Au splendide mois de mai, alors que tous les bourgeons rompaient l’écorce, l’amour s’épanouit dans mon cœur. Au splendide mois de mai, alors que tous les oiseaux commençaient à chanter, j’ai confessé à ma toute belle mes vœux et mes tendres désirs.
Chansons à la bien-aimée : tirées de l'Intermezzo de Henri Heine
Song Cycle by Marcel Bertrand (1884 - 1945)
1. Au moi de mai  [sung text not yet checked]
Authorship:
- by Gérard Labrunie (1808 - 1855), as Gérard de Nerval, no title, appears in Intermezzo lyrique, no. 1
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Heinrich Heine (1797 - 1856), no title, appears in Buch der Lieder, in Lyrisches Intermezzo, no. 1
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2. Le jardin d'amour  [sung text not yet checked]
Sur l’aile de [mes chants]1 je te transporterai ; je te transporterai jusqu’aux rives du Gange ; là, je sais un endroit délicieux. Là fleurit un jardin embaumé sous les calmes rayons de la lune ; les fleurs du lotus attendent leur chère petite sœur. Les hyacinthes rient et jasent entre elles, et clignotent du regard avec les étoiles ; les roses se content à l’oreille des propos parfumés. Les timides et bondissantes gazelles s’approchent et écoutent, et, dans le lointain, bruissent les eaux solennelles du fleuve sacré. Là, nous nous étendrons sous les palmiers dont l’ombre nous versera des rêves d’une béatitude céleste.
Authorship:
- by Gérard Labrunie (1808 - 1855), as Gérard de Nerval, no title, appears in Intermezzo lyrique, no. 9
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Heinrich Heine (1797 - 1856), no title, appears in Buch der Lieder, in Lyrisches Intermezzo, no. 9
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1 Hüe: "mon rêve"; further changes may exist not shown above.
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3. Pourquoi  [sung text not yet checked]
Pourquoi les roses sont-elles si pâles, dis-moi, ma bien-aimée ? pourquoi ? Pourquoi, dans le vert gazon, les violettes sont-elles si flétries et si ennuyées ? Pourquoi l'alouette chante-t-elle d'une voix si mélancolique dans l'air ? Pourquoi s'exhale-t-il des bosquets de jasmins une odeur funéraire ? Pourquoi le soleil éclaire-t-il les prairies d'une lueur si chagrine et si froide ? Pourquoi toute la terre est-elle grise et morne comme une tombe ? Pourquoi suis-je moi-même si malade et si triste, ma chère bien-aimée, dis-le-moi ? Oh ! dis-moi, chère bien-aimée de mon cœur, pourquoi m'as-tu abandonné ?
Authorship:
- by Gérard Labrunie (1808 - 1855), as Gérard de Nerval, no title, appears in Intermezzo lyrique, no. 23
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Heinrich Heine (1797 - 1856), no title, appears in Buch der Lieder, in Lyrisches Intermezzo, no. 23
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4. La petite chanson  [sung text not yet checked]
Quand j’entends résonner la petite chanson que ma bien-aimée chantait autrefois, il me semble que ma poitrine va se rompre sous l’étreinte de ma douleur. Un obscur désir me pousse vers les hauteurs des bois ; là, se dissout en larmes mon immense chagrin.
Authorship:
- by Gérard Labrunie (1808 - 1855), as Gérard de Nerval, no title, appears in Intermezzo lyrique, no. 41
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Heinrich Heine (1797 - 1856), no title, appears in Buch der Lieder, in Lyrisches Intermezzo, no. 40
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5. Le cavalier  [sung text not yet checked]
Le vent d’automne secoue les arbres, la nuit est humide et froide ; enveloppé d’un manteau gris, je traverse à cheval le bois. Et tandis que je chevauche, mes pensées galopent devant moi ; elles me portent léger et joyeux à la maison de ma bien-aimée. Les chiens aboient, les valets paraissent avec des flambeaux ; je gravis l’escalier de marbre en faisant retentir mes éperons sonores. Dans une chambre garnie de tapis et brillamment éclairée, au milieu d’une atmosphère tiède et parfumée, ma bien-aimée m’attend. Je me précipite dans ses bras. Le vent murmure dans les feuilles, le chêne chuchote dans ses rameaux : « Que veux-tu, fou cavalier, avec ton rêve insensé ? »
Authorship:
- by Gérard Labrunie (1808 - 1855), as Gérard de Nerval, no title, appears in Intermezzo lyrique, no. 59
Based on:
- a text in German (Deutsch) by Heinrich Heine (1797 - 1856), no title, appears in Buch der Lieder, in Lyrisches Intermezzo, no. 58
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