by Jean de Sponde (1557 - 1595)
Sonnet XIX
Language: French (Français)
Je contemplais un jour le dormant de ce fleuve Qui traîne lentement les ondes dans la mer, Sans que les Aquilons le fassent écumer Ni bondir, ravageur, sur les bords qu'il abreuve. Et contemplant le cours de ces maux que j'épreuve, Ce fleuve, dis-je alors, ne sait que c'est d'aimer ; Si quelque flamme eût pu ses glaces allumer, Il trouverait l'amour ainsi que je le treuve. S'il le sentait si bien, il aurait plus de flots, L'Amour est de la peine et non point du repos, Mais cette peine enfin est du repos suivie, Si son esprit constant la défend du trépas ; Mais qui meurt en la peine il ne mérite pas Que le repos jamais lui redonne la vie.
Text Authorship:
- by Jean de Sponde (1557 - 1595), written 1575 [author's text checked 1 time against a primary source]
Musical settings (art songs, Lieder, mélodies, (etc.), choral pieces, and other vocal works set to this text), listed by composer (not necessarily exhaustive):
- by Robert Caby (1905 - 1992), "Sonnet XIX", 1947 [voice and piano], from Quatre Sonnets de J. de Sponde, no. 3. [ sung text not verified ]
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
This text was added to the website: 2017-02-06
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Word count: 120