by Pierre-Félix Louis (1870 - 1925), as Pierre Louÿs
Nul ne peut abolir que par un jour...
Language: French (Français)
- Nul ne peut abolir que par un jour d'automne, Moi qui t'étreins ici, je ne t'aie emporté L'encens, la myrrhe et l'or de ta divinité, Le beau sang d'Aphrodite et le sang de Latone. Nul ne peut, lorsqu'Amour se fit chair, menacer Ni verbe ni mutisme oublieux ou vivace. Le rhythme de deux coeurs frappe et marque la trace De deux pas, sur le sol, sur le roc, du passé. Que la mort, désormais, de ses mains maternelles, T'épargne les douleurs de tes lointains hivers : Le Temps même ne peut faire mourir un vers Au chérissant esprit que penchent tes prunelles. Comme au jour d'alliance où tu vins et pleuras Sur nos destins épars, sur notre vie en cendres, Ouvre sur moi tes yeux si tristes et si tendres : J'enferme le bonheur tout entier dans mes bras.
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- by Pierre-Félix Louis (1870 - 1925), as Pierre Louÿs, no title, appears in Pervigilium mortis, no. 3 [author's text checked 1 time against a primary source]
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