by Charles Cros (1842 - 1888)
Chanson perpétuelle See original
Language: French (Français)
Bois frissonnants, ciel étoilé, Mon bien-aimé s'en est allé, Emportant mon cœur désolé! Vents, que vos plaintives rumeurs, Que vos chants, rossignols charmeurs, Aillent lui dire que je meurs! Le premier soir qu'il vint ici Mon âme fut à sa merci. De fierté je n'eus plus souci. Mes regards étaient pleins d'aveux. Il me prit dans ses bras nerveux Et me baisa près des cheveux. J'en eus un grand frémissement; Et puis, je ne sais plus comment Il est devenu mon amant. ... Je lui disais: « Tu m'aimeras Aussi longtemps que tu pourras! » Je ne dormais bien qu'en ses bras. Mais lui, sentant son cœur éteint, S'en est allé l'autre matin, Sans moi, dans un pays lointain. Puisque je n'ai plus mon ami, Je mourrai dans l'étang, parmi Les fleurs, sous le flot endormi. ... Sur le bord arrêtée, au vent Je dirai son nom, en rêvant Que là je l'attendis souvent. Et comme en un linceul doré, Dans mes cheveux défaits, au gré Du vent je m'abandonnerai. Les bonheurs passés verseront Leur douce lueur sur mon front; Et les joncs verts m'enlaceront. Et mon sein croira, frémissant Sous l'enlacement caressant, Subir l'étreinte de l'absent. ...
Composition:
- Set to music by Ernest Amédée Chausson (1855 - 1899), "Chanson perpétuelle", op. 37 (1898), stanzas 1-5,7-9,11-14 [ voice and piano ]
Text Authorship:
- by Charles Cros (1842 - 1888), "Nocturne", appears in Le Coffret de Santal, in Chansons perpétuelles, no. 2, first published 1879
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- DUT Dutch (Nederlands) (Luc van Hasselt) , "Lied zonder einde", copyright ©, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Peter Low) , no title, copyright © 2016, (re)printed on this website with kind permission
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
This text was added to the website: 2003-10-20
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