by Louis Hyacinthe Bouilhet (1822 - 1869)
Le Tung‑Whang‑Fung
Language: French (Français)
La fleur Ing-wha, petite et pourtant des plus belles, N'ouvre qu'à Ching-tu-fu son calice odorant ; Et l'oiseau Tung-whang-fung est tout juste assez grand Pour couvrir cette fleur en tendant ses deux ailes. Et l'oiseau dit sa peine à la fleur qui sourit, Et la fleur est de pourpre, et l'oiseau lui ressemble, Et l'on ne sait pas trop, quand on les voit ensemble, Si c'est la fleur qui chante, ou l'oiseau qui fleurit. Et la fleur et l'oiseau sont nés à la même heure, Et la même rosée avive chaque jour Les deux époux vermeils, gonflés du même amour. Mais quand la fleur est morte, il faut que l'oiseau meure. Alors, sur ce rameau d'où son bonheur a fui, On voit Pencher sa tête et se faner sa plume. Et plus d'un jeune coeur, dont le désir s'allume, Voudrait, aimé comme elle, expirer comme lui. Et je tiens, quant à moi, ce récit qu'on ignore D'un mandarin de Chine, au bouton de couleur. La Chine est un vieux monde où l'on respecte encore L'amour qui peut atteindre à l'âge d'une fleur.
Text Authorship:
- by Louis Hyacinthe Bouilhet (1822 - 1869), "Le Tung-whang-fung", appears in Dernières chansons, poésies posthumes, Paris, Éd. Michel Lévy, first published 1872 [author's text checked 1 time against a primary source]
Musical settings (art songs, Lieder, mélodies, (etc.), choral pieces, and other vocal works set to this text), listed by composer (not necessarily exhaustive):
- by Charles Domergue (d. 1912), "Le Tung-Whang-Fung", 1908 [ high voice and piano ], Éd. A.Z. Mathot [sung text not yet checked]
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
This text was added to the website: 2021-12-01
Line count: 20
Word count: 181