Au ciel qui s’emplit de reflets dorés Monte, en gazouillant, l’alouette grise. Avec le matin vole dans la brise, Vole, mon cœur, vole au delà des prés! Le baiser revient aux lèvres mi-closes, Comme l’hirondelle aux toits du château. La porte d’argent s’ouvrira tantôt ; Vole, mon cœur, vole au milieu des roses! L’heure virginale, attendant le jour, Au creux de sa main boit de la rosée ; Et puis elle rit comme une épousée. Vole, mon cœur, vole au jardin d’amour! Et voici venir, sommeillant encore, Ses cheveux si blonds sur le ciel tout bleu, Celle qui prétend qu’elle t’aime un peu. Vole, mon cœur, vole au fond de l’aurore!
Six mélodies sur des poèmes de Gabriel Vicaire
by Émile Paladilhe (1844 - 1926)
1. Vole, mon cœur  [sung text not yet checked]
Text Authorship:
- by Gabriel Vicaire (1849 - 1900), no title, written 1890, appears in L'heure enchantée, Poèmes, in 6. Quelques chansons, no. 12, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1890
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Confirmed with Gabriel Vicaire, L’Heure enchantée, Paris, Alphonse Lemerre, éditeur, 1890, page 107.
Researcher for this page: Andrew Schneider [Guest Editor]
2. Beau page de la reine  [sung text not yet checked]
Qu’avez-vous, dites-moi, Beau page de la reine ? Qu’avez-vous, dites-moi, Gentil menin du roi ? Madame a les yeux doux Et vous portez sa traîne, Madame a les yeux doux : Pourquoi donc pleurez-vous ? — Hélas ! je ne suis rien Qu’un enfant qui soupire ; Hélas ! je ne suis rien, L’amour est tout mon bien. Si je n’aimais pas tant, Comme il ferait bon rire ! Si je n’aimais pas tant, J’aurais le cœur content. — Madame a dans les yeux Le bleu de la pervenche, Madame a dans les yeux Quelque chose des deux. Madame entre ses doigts Tient une rose blanche, Madame entre ses doigts Tient la rose des bois, Et ses cheveux dorés Comme la fraîche aurore, Et ses cheveux dorés Ont la senteur des prés. — Ah ! plutôt des lilas, J’en pleurerais encore, Ah ! plutôt des lilas, Mais ne m’en parlez pas. — Bah ! souriez un peu, Beau page de la reine ; Bah ! souriez un peu, Beau page rose et bleu. — Non, j’ai trop écouté Le chant de la sirène ; Non, j’ai trop écouté Le rossignol d’été. Entre les deux sentiers Qui vont à la rivière, Entre les deux sentiers Recouverts d’églantiers, Du côté du Levant, Dans une chènevière, Du côté du Levant, Est un petit couvent. C’est l’a que bien caché Au fond d’une cellule, C’est là que bien caché, J’expierai mon péché. Mais lorsque tendrement Viendra le crépuscule, Mais lorsque tendrement Luira le firmament, Du haut de la grand’tour Qui regarde la plaine, Du haut de la grand’tour, J’épierai ton retour, Ô mon royal trésor, Ma blonde châtelaine, Ô mon royal trésor, Ma reine aux cheveux d’or.
Text Authorship:
- by Gabriel Vicaire (1849 - 1900), "Beau page de la reine", written 1890, appears in L'heure enchantée, Poèmes, no. 2, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1890
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Confirmed with Gabriel Vicaire, L’Heure enchantée, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, 1890, pages 19-21.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
3. Joli berger  [sung text not yet checked]
Que je t’aime, Joli berger, Plus léger Que l’amour même ! En tes yeux Où le ciel passe, Que de grâce, Enfant joyeux ! Sur ta bouche Oh ! quelle fleur, Enjôleur Que rien ne touche ! Trop souvent Ton cœur s’envole, Plume folle, Au gré du vent. À chacune Tu ris un brin, Pèlerin Du clair de lune. Mais ce jeu Nous plaît encore ; On t’adore, Et puis adieu. Sur la branche À l’abandon, Cueille donc La rose blanche.
Text Authorship:
- by Gabriel Vicaire (1849 - 1900), no title, written 1890, appears in L'heure enchantée, Poèmes, in 6. Quelques chansons, no. 7, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1890
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]4. Les rois mages  [sung text not yet checked]
À minuit sonnant passent les Rois Mages. Ils viennent tous trois du pays lointain Où fleurit la rose, où naît le matin. Ils vont à Jésus rendre leurs hommages. Ils vont saluer l’enfant printanier, Son père Joseph, sa mère Marie. Deux sont blancs, avec la barbe fleurie ; Le troisième est noir comme un charbonnier. Tandis qu’ils dormaient, la couronne en tête, Un ange du ciel éblouit leurs yeux : — « Ô rois, levez-vous, le monde est joyeux ; Ô rois, levez-vous, la terre est en fête. « Allez promptement. Le Sauveur est né, Parmi les pasteurs, au fond d’une crèche. » La brise souffla, divinement fraîche, Et tout le palais fut illuminé. Ils ont pris congé de la reine brune Dont la bouche en fleur a soudain pâli. Ils ont embrassé l’héritier joli ; Les voilà partis dans la nuit sans lune. Ils vont, galopant par monts et par vaux, Franchissant les bois et les chènevières ; Ils sautent d’un bond fleuves et rivières, Et la terre tremble sous leurs chevaux. Ils vont. Leurs manteaux traînent sur la brande Où filent gaiement par les prés mouillés. Trente petits nains, de rouge habillés, Sur des coussins verts portent leur offrande. Et toujours, loin, loin dans le firmament, Une étoile brille et les accompagne. Sa douce lueur endort la campagne, Sous la nuit sans lune, ineffablement. Voici qu’en pleins champs apparaît l’étable. L’étoile s’arrête et la troupe aussi. « Holà, font les Rois, entrons. C’est ici Que nous trouverons l’enfant délectable. »
Text Authorship:
- by Gabriel Vicaire (1849 - 1900), no title, written 1890, appears in L'heure enchantée, Poèmes, in 7. Les rois mages, no. 1, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1890
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Confirmed with Gabriel Vicaire, L'heure enchantée, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, 1890, pages 113-114.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]
5. Douce forêt  [sung text not yet checked]
Le printemps, couronné de folles marjolaines, Sur la pointe des monts a mis son pied léger ; Une flûte à la main, comme un jeune berger, Du pays de l’azur il descend vers les plaines. Quelque musique flotte à l’horizon lointain, Pareille à l’oiseau bleu qui jamais ne se pose, Et la colline d’or se perd dans le ciel rose Comme un rêve d’amour dans la paix du matin. Douce forêt, profonde et mystique chapelle, Ouvre ton porche vert à qui vient en ami ; C’est l’heure tendre ; éveille-toi, bel endormi, Éveille-roi, mon cœur, au désir qui t’appelle.
Text Authorship:
- by Gabriel Vicaire (1849 - 1900), no title, appears in L'heure enchantée, Poèmes, in 6. Quelques chansons, no. 1, Paris, Éd. Alphonse Lemerre, first published 1890
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]6. Le berger
Voici l'heure incertaine où le soleil décline
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Text Authorship:
- by Gabriel Vicaire (1849 - 1900), "Le berger", written 1884, appears in Émaux Bressans, Paris, Éd. Charpentier, first published 1884
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