LiederNet logo

CONTENTS

×
  • Home | Introduction
  • Composers (20,276)
  • Text Authors (19,776)
  • Go to a Random Text
  • What’s New
  • A Small Tour
  • FAQ & Links
  • Donors
  • DONATE

UTILITIES

  • Search Everything
  • Search by Surname
  • Search by Title or First Line
  • Search by Year
  • Search by Collection

CREDITS

  • Emily Ezust
  • Contributors (1,116)
  • Contact Information
  • Bibliography

  • Copyright Statement
  • Privacy Policy

Follow us on Facebook

by Théodore Faullin de Banville (1823 - 1891)

Ballade de ses regrets pour l'an mil huit cent trente
Language: French (Français) 
Je veux chanter ma ballade à mon tour!
O Poésie, ô ma mère mourante,
Comme tes fils t'aimaient d'un grand amour
Dans ce Paris, en l'an mil huit cent trente!
Pour eux les docks, l'autrichien, la rente,
Les mots de bourse étaient du pur hébreu;
Enfant divin, plus beau que Richelieu,
Musset chantait, Hugo tenait la lyre,
Jeune, superbe, écouté comme un dieu.
Mais à présent, c'est bien fini de rire.

C'est chez Nodier que se tenait la cour.
Les deux Deschamps à la voix enivrante
Et de Vigny charmaient ce clair séjour.
Dorval en pleurs, tragique et déchirante,
Galvanisait la foule indifférente.
Les diamants foisonnaient au ciel bleu!
Passât la Gloire avec son char de feu,
On y courait comme un juste au martyre,
Dût-on se voir écrasé sous l'essieu.
Mais à présent, c'est bien fini de rire.

Des joailliers connus dans Visapour
Et des seigneurs arrivés de Tarente
Pour Cidalise ou pour la Pompadour
Se provoquaient de façon conquérante,
La brise en fleur nous venait de Sorrente!
A ce jourd'hui les rimeurs, ventrebleu!
Savent le prix d'un lys et d'un cheveu;
Ils comptent bien; plus de sacré délire!
Tout est conquis par des fesse-Mathieu:
Mais à présent, c'est bien fini de rire.

Envoi.
En ce temps-là, moi-même, pour un peu,
Féru d'amour pour celle dont l'aveu
Fait ici-bas les Dante et les Shakspere,
J'aurais baisé son brodequin par jeu!
Mais à présent, c'est bien fini de rire.

Text Authorship:

  • by Théodore Faullin de Banville (1823 - 1891), "Ballade de ses regrets pour l'an mil huit cent trente", written 1862, appears in Trente-six ballades joyeuses, no. 1, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1873 [author's text checked 1 time against a primary source]

Musical settings (art songs, Lieder, mélodies, (etc.), choral pieces, and other vocal works set to this text), listed by composer (not necessarily exhaustive):

    [ None yet in the database ]


Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]

This text was added to the website: 2021-02-19
Line count: 36
Word count: 239

Gentle Reminder

This website began in 1995 as a personal project by Emily Ezust, who has been working on it full-time without a salary since 2008. Our research has never had any government or institutional funding, so if you found the information here useful, please consider making a donation. Your help is greatly appreciated!
–Emily Ezust, Founder

Donate

We use cookies for internal analytics and to earn much-needed advertising revenue. (Did you know you can help support us by turning off ad-blockers?) To learn more, see our Privacy Policy. To learn how to opt out of cookies, please visit this site.

I acknowledge the use of cookies

Contact
Copyright
Privacy

Copyright © 2025 The LiederNet Archive

Site redesign by Shawn Thuris