by Séverin Faust (1872 - 1945), as Camille Mauclair
Language: French (Français)
Les amoureuses aux matelots N'ont rien vu revenir sur l'eau.... S'en allèrent à la clairière Où il y a une croix en pierre. Ont dit au Jésus: Nos amants sont perdus, Faut nous les rendre. Et le Jésus il leur a dit: Ils sont si bien en Paradis! Au Jésus elles ont dit: C'était notre bouche leur paradis, Notre paradis c'était leur bouche. Nous resterons toute la nuit A pleurer pour qu'enfin ça touche Le bon Dieu de pitié A qui est le monde entier. Sont restées à deux genoux Sur le calvaire la nuit toute: Il a passé tant de vent sur la route Que le froid a gelé tout. On les a emportées le matin, Sur elles on a dit du latin ... La mer s'en moque et le vent aussi Y a les corbeaux qui en rient aussi ... Mais le Jésus du carrefour Agonise avec plus d'amour, Et la nuit, dans le ciel tremblant, Il les regarde infiniment.
Composition:
- Set to music by Ernest Bloch (1880 - 1959), "Complainte", B. 30 no. 4 (1903), published 1904 [ medium voice and piano ], from Historiettes au crépuscule, no. 4, Éd. E. Demets
Text Authorship:
- by Séverin Faust (1872 - 1945), as Camille Mauclair, "Complainte", appears in Sonatines d'automne, in Historiettes au crépuscule, no. 11, Paris, Éd. Librairie académique Perrin, first published 1894
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Researcher for this page: Virginia Knight
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