Vierges, semez les fleurs ; femmes, levez les gerbes, Car les voici venir, les devenciers superbes Qui guidèrent le Maître en son labeur sacré. Aristote, génie à jamais vénéré, Puissant ordonnateur des lois de la pensée ! Pythagore, par qui l'âme s'est élancér, Vers un noble idéal d'ordre et de liberté ! Zénon, stoïcien, dont la mâle fierté Apprenait à bien vivre, et toi, sage Socrate, Qui mourus plein d'amour pour les foules ingrates ! Vous prépariez l'essor de l'humaine raison.
Trois Chants en l'Honneur d'Auguste Comte
Song Cycle by Florent Schmitt (1870 - 1958)
1. Invocation pour la fête d'Aristote ou de la philosophie ancienne
Language: French (Français)
Text Authorship:
- by Louis Prunières (1877 - 1912), as Jean Canora, first published 1902
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Researcher for this page: Grant Hicks [Guest Editor]2. Hymne pour la fête d'Aristote ou de la philosophie ancienne
Language: French (Français)
Soulevez un pan de symbole Qui voilait la réalité ; Qu'aux ordres de votre parole Tout dieu se change en entité ; D'une autre foi montrez l'aurore, Sages de l'Hellas, Pythagore, Socrate, et toi, charmant Platon, Quand près de vous le Stagirite Après Thalès, déjà médite L'état normale de la raison. Des Mythes chassez les nuages, Sages des temps évanouis ; Vous deviendrez par nos hommages Contemporains de tous les âges, Citoyens de tous les pays.
Text Authorship:
- by Jean-Baptiste Foucart (1823 - 1898), no title
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Researcher for this page: Grant Hicks [Guest Editor]3. Invocation pour la fête de la patrie
Language: French (Français)
Ici, devant les merveilles Aux œuvres d'un dieu pareilles Que par ses bras et ses veilles Fait surgir le genre humain, Oh ! mes sœurs ! mes sœurs ! quel rêve De sublime et douce trêve Comme une aube en nous se lève ! Paradis réel demain Si, sevrés de sang, de larmes, Allégés du poids des armes, Les peuples, libres d'alarmes, Marchaient la main dans la main. En la cité tutélaire qui le nourrit et l'éclaire, So chacun sentait sa mère Et l'embrassait à sa tour, S'il savait se reconnaître Dans les soupirs qu'il pénètre, N'ayant plus qu'à laisser naître La justice de l'amour ! Ce beau rêve la tourmente : Que dans sa poitrine ardente La France le couve et tente De le faire éclore au jour !
Text Authorship:
- by René-François Sully-Prudhomme (1839 - 1907), no title, appears in Les Épaves, in Toute la France, first published 1900
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Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Grant Hicks [Guest Editor]Total word count: 273