Homme libre, toujours tu chériras la mer ; La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme Dans le déroulement infini de sa lame, Et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer. Tu te plais à plonger au sein de ton image, Tu l'embrasses des yeux et des bras, et ton cœur Se distrait quelquefois de sa propre rumeur Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage. Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets ; Homme, nul [ne connaît]1 le fond de tes abîmes ; Ô mer, nul ne connaît tes richesses intimes, Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets. Et cependant, voilà des siècles innombrables Que vous vous combattez sans pitié ni [remord]2, Tellement vous aimez le carnage et la mort, Ô lutteurs éternels, ô frères implacables !
Trois mélodies
by Jules Gohy (1888 - 1985)
1. L'homme et la mer  [sung text not yet checked]
Text Authorship:
- by Charles Baudelaire (1821 - 1867), title 1: "L'Homme libre et la Mer", title 2: "L'Homme et la Mer", appears in Les Fleurs du mal, in 1. Spleen et Idéal, no. 14, Paris, Bureaux de la Revue de Paris, first published 1852
See other settings of this text.
Available translations, adaptations or excerpts, and transliterations (if applicable):
- CZE Czech (Čeština) (Jaroslav Haasz) , "Člověk a moře"
- CZE Czech (Čeština) (Jaroslav Goll) , "Člověk a moře"
- ENG English (Cyril Meir Scott) , "Man and the Sea", appears in The Flowers of Evil, London, Elkin Mathews, first published 1909
- POL Polish (Polski) (Bronisława Ostrowska) , "Człowiek i morze", Kraków, first published 1911
Confirmed with Revue de Paris, Paris: Bureaux de la Revue de Paris, October 1852, page 135 [first publication]; also confirmed with Les Fleurs du mal, Spleen et Idéal, Paris: Poulet-Malassis et de Broise, 1857, pages 40-41. Punctuation follows first publication. The poem was first published in Revue de Paris as "L'Homme libre et la Mer"; this poem is entitled "L'Homme et la Mer" in all editions of Les Fleurs du mal.
1 1861 and 1868 editions, Flégier: "n'a sondé"2 Flégier: "remords"
Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Poom Andrew Pipatjarasgit [Guest Editor]
2. Sonnet
La route est gaie. On est descendu. Les chevaux
. . . . . . . . . .
— The rest of this text is not
currently in the database but will be
added as soon as we obtain it. —
Text Authorship:
- by Albert Glatigny (1839 - 1873), "Halte de comédiens", written 1868, appears in Gilles et Pasquins, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1872
Go to the general single-text view
3. Croix de bois  [sung text not yet checked]
Il est des croix de bois si grandes Par les chemins de mon pays, D’immenses croix de bois, si grandes, Avec des bondieux tout petits. Et les petits bondieux de cuivre Par les hivers tout dédorés, Claquent au vent et semblent vivre Sur le bois des vers dévoré. Souvent par une main ils pendent Au seul clou qu’épargna le temps – Et les bras de la croix se tendent Toujours au loin, immensément. J’admire dans ces croix trop grandes La naïve main qui les fit : La croix, la douleur, est si grande, L’homme, le souffrant, si petit !
Text Authorship:
- by Paul Gérardy (1870 - 1933), "Croix de bois"
See other settings of this text.
Confirmed with La poésie francophone de Belgique 1804-1884, ed. by Liliane Wouters and Alain Bosquet, Éditions Traces, 1985.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]