LiederNet logo

CONTENTS

×
  • Home | Introduction
  • Composers (20,109)
  • Text Authors (19,482)
  • Go to a Random Text
  • What’s New
  • A Small Tour
  • FAQ & Links
  • Donors
  • DONATE

UTILITIES

  • Search Everything
  • Search by Surname
  • Search by Title or First Line
  • Search by Year
  • Search by Collection

CREDITS

  • Emily Ezust
  • Contributors (1,114)
  • Contact Information
  • Bibliography

  • Copyright Statement
  • Privacy Policy

Follow us on Facebook

by Paul Verlaine (1844 - 1896)

[No title]
 (Sung text for setting by C. Tournemire)
 See original
Language: French (Français) 
Certes, si tu le veux mériter, mon fils, oui,
Et voici. Laisse aller l'ignorance indécise
De ton coeur vers les bras ouverts de mon Église
Comme la guêpe vole au lis épanoui.

Approche-toi de mon oreille Épanches-y 
L'humiliation d'une brave franchise
Dis-moi tout sans un mot d'orgueil ou de reprise
Et m'offre le bouquet d'un repentir choisi.
Approche-toi de mon oreille...
J'ai peur, Seigneur...

Puis franchement et simplement viens à ma table,
Et je t'y bénirai d'un repas délectable
Auquel l'ange n'aura lui-même qu'assisté,

Et tu boiras le Vin de la vigne immuable
Dont la force, dont la douceur, dont la bonté
Feront germer ton sang à l'immortalité.

Puis, va! Garde une foi modeste en ce mystère
D'amour par quoi je suis ta chair et ta raison,
Et surtout reviens très souvent dans ma maison,
Pour y participer au Vin qui désaltère,

Au Pain sans qui la vie est une trahison,
Pour y prier mon Père et supplier ma mère
Qu'il te soit accordé, dans l'exil de la terre,
D'être l'agneau sans cris qui donne sa toison,

D'être l'enfant vêtu de lin et d'innocence,
D'oublier ton pauvre amour-propre et ton essence,
Enfin, de devenir un peu semblable à moi

Qui fus, durant les jours d'Hérode et de Pilate
Et de Judas et de Pierre, pareil à toi
Pour souffrir et mourir d'une mort scélérate!

Et pour récompenser ton zèle en ces devoirs
Si doux qu'ils sont encor d'ineffable délices,
Je te ferai goûter sur terre mes prémices,
La paix du coeur, l'amour d'être pauvre, et mes soirs

Mystiques, quand l'esprit s'ouvre aux calmes espoirs
Et croit boire, suivant ma promesse, au Calice
Eternel, et qu'au ciel pieux la lune glisse,
Et que sonnent les angelus roses et noirs,

En attendant l'assomption dans la lumière
L'éveil sans fin dans ma charité coutumière,
La musique de mes louanges a jamais,

Et l'extase perpétuelle et la science,
Et d'être en moi parmi l'aimable irradiance
De tes souffrances, enfin miennes, que j'aimais.

Composition:

    Set to music by Charles Tournemire (1870 - 1939), no title, op. 34 no. 7, published 1921 [ voice and piano ], from Sagesse, no. 7, Lyon, Janin Frères

Text Authorship:

  • by Paul Verlaine (1844 - 1896), no title, appears in Sagesse, in Sagesse II, in 4. Mon Dieu m'a dit, no. 7, first published 1880

Go to the general single-text view


Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]

This text was added to the website between May 1995 and September 2003.
Line count: 42
Word count: 322

Gentle Reminder

This website began in 1995 as a personal project by Emily Ezust, who has been working on it full-time without a salary since 2008. Our research has never had any government or institutional funding, so if you found the information here useful, please consider making a donation. Your help is greatly appreciated!
–Emily Ezust, Founder

Donate

We use cookies for internal analytics and to earn much-needed advertising revenue. (Did you know you can help support us by turning off ad-blockers?) To learn more, see our Privacy Policy. To learn how to opt out of cookies, please visit this site.

I acknowledge the use of cookies

Contact
Copyright
Privacy

Copyright © 2025 The LiederNet Archive

Site redesign by Shawn Thuris