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by Heinrich Heine (1797 - 1856)
Translation © by Pierre Mathé

Die Götter Griechenlands
Language: German (Deutsch) 
Our translations:  FRE
Vollblühender Mond! In deinem Licht,
Wie fließendes Gold, erglänzt das Meer;
Wie Tagesklarheit, doch dämmrig verzaubert,
Liegts über der weiten Strandesfläche;
Und am hellblaun, sternlosen Himmel
Schweben die weißen Wolken,
Wie kolossale Götterbilder
Von leuchtendem Marmor.

Nein, nimmermehr, das sind keine Wolken!
Das sind sie selber, die Götter von Hellas,
Die einst so freudig die Welt beherrschten,
Doch jetzt, verdrängt und verstorben,
Als ungeheure Gespenster dahinziehn
Am mitternächtlichen Himmel.

Staunend, und seltsam geblendet, betracht ich
Das luftige Pantheon,
Die feierlich stummen, graunhaft bewegten
Riesengestalten.
Der dort ist Kronion, der Himmelskönig,
Schneeweiß sind die Locken des Haupts,
Die berühmten, olymposerschütternden Locken.
Er hält in der Hand den erloschenen Blitz,
In seinem Antlitz liegt Unglück und Gram,
Und doch noch immer der alte Stolz.
Das waren bessere Zeiten, o Zeus,
Als du dich himmlisch ergötztest
An Knaben und Nymphen und Hekatomben;
Doch auch die Götter regieren nicht ewig,
Die jungen verdrängen die alten,
Wie du einst selber den greisen Vater
Und deine Titanen-Öhme verdrängt hast,
Jupiter Parricida!
Auch dich erkenn ich, stolze Juno!
Trotz all deiner eifersüchtigen Angst,
Hat doch eine andre das Zepter gewonnen,
Und du bist nicht mehr die Himmelskönigin,
Und dein großes Aug ist erstarrt,
Und deine Liljenarme sind kraftlos,
Und nimmermehr trifft deine Rache
Die gottbefruchtete Jungfrau
Und den wundertätigen Gottessohn.
Auch dich erkenn ich, Pallas Athene!
Mit Schild und Weisheit konntest du nicht
Abwehren das Götterverderben?
Auch dich erkenn ich, Aphrodite,
Einst die goldene! jetzt die silberne!
Zwar schmückt dich noch immer des Gürtels Liebreiz,
Doch graut mir heimlich vor deiner Schönheit,
Und wollt mich beglücken dein gütiger Leib,
Wie andere Helden, ich stürbe vor Angst -
Als Leichengöttin erscheinst du mir,
Venus Libitina!
Nicht mehr mit Liebe blickt nach dir,
Dort, der schreckliche Ares.
Es schaut so traurig Phöbos Apollo,
Der Jüngling. Es schweigt seine Leir,
Die so freudig erklungen beim Göttermahl.
Noch trauriger schaut Hephaistos,
Und wahrlich, der Hinkende! nimmermehr
Fällt er Heben ins Amt,
Und schenkt geschäftig, in der Versammlung,
Den lieblichen Nektar - Und längst ist erloschen
Das unauslöschliche Göttergelächter.

Ich hab euch niemals geliebt, ihr Götter!
Denn widerwärtig sind mir die Griechen,
Und gar die Römer sind mir verhaßt.
Doch heilges Erbarmen und schauriges Mitleid
Durchströmt mein Herz,
Wenn ich euch jetzt da droben schaue,
Verlassene Götter,
Tote, nachtwandelnde Schatten,
Nebelschwache, die der Wind verscheucht -
Und wenn ich bedenke, wie feig und windig
Die Götter sind, die euch besiegten,
Die neuen, herrschenden, tristen Götter,
Die schadenfrohen im Schafspelz der Demut -
O, da faßt mich ein düsterer Groll,
Und brechen möcht ich die neuen Tempel,
Und kämpfen für euch, ihr alten Götter,
Für euch und eur gutes, ambrosisches Recht,
Und vor euren hohen Altären,
Den wiedergebauten, den opferdampfenden,
Möcht ich selber knieen und beten,
Und flehend die Arme erheben -

Denn immerhin, ihr alten Götter,
Habt ihrs auch ehmals, in Kämpfen der Menschen,
Stets mit der Partei der Sieger gehalten,
So ist doch der Mensch großmütger als ihr,
Und in Götterkämpfen halt ich es jetzt
Mit der Partei der besiegten Götter.

*

Also sprach ich, und sichtbar erröteten
Droben die blassen Wolkengestalten,
Und schauten mich an wie Sterbende,
Schmerzenverklärt, und schwanden plötzlich.
Der Mond verbarg sich eben
Unter Gewölk, das dunkler heranzog;
Hochaufrauschte das Meer,
Und siegreich traten hervor am Himmel
Die ewigen Sterne.

Text Authorship:

  • by Heinrich Heine (1797 - 1856), "Die Götter Griechenlands", appears in Buch der Lieder, in Die Nordsee, in Zweiter Zyklus, no. 6 [author's text checked 1 time against a primary source]

Musical settings (art songs, Lieder, mélodies, (etc.), choral pieces, and other vocal works set to this text), listed by composer (not necessarily exhaustive):

    [ None yet in the database ]

Available translations, adaptations, and transliterations (if applicable):

  • FRE French (Français) (Pierre Mathé) , title 1: "Les dieux de la Grèce", copyright © 2009, (re)printed on this website with kind permission


Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]

This text was added to the website: 2008-11-03
Line count: 100
Word count: 538

Les dieux de la Grèce
Language: French (Français)  after the German (Deutsch) 
Lune florissante ! Dans ta lumière
La mer resplendit comme de l'or fondu ;
Une clarté qui ressemble au jour et a le charme du crépuscule
S'étend sur la vaste surface de la plage ;
Et sur le bleu clair du ciel sans étoile
Planent les blancs nuages
Comme de colossales figures de dieux
Taillées dans un marbre éclatant.

Non, ce ne sont définitivement pas des nuages !
Ce sont les dieux mêmes de l'Hellas,
Qui jadis régnaient si gaiment sur le monde,
Et pourtant maintenant détrônés et défunts,
Qui passent comme d'effarants fantômes
Dans le ciel de minuit.

Étonné et étrangement ébloui, je contemplais
Ce Panthéon aérien,
Où, solennelles, silencieuses et terribles se mouvaient
Des formes géantes.
Là-bas c'est Kronion, le souverain des cieux,
Les boucles de sa tête sont blanches comme la neige,
Ses célèbres boucles qui faisaient trembler l'Olympe.
Il tient dans sa main la foudre éteinte,
Son visage montre malheur et chagrin,
Et malgré tout, encore et toujours, cette vieille fierté.
C'étaient de meilleurs temps, ô Zeus,
Quand les garçons les nymphes
 et les hécatombes te réjouissaient ;
De toute façon, les dieux ne règnent pas éternellement.
Les jeunes supplantent les vieux
Comme jadis toi-même l'as fait pour ton vieux père
Et pour tes oncles Titans
Jupiter parricide !
Toi aussi je te reconnais fière Junon !
Malgré toutes tes jalouses craintes,
C'est une autre qui a conquis le sceptre,
Et tu n'es plus la reine du ciel,
Et tes grands yeux en restent médusés,
Et tes bras de lis sont impuissants,
Et jamais plus ta vengeance n'atteindra
La jeune fille qui porte le fruit divin,
Le thaumaturge fils du dieu.
Je te reconnais aussi, Pallas Athénée !
Avec ton égide et ta sagesse ne pouvais-tu donc pas
Prévenir le funeste destin des dieux ?
Je te reconnais aussi, Aphrodite
Jadis resplendissante comme l'or, aujourd'hui comme l'argent !
Car tu es toujours parée de ta ceinture magique,
Je redoute pourtant secrètement ta beauté,
Et ton corps complaisant voulait me combler de plaisir
Comme d'autres héros, j'en mourrais de peur --
Tu m'apparais être la déesse des cadavres,
Vénus Libitina !
Ce n'est plus d'un œil amoureux
Que là-bas le terrible Arès te regarde.
Le jeune Phœbus Apollon
Regarde tristement. Sa lyre s'est tue,
Qui résonnait si gaiment à la table des dieux.
Plus triste encore semble Héphaistos,
Et en vérité le boiteux plus jamais
Ne supplantera Hébé dans ses fonctions
À l 'assemblée des dieux, et ne versera plus avec zèle
Le délicieux nectar -- car depuis longtemps s'est éteint
Le rire inextinguible des dieux.

Je ne vous ai jamais aimés, vous les dieux
Car je trouve les grecs désagréables
Et les romains tout à fait détestables.
Pourtant une sainte pitié et une lugubre commisération
Transpercent mon cœur
Lorsque maintenant je vous vois là-haut,
Dieux abandonnés,
Morts, ombres errantes dans la nuit,
Faibles comme la brume que le vent disperse
Et quand je pense combien lâches et louches
Sont les dieux qui vous ont supplantés,
Les nouveaux dieux dominants, tristes
Pleins de malice sous leur toison d'humilité --
Ô, alors je suis saisi d'une sombre rancœur
Et je voudrais abattre les nouveaux temples
Et combattre pour vous, les anciens dieux,
Pour vous et votre bon droit teinté d'ambroisie,
Et devant vos autels élevés,
Reconstruits et fumants de sacrifices,
Je voudrais même m'agenouiller et prier
Et, implorant, lever les bras au ciel --

Car après tout, vous les anciens dieux,
Autrefois, dans les combats des hommes,
Vous avez toujours pris le parti des vainqueurs,
Mais l'homme est plus magnanime que vous
Et dans le combat des dieux, maintenant
Je prends le parti des dieux vaincus.

*

Ainsi parlai-je, et à l'évidence là-haut
Les blêmes formes nuageuses s'empourprèrent,
Et comme mourantes me regardèrent,
Transfigurées de douleur et soudain s'évaporèrent.
De même la lune se cacha
Derrière les nuées qui s'assombrirent ;
Le grondement de la mer s'amplifia,
Et victorieuses émergèrent dans le ciel
Les étoiles immortelles.

Text Authorship:

  • Translation from German (Deutsch) to French (Français) copyright © 2009 by Pierre Mathé, (re)printed on this website with kind permission. To reprint and distribute this author's work for concert programs, CD booklets, etc., you may ask the copyright-holder(s) directly or ask us; we are authorized to grant permission on their behalf. Please provide the translator's name when contacting us.
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Based on:

  • a text in German (Deutsch) by Heinrich Heine (1797 - 1856), "Die Götter Griechenlands", appears in Buch der Lieder, in Die Nordsee, in Zweiter Zyklus, no. 6
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This text was added to the website: 2009-11-04
Line count: 100
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