Le voile du matin sur les monts se déploie ;
Vois, un rayon naissant blanchit la vieille tour ;
Et déjà dans les cieux s'unit avec amour,
Ainsi que la gloire à la joie,
Le premier chant des bois aux premiers feux du jour.
Oui, souris à l'éclat dont le ciel se décore !
Tu verras, si demain le cercueil me dévore,
Un soleil aussi beau luire à ton désespoir,
Et les mêmes oiseaux chanter la même aurore,
Sur mon tombeau muet et noir !
Mais dans l'autre horizon l'âme alors est ravie,
L'avenir sans fin s'ouvre à l'être illimité.
Au matin de l'éternité,
On se réveille de la vie,
Comme d'une nuit sombre ou d'un rêve agité !
Deux mélodies
by Maurice Journeau (1898 - 1999)
1. Le matin  [sung text not yet checked]
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), "Le Matin", written 1822, appears in Odes et Ballades, in 5. Odes, Livre Cinquième - 1819-1828, no. 8
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Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- ENG English (Grant Hicks) , "Morning", copyright © 2025, (re)printed on this website with kind permission
Confirmed with Œuvres complètes de Victor Hugo, Poésie, Tome II, Paris: Vve Alexandre Houssiaux, 1864, Pages 27-28.
The text is preceded by the Latin epigraph Moriturus moriturae !Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Grant Hicks [Guest Editor]
2. La Demoiselle  [sung text not yet checked]
Quand la demoiselle dorée S’envole au départ des hivers, Souvent sa robe diaprée, Souvent son aile est déchirée Aux mille dards des buissons verts. Ainsi, jeunesse vive et frêle. Qui, t’égarant de tous côtés, Voles où ton instinct t’appelle. Souvent tu déchires ton aile Aux épines des voluptés.
Text Authorship:
- by Victor Hugo (1802 - 1885), "La Demoiselle", appears in Odes et Ballades, in 4. Odes, Livre Quatrième - 1819-1827, no. 16
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Confirmed with Victor Hugo, Œuvres complètes : Odes et Ballades. Essais et Poésies diverses. Les Orientales, Ollendorf, 1912, vol. 24, p. 230. The poem has the following epigraph:
Un rien sait l’animer ; curieuse et volage,
Elle va parcourant tous les objets flatteurs,
Sans se fixer jamais, non plus que sur les fleurs
Les zéphyrs vagabonds, doux rivaux des abeilles,
Ou le baiser ravi sur des lèvres vermeilles.
--André Chénier.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]