Les doux mots que morte et passée... On dirait presque des mots d'amour, De sommeil et de demi-jour… La plupart des mots que l'on sait N’enferment pas tant le bonheur. On dit Marthe et l’on dit Marie, Et cela calme et rafraîchit. Il y a bien des mots qui pleurent ; Ceux-là ne pleurent presque pas… Marthe, c’est, au réveil, le pas Des mères dans la chambre blanche ; C'est comme une main qui se pose, Et l'armoire sent la lavande… Il faut murmurer quelque chose, Pour se bien consoler, des mots, N'importe lesquels s'ils consolent, S'ils endorment et tiennent chaud. Ah ! loin des meilleures paroles, Les doux noms que Marthe et Marie, Les doux mots que morte et passée…
Chansons à Païney, 2ème recueil
by Yves Nat (1890 - 1956)
4. Murmure  [sung text not yet checked]
Text Authorship:
- by Henry Bataille (1872 - 1922), "Murmure", written 1893, appears in La chambre blanche, Paris, Éd. du Mercure de France, first published 1895
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Confirmed with Henry Bataille, Le beau voyage : poésies, Bibliothèque-Charpentier, Eugène Fasquelle, éditeur (Paris) 1904 pages 71-72.
Research team for this page: Emily Ezust [Administrator] , Joost van der Linden [Guest Editor]
5. Je veux mourir un soir de pluie  [sung text not yet checked]
[ ... ]
Je veux mourir un soir de pluie
Dans une auberge solitaire,
Sans avoir à mon agonie
Ceux qui m'ont aimé sur la terre ;
Et qu'on ne laisse auprès de moi
Que mon fidèle vieux chagrin,
Un rameau de sapin des bois
Et des branches de romarin.
Text Authorship:
- by Charles Guérin (1873 - 1907), "Chansons, chansons, chansons, chansons", written 1897, appears in Le Cœur solitaire, in Rosées aux pointes des herbes, no. 40, Paris, Éd. du Mercure de France, first published 1898
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Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]6. Oiseau bleu, couleur du temps  [sung text not yet checked]
Oiseau bleu, couleur du temps, Me connais-tu ? fais-moi signe : — La nuit nous donne des airs sanglotants, Et la lune te fait blanc comme les cygnes… Oiseau bleu, couleur du temps, Dis, reconnais-tu la servante Qui tous les matins ouvrait La fenêtre et le volet De la vieille tour branlante ?… Où donc est le saule où tu nichais tous les ans, Oiseau bleu, couleur du temps ? Oiseau bleu, couleur du temps. Dis un adieu pour la servante Qui n’ouvrira plus désormais La fenêtre, ni le volet De la vieille tour où tu chantes… Ah ! reviendras-tu tous les ans, Oiseau bleu, couleur du temps ?
Text Authorship:
- by Henry Bataille (1872 - 1922), "Berceuse", written 1893, appears in La chambre blanche, Paris, Éd. du Mercure de France, first published 1895
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Note: First published in 1895 without a title, but in Le Beau Voyage, Paris, Éd. Charpentier, 1904, this text was titled "Berceuse"
Confirmed with Remy de Gourmont, Le IIme Livre des masques, Société du Mercure de France, 1898 p. 220-230
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