parfument de leurs bouffées, Les violettes sont des fées !
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- by Maurice Rollinat (1846 - 1903), "Les Violettes", appears in La Nature
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Confirmed with Maurice Rollinat, La Nature. Poésies, Paris, Bibliothèque-Charpentier, 1892, pages 252-253.
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3. La Gardeuse de chèvres
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4. La Mousse  [sung text not yet checked]
La mousse aime le caillou dur, La tour que la foudre électrise, Le tronc noueux comme un fémur Et le roc qui se gargarise Au torrent du ravin obscur. Elle est noire sur le vieux mur, Aux rameaux du chêne elle est grise, Et verte au bord du ruisseau pur, La mousse. Le matin, au temps du blé mûr, Ce joli végétal qui frise Souffle un parfum terreux qui grise : Il boit les larmes de l’azur, Et le papillon vibre sur La mousse.
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- by Maurice Rollinat (1846 - 1903), "La Mousse", appears in Les névroses, in 3. Les Refuges
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Confirmed with Maurice Rollinat, Les Névroses, Paris, Fasquelle, 1917, page 182.
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5. La Forêt pâle
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6. Les Fils de la Vierge  [sung text not yet checked]
Bons petits cheveux si légers, Jolis petits fils de la Vierge, Vivent l’air pur qui vous héberge Et la route où vous voyagez ! Suspendez-vous dans les vergers, Flottez sur l’onde et sur la berge, Bons petits cheveux si légers, Jolis petits fils de la Vierge ! Les chevrettes et les bergers, Le peuplier droit comme un cierge, Le vieux château, la vieille auberge, Tout sourit quand vous voltigez, Bons petits cheveux si légers !
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- by Maurice Rollinat (1846 - 1903), "Les Fils de la Vierge", appears in Les névroses, in 3. Les Refuges
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Confirmed with Maurice Rollinat, Les Névroses, Paris, Fasquelle, 1917, page 151.
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7. Crépuscule
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8. Le Vent d’été  [sung text not yet checked]
Le vent d’été baise et caresse La nature tout doucement : On dirait un souffle d’amant Qui craint d’éveiller sa maîtresse. Bohémien de la paresse, Lazzarone du frôlement, Le vent d’été baise et caresse La nature tout doucement. Oh ! quelle extase enchanteresse De savourer l’isolement, Au fond d’un pré vert et dormant Qu’avec une si molle ivresse Le vent d’été baise et caresse !
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- by Maurice Rollinat (1846 - 1903), "Le Vent d’été", appears in Les névroses, in 3. Les Refuges
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Confirmed with Maurice Rollinat, Les Névroses, Paris, Fasquelle, 1917, page 213.
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9. Les Chauves‑souris  [sung text not yet checked]
« Mais pourquoi voler avec tant de mystère « Et si longuement dans ces grands corridors ? « Vous seriez si bien à votre aise dehors, « Dans le brouillard frais qui tombe sur la terre. « Vous avez sans doute un vol involontaire, « Ô chauves-souris noires comme un remords ! « Mais pourquoi voler avec tant de mystère « Et si longuement dans ces grands corridors ? « Pour ainsi hanter ce château solitaire, « Vous n’êtes pas des âmes de mauvais morts ? « Enfin, pour ce soir, vivent les esprits forts ! « Je reste là, sans que la frayeur m’attère. « Mais pourquoi voler avec tant de mystère ?
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- by Maurice Rollinat (1846 - 1903), "Les Chauves-souris", appears in Dans les brandes, poèmes et rondels
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Confirmed with Maurice Rollinat, Dans les brandes, poèmes et rondels, Paris, Charpentier, 1883, pages 220-221.
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10. La Toiture en ardoises  [sung text not yet checked]
La vieille toiture en ardoises Étincelle dès le matin Sur le coteau qui sent le thym Et qui plaît aux chèvres narquoises. Au temps des vipères sournoises, Et jusqu’après la Saint-Martin, La vieille toiture en ardoises Étincelle dès le matin. Et dans la saison des framboises, On voit luire au fond du lointain, Avec l’éclair noir du satin Et le reflet bleu des turquoises, La vieille toiture en ardoises.
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- by Maurice Rollinat (1846 - 1903), "La Toiture en ardoises", appears in Les névroses, in 3. Les Refuges
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Confirmed with Maurice Rollinat, Les Névroses, Paris, Fasquelle, 1917, page 190.
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