Ils marchent devant moi, ces yeux pleins de lumières, Qu'un Ange très-savant a sans doute aimantés ; Ils marchent, ces divins frères qui sont mes frères, [Suspendant mon regard à]1 leurs feux diamantés. Me sauvant de tout piège et de tout péché grave, Ils conduisent mes pas dans la route du Beau ; Ils sont mes serviteurs et je suis leur esclave ; Tout mon être obéit à ce vivant flambeau. Charmants Yeux, vous brillez de la clarté mystique Qu'ont les cierges brûlant en plein jour ; le soleil Rougit, mais n'éteint pas leur flamme fantastique ; Ils célèbrent la Mort, vous chantez le Réveil ; Vous marchez en chantant le réveil de mon âme, Astres dont le soleil ne peut flétrir la flamme !
Trois chansons de Charles Baudelaire
Song Cycle by Benjamin C. S. Boyle
1. Le flambeau vivant  [sung text not yet checked]
Text Authorship:
- by Charles Baudelaire (1821 - 1867), "Le flambeau vivant", appears in Les Fleurs du mal, in 1. Spleen et Idéal, no. 43, Paris, Poulet-Malassis et de Broise, first published 1857
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Corinne Orde) , "The living torch", copyright © 2007, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Cyril Meir Scott) , "The Living Torch", appears in The Flowers of Evil, London, Elkin Mathews, first published 1909
Confirmed with Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, Paris: Poulet-Malassis et de Broise, 1857, in Spleen et Idéal, pages 89-90. Note: this was number 38 in the 1857 edition of Les Fleurs du mal but number 43 or 44 in subsequent editions.
1 L. Vierne: "Secouant dans mes yeux"Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Geoffrey Wieting , Poom Andrew Pipatjarasgit [Guest Editor]
2. Harmonie du soir  [sung text not yet checked]
Voici venir les temps où vibrant sur sa tige Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ; Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir, — Valse mélancolique et langoureux vertige ! — Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ; Le violon frémit comme un cœur qu'on afflige ; — Valse mélancolique et langoureux vertige ! — Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir. Le violon frémit comme un cœur qu'on afflige, Un cœur tendre, qui hait le néant vaste et noir ! — Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir ; Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige. Un cœur tendre qui hait le néant vaste et noir Du passé lumineux recueille tout vestige ; — Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige ; Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir !
Text Authorship:
- by Charles Baudelaire (1821 - 1867), "Harmonie du soir", written 1857, appears in Les Fleurs du mal, in 1. Spleen et Idéal, no. 47, Paris, Poulet-Malassis et de Broise, first published 1857
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CZE Czech (Čeština) (Jaroslav Vrchlický) , "Harmonie večera"
- ENG English (Peter Low) , "Evening harmony", copyright © 2000, (re)printed on this website with kind permission
- ENG English (Cyril Meir Scott) , "Evening Harmony", appears in The Flowers of Evil, London, Elkin Mathews, first published 1909
- HUN Hungarian (Magyar) (Árpád Tóth) , "Esti harmónia", written 1920
- POL Polish (Polski) (Bronisława Ostrowska) , "Harmonia wieczoru", Kraków, first published 1911
- ROM Romanian (Română) (Alexandru I. Philippide) , "Armonie în amurg"
- SPA Spanish (Español) (Victor Torres) , "Armonía del atadecer", copyright © 2011, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, Paris: Poulet-Malassis et de Broise, 1857, in Spleen et Idéal, pages 101-102. Note: this was number 43 in the 1857 edition of Les Fleurs du mal but 47 or 48 in subsequent editions.
Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Poom Andrew Pipatjarasgit [Guest Editor]
3. Sonnet d'automne  [sung text not yet checked]
Ils me disent, tes yeux, clairs comme le cristal : « Pour toi, bizarre amant, quel est donc mon mérite ? » — Sois charmante et tais-toi ! — Mon cœur, que tout irrite, Excepté la candeur de l'antique animal, Ne veut pas te montrer son secret infernal, Berceuse dont la main aux longs sommeils m'invite, Ni sa noire légende avec la flamme écrite. Je hais la passion et l'esprit me fait mal ! — Aimons-nous doucement. — L'Amour dans sa guérite, [Embusqué, ténébreux]1, bande son arc fatal ; Je connais les engins de son vieil arsenal : Crime, horreur et folie ! — Ô pâle marguerite, Comme moi n'es-tu pas un soleil [hivernal]2, Ô ma si [pâle]3, ô ma si froide Marguerite ?
Text Authorship:
- by Charles Baudelaire (1821 - 1867), "Sonnet d'automne", appears in Les Fleurs du mal, in 1. Spleen et Idéal, no. 64, Paris, Bureaux de la Revue contemporaine, first published 1859
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CZE Czech (Čeština) (Jaroslav Haasz) , "Podzimní sonet", Prague, J. Otto, first published 1919
- ENG English (Cyril Meir Scott) , "Autumn Song", appears in The Flowers of Evil, London, Elkin Mathews, first published 1909
Confirmed with Revue contemporaine, huitième année, seconde série, tome douzième, Paris: Bureaux de la Revue contemporaine, 1859, page 357. Also confirmed with Les Fleurs du mal, Spleen et Idéal, Paris: Poulet-Malassis et de Broise, 1861, pages 148-149. Also confirmed with Œuvres complètes de Charles Baudelaire, vol. I : Les Fleurs du mal, Spleen et Idéal, Paris: Michel Lévy frères, 1868, page 187. Punctuation and formatting follows 1859 edition. Note: this appears in the 1861 edition of Les Fleurs du mal as number 64 but as number 66 in subsequent editions.
1 1861 and 1868 editions: "Ténébreux, embusqué"2 1861 and 1868 editions: "automnal"
3 1861 and 1868 editions: "blanche"
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