Rire ou pleurer, mais que le cœur Soit plein de parfums comme un vase, Et contienne jusqu'à l'extase La force vive ou la langueur. Avoir la douleur ou la joie, Pourvu que le cœur soit profond Comme un arbre où des ailes font Trembler le feuillage qui ploie ; S'en aller pensant ou rêvant, Mais que le cœur donne sa sève Et que l'âme chante et se lève Comme une vague dans le vent. Que le cœur s'éclaire ou se voile, Qu'il soit sombre ou vif tour à tour, Mais que son ombre et que son jour Aient le soleil ou les étoiles...
Vie et mort, 12 poèmes de la Comtesse de Noailles pour contralto et piano
by Robert Oboussier (1900 - 1957)
1. Rire ou pleurer  [sung text not yet checked]
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- by Anna Elizabeth Mathieu, Comtesse de Noailles (1876 - 1933), "L'ardeur", written 1901, appears in Le Cœur innombrable, Éd. Calmann-Lévy, Paris, first published [1901]
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]2. Tu ne peux rien pour moi  [sung text not yet checked]
Tu ne peux rien pour moi, puisque je t’aime, Un tel amour rend l’autre démuni. Garde ta force et ta tendresse même, Sache être pauvre auprès de l’infini. Je vois souvent ta peine sérieuse Et la bonté de tes beaux yeux pensants, Mais que me fait ton cœur reconnaissant ? La gratitude est plus mystérieuse ! Elle est en moi à cause que tu es, Non point toi seul, mais divers, ample, étrange ; Reste indolent, oublieux, imparfait, Je porte en moi le soleil qui te change…
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- by Anna Elizabeth Mathieu, Comtesse de Noailles (1876 - 1933), no title, written 1924, appears in Poème de l'Amour, Paris, Éd. Arthème Fayard, first published 1924
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]3. Tout de toi me trompe : tu danses  [sung text not yet checked]
Tout de toi me trompe : tu danses Si tu marches ! Ton corps de miel N'a nulle humaine ressemblance. Tu sembles immatériel A mon regard. Et ta présence S'enveloppe de ce silence Qui rêve, altier et sensuel, Dans la solennité du ciel...
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- by Anna Elizabeth Mathieu, Comtesse de Noailles (1876 - 1933), written 1927, appears in L'honneur de souffrir, no. 55, Paris, 'Les Cahiers verts', Éd. Grasset, first published 1927
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]4. Je songe à ta main longuement
Je songe à ta main longuement
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- by Anna Elizabeth Mathieu, Comtesse de Noailles (1876 - 1933), written 1927, appears in L'honneur de souffrir, no. 88, Paris, 'Les Cahiers verts', Éd. Grasset, first published 1927
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5. Aucun jour je ne me suis dit  [sung text not yet checked]
Aucun jour je ne me suis dit Que tu pouvais être mortel. Tu ressembles au paradis, À tout ce qu’on croit éternel ! — Mais, ce soir, j’ai senti, dans l’air Humide d’un parc triste et blême, La terreuse odeur des asters Et du languissant chrysanthème… Quoi ! tu peux mourir ! — et je t’aime !
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- by Anna Elizabeth Mathieu, Comtesse de Noailles (1876 - 1933), no title, written 1924, appears in Poème de l'Amour, Éd. Arthème Fayard, Paris, first published 1924
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]6. Chère ombre
Chère ombre à qui je parle bas
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- by Anna Elizabeth Mathieu, Comtesse de Noailles (1876 - 1933), written 1927, appears in L'honneur de souffrir, no. 82, Paris, 'Les Cahiers verts', Éd. Grasset, first published 1927
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7. J'aurais pu ne jamais connaître
J'aurais pu ne jamais connaître
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- by Anna Elizabeth Mathieu, Comtesse de Noailles (1876 - 1933), written 1927, appears in L'honneur de souffrir, no. 45, Paris, 'Les Cahiers verts', Éd. Grasset, first published 1927
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8. Vous êtes mort un soir  [sung text not yet checked]
Vous êtes mort un soir à l'heure où le jour cesse. Ce fut soudain. La douce et terrible paresse En vous envahissant ne vous a pas vaincu. Rien ne vous a prédit la torpeur et la tombe. Vous eûtes le sommeil. Moi, je peine et je tombe, Et la plus morte mort est d'avoir survécu.
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- by Anna Elizabeth Mathieu, Comtesse de Noailles (1876 - 1933), no title, written 1927, appears in L'honneur de souffrir, no. 13, Paris, 'Les Cahiers verts', Éd. Grasset, first published 1927
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]9. Ô Mort, vous rendez tout  [sung text not yet checked]
Ô Mort, vous rendez tout à vos pâles élus, Les trésors sont en vous. Pour l’esprit que fatigue Le long recensement de tout ce qui n’est plus, Votre sol est fécond, vos néants sont prodigues ! Je songe, avec un cœur que vous avez capté, À la parfaite paix des yeux et de la bouche, Au regret qui nous quitte aussitôt qu’on vous touche, À cette tendre, entière, et longue liberté !…
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- by Anna Elizabeth Mathieu, Comtesse de Noailles (1876 - 1933), no title, written 1920, appears in Les Forces éternelles, in 3. Poèmes de l'esprit, no. 51, Paris, Éd. Arthème Fayard, first published 1920
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Confirmed with Anna de Noailles, Les Forces éternelles, Paris, Arthème Fayard & Cie, éditeurs, éd. revue et corrigée, 1920, page 295.
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10. Morts, qui me fûtes chers  [sung text not yet checked]
Morts qui me fûtes chers, ne soyez pas jaloux, Votre cendreuse voix me séduit et m’appelle, Je suis encore avec les anges sur l’échelle, Je n’ai pas pu venir si vite auprès de vous, Mais je chancelle.  Comme la lune joue avec les flots des mers Et mène l’océan de l’une à l’autre rive, Mon souffle est retenu parmi les choses vives, Je n’ai pas encor pu me dérober à l’air, Pourtant j’arrive...
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- by Anna Elizabeth Mathieu, Comtesse de Noailles (1876 - 1933), written 1927, appears in L'honneur de souffrir, no. 5, Paris, 'Les Cahiers verts', Éd. Grasset, first published 1927
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]11. Si l'esprit survivait à la chair
Si l'esprit survivait à la chair, je saurais
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- by Anna Elizabeth Mathieu, Comtesse de Noailles (1876 - 1933), written 1927, appears in L'honneur de souffrir, no. 43, Paris, 'Les Cahiers verts', Éd. Grasset, first published 1927
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12. Univers, je t'ai regardé
Univers, je t'ai regardé D'un oeil qui loue et qui défie
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- by Anna Elizabeth Mathieu, Comtesse de Noailles (1876 - 1933), written 1927, appears in L'honneur de souffrir, no. 68, Paris, 'Les Cahiers verts', Éd. Grasset, first published 1927
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