J'aimais la mère, j'aimais la fille. On est marin, on part longtemps. J’aimais la mère en partant ; en revenant, j’aimais la fille. Et voilà-t-y bien des affaires ! Qui donc me regarde en souriant ? J’suis parti triste, je r’viens content. La mère est morte, la fille est mère. On est marin, on part longtemps. Et, tenez, déjà, faut que j’file. — « Hé, la ftille ! prépare-moi ta fille ! Je r’viendrai la prendre dans quinze ans. » Faut-y parc’ que j ’vieillis en mer et qu’ça lui plaît d’ mourir là-bas, que j’ la r ’trouve plus, fraîche et rosette, quand mon souvenir ne vieillit pas ? En voilà-t-y bien des affaires ! Qui donc me regarde en souriant ? Que qu’ ça vous fait, si j’ m’en vais triste, que j’ veuille un peu revenir content ?
Trois Ballades de Paul Fort
by Henriette Puig-Roget (1910 - 1992)
1. La Chanson du Marin  [sung text not yet checked]
Text Authorship:
- by Paul Fort (1872 - 1960), "Le Cri du marin", written 1900, appears in Ballades françaises et chroniques de France, in L'amour et l'aventure, in L'amour marin, in 8. Les chansons au bord de la mer, no. 9, Éd. Flammarion, first published 1900
Go to the general single-text view
Please note: this text, provided here for educational and research use, is in the public domain in Canada and the U.S., but it may still be copyright in other legal jurisdictions. The LiederNet Archive makes no guarantee that the above text is public domain in your country. Please consult your country's copyright statutes or a qualified IP attorney to verify whether a certain text is in the public domain in your country or if downloading or distributing a copy constitutes fair use. The LiederNet Archive assumes no legal responsibility or liability for the copyright compliance of third parties.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]2. La Chanson fatale  [sung text not yet checked]
La vie est courte, la mer est grande. Vois-tu, ma mie, on s'verra guère. J' suis pas un mat'lot à la manque. Y a des calmes plats sur la mer. Faut les subir. La vie si courte, la mer si grande, Ça t'fait peur, Ah! tu n'aimes que moi ! Si tu l'aimais un peu, la mer, tu dirais va, faut la subir. Il faudra bien subir la mort, comme ton amour pour moi, ma mie. La vie si courte, la mer si grande, vois-tu, ma mie, faut les subir. Et la tempête, les calmes plats, et le retard et la distance et le roc-noir, la mer qui s'ouvre où mon bateau s'engloutira, faut les subir. Et notre amour, et ton attente, et l'autre amour qui te viendra.
Text Authorship:
- by Paul Fort (1872 - 1960), "La chanson fatale", written 1900, appears in Ballades françaises et chroniques de France, in L'amour et l'aventure, in L'amour marin, in 8. Les chansons au bord de la mer, no. 2, Paris, Éd. Mercure de France, first published 1900
See other settings of this text.
Please note: this text, provided here for educational and research use, is in the public domain in Canada and the U.S., but it may still be copyright in other legal jurisdictions. The LiederNet Archive makes no guarantee that the above text is public domain in your country. Please consult your country's copyright statutes or a qualified IP attorney to verify whether a certain text is in the public domain in your country or if downloading or distributing a copy constitutes fair use. The LiederNet Archive assumes no legal responsibility or liability for the copyright compliance of third parties.
Researcher for this text: Emily Ezust [Administrator]3. Chanson de l'Or
Plus que bon vin, jolies filles, diamants fins, quoiqu'ils brillent, chance, gloire et tous bonheurs
. . . . . . . . . .
— The rest of this text is not
currently in the database but will be
added as soon as we obtain it. —
Text Authorship:
- by Paul Fort (1872 - 1960), "Chanson de l'Or", written 1917, appears in Ballades françaises et chroniques de France, in La tourangelle, in 8. L'alouette, Éd. Flammarion, first published 1917
Go to the general single-text view