by Maurice Rollinat (1846 - 1903)
Memento quia pulvis es
Language: French (Français)
Crachant au monde qu’il effleure Sa bourdonnante vanité, L’homme est un moucheron d’une heure Qui veut pomper l’éternité. C’est un corps jouisseur qui souffre, Un esprit ailé qui se tord ; C’est le brin d’herbe au bord du gouffre, Avant la Mort. Puis, la main froide et violette, Il pince et ramène ses draps, Sans pouvoir dire qu’il halète, Étreint par d’invisibles bras. Et dans son cœur qui s’enténèbre, Il entend siffler le remord Comme une vipère funèbre, Pendant la Mort. Enfin, l’homme se décompose, S’émiette et se consume tout ; Le vent déterre cette chose Et l’éparpille on ne sait où. Et le dérisoire fantôme, L’oubli, vient, s’accroupit et dort Sur cette mémoire d’atome, Après la Mort !
Confirmed with Maurice Rollinat, Les Névroses, Paris, Fasquelle, 1917, pages vii-viii.
Authorship:
- by Maurice Rollinat (1846 - 1903), "Memento quia pulvis es", appears in Les névroses [author's text checked 1 time against a primary source]
Musical settings (art songs, Lieder, mélodies, (etc.), choral pieces, and other vocal works set to this text), listed by composer (not necessarily exhaustive):
- by Maurice Rollinat (1846 - 1903), "Memento quia pulvis es" [ voice and piano ], from Rouges et Noires, vingt-six mélodies, paroles de Maurice Rollinat, no. 17, Paris, Éd. Heugel [sung text not yet checked]
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
This text was added to the website: 2021-03-26
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