Assise sur la plaine Elle tissait le soir Le châle de mes peines Du fil de mes espoirs. Mes mains chaudes et mains moites Blancs oiseaux passagers J’aimais ses mains étroites Sur mon cœur en danger. J’aimais que son visage Mît mes jours en péril Et risquer mon courage Aux traits de son profil. La faute originelle Plantée en son bel œil Fleurissait sa prunelle : Couronne de mon deuil. Et j’aimais sa démarche Son air d’ange entêté Quand nous passions sous l’arche Des ponts d’hiver hantés. À l’abri des colonnes Prunelles des amours Fleurissez de couronnes Les baisers sans retour. Elle rendit son ombre Au grand vent d’un matin Feuille à peine plus sombre Que la feuille au jardin. Mains moites, mains glacées Oh ! mains de pain béni, Reposez enlacées Le long châle est fini. Salons de l’autre monde Dans les eaux des miroirs Aux côtés de ma blonde Je vais venir m’asseoir.
Trois Poèmes de Louise de Vilmorin
Song Cycle by Georges Auric (1899 - 1983)
1. Le châle  [sung text not yet checked]
Text Authorship:
- by Louise de Vilmorin (1902 - 1969), "Le châle", appears in Fiançailles pour rire, no. 17, Paris, Éd. NRF Gallimard, first published 1939
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]2. La jeune sanguine  [sung text not yet checked]
Une jeune sanguine Face au miroir voilé De voix lente voilé Se lamente en sourdine. La fièvre des marais, Feu follet de l’alcôve, Monte à ses lèvres mauves Qu’elle baigne de lait. Dans l’ombre bleue pervenche Le grand lit au matin Bâille en ses draps de lin L’aveu d’une nuit blanche. Portant sa bouche en cœur Au sortir de la chambre Un bel homme se cambre Et s’éloigne des pleurs. Et la jeune sanguine Face au miroir voilé De voix lente voilé Se lamente en sourdine.
Text Authorship:
- by Louise de Vilmorin (1902 - 1969), "La jeune sanguine", appears in Fiançailles pour rire, no. 3, Paris, Éd. NRF Gallimard, Paris, first published 1939
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]3. Attendez le prochain bateau  [sung text not yet checked]
Belle, sous la mauvaise étoile, Un soir, une dame à vapeurs, Sur le pont d’un bateau à voiles Soupirait pour un voyageur. Mais insensible aux vœux d’un cœur Il aimait une dame à voile Au bord d’un navire à vapeur. Oh! Demoiselles fragiles, Coquettes des miroirs d’eau, Voici le port, voici l’île, Attendez le prochain bateau. Plus tard, devenue dame à voile, À bord d’un navire à vapeur, Elle revit ce voyageur Blanchi aux feux de son étoile. Mais il avait perdu son cœur Sur le pont d’un bateau à voiles Aux pieds d’une dame à vapeurs. Oh! Demoiselles fragiles, Coquettes des miroirs d’eau, Voici le port, voici l’île, Attendez le prochain bateau.
Text Authorship:
- by Louise de Vilmorin (1902 - 1969), "Attendez le prochain bateau", appears in Fiançailles pour rire, no. 19, Paris, Éd. Gallimard
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Researcher for this page: François Le Roux [Guest Editor]