LiederNet logo

CONTENTS

×
  • Home | Introduction
  • Composers (20,103)
  • Text Authors (19,447)
  • Go to a Random Text
  • What’s New
  • A Small Tour
  • FAQ & Links
  • Donors
  • DONATE

UTILITIES

  • Search Everything
  • Search by Surname
  • Search by Title or First Line
  • Search by Year
  • Search by Collection

CREDITS

  • Emily Ezust
  • Contributors (1,114)
  • Contact Information
  • Bibliography

  • Copyright Statement
  • Privacy Policy

Follow us on Facebook

by Théodore Faullin de Banville (1823 - 1891)

Double Ballade des sottises de Paris
Language: French (Français) 
C'est un étrange bacchanal
Dans ce Paris vraiment baroque
Où règne le petit journal,
Et qu'une drôlesse provoque
En lui laissant voir sous sa toque
Des cheveux d'un cuivre vermeil
Comme le bon or qu'elle croque.
Moi, j'en ris, les jours de soleil.

Être probe est original
Dans cette Babel équivoque
Où, malgré le Code pénal,
Chacun suit les moeurs de l'époque;
Où Scapin remplace Archiloque,
Mais où Pindare, aux Dieux pareil,
Souperait d'un oeuf à la coque.
Moi, j'en ris, les jours de soleil.

Dans ce pêle-mêle vénal,
Qu'est-ce que l'honneur? Une loque
Pour amuser le tribunal,
Qu'agite, pendant son colloque,
L'avocat, soufflant comme un phoque.
Le pauvre juge, en son sommeil,
Entend ces cris de ventriloque.
Moi, j'en ris, les jours de soleil.

La Bête au regard virginal
Que tout millionnaire invoque,
Prodigue son amour banal
Et chacun s'en emberlucoque.
C'est pour elle qu'on se disloque,
Et tous les coeurs sont en éveil
Dès que frémit sa pendeloque.
Moi, j'en ris, les jours de soleil.

Au sein d'un tumulte infernal
Ce sont partout glaives qu'on choque,
Torches qui servent de fanal,
Mépris solide et réciproque,
Mensonges que la Haine évoque,
Idiots dont on prend conseil,
Maîtres qu'on flatte et qu'on révoque:
Moi, j'en ris, les jours de soleil.

Comme une image d'Épinal,
Flamboie en sa riche défroque
Devant le café Cardinal
Ce cruel Paris, qui se moque
Des sauvages de l'Orénoque,
Et dont le superbe appareil
Indignait Thomas Vireloque:
Moi, j'en ris, les jours de soleil.

Text Authorship:

  • by Théodore Faullin de Banville (1823 - 1891), "Double Ballade des sottises de Paris", written 1869, appears in Trente-six ballades joyeuses, no. 22, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1873 [author's text checked 1 time against a primary source]

Musical settings (art songs, Lieder, mélodies, (etc.), choral pieces, and other vocal works set to this text), listed by composer (not necessarily exhaustive):

    [ None yet in the database ]


Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]

This text was added to the website: 2021-02-19
Line count: 48
Word count: 248

Gentle Reminder

This website began in 1995 as a personal project by Emily Ezust, who has been working on it full-time without a salary since 2008. Our research has never had any government or institutional funding, so if you found the information here useful, please consider making a donation. Your help is greatly appreciated!
–Emily Ezust, Founder

Donate

We use cookies for internal analytics and to earn much-needed advertising revenue. (Did you know you can help support us by turning off ad-blockers?) To learn more, see our Privacy Policy. To learn how to opt out of cookies, please visit this site.

I acknowledge the use of cookies

Contact
Copyright
Privacy

Copyright © 2025 The LiederNet Archive

Site redesign by Shawn Thuris